"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Klougoff, vous vous en souvenez ??? mais si, un très bon joueur du Game, vous l’avez souvent vu à la télévision !! Comme récompense, il fut Etalon et oui, vous avez bien compris, à lui les jolies pouliches ou alors, simplement banque du sperme… quant à Denis Patelin, alias « Peuk » il n’a pas voulu passer la balle à Kougloff et, comme il n’était pas considéré comme un bon joueur, il fut envoyé à « l’Arche de Vie » et devient ldle-Consumer IC, autrement oisif à vie… Non pas si oisif que cela car, il FAUT absolument regarder le Game.
La vie dans ce bâtiment « vieille coque radoubée pour traverser l’ère du Game » est sans surprise. Vous n’avez rien à faire… les WC (worker-consumer) vous apportent à manger. Tout est prévu, même les médicaments qui font de vous des moutons sans pulsion sexuelle ni même amoureuse. Mais attention, il faut parler la langue universelle : l’anglais et non pas le dialecte (français) !! Mademoiselle vient le voir tous les jours avec son tricot et lui apprend l’art de manier les aiguilles. Un petit concours s’établit entre eux à qui finirait le premier, alors qu’elle essaie de le faire parler sur ce refus dans le Game….
J’ai oublié de vous prévenir, nous ne sommes plus en 2012 après JC, mais en 177 après F.B.
Tout est surréaliste comme dans un tableau d’Yves Tanguy. Tout parait lisse en surface et cela fait peur, mais tout bouillonne à l’intérieur, enfin pour certains.
Le temps s’écoule lentement « des années d’engourdissement, conscient, accepté, recherché. Combien ? vingt, trente ? Ne pas compter ! Immobiliser le temps. Chaque jour durant ces longues années fut pareil à chaque autre jour. Attendre le journal, attendre l’heure du Game, attendre le plateau-repas. Manger, c’est toujours bon. Toujours les mêmes goûts, tous bons ! »
Un matin, il y eut une pièce d’échec tombée d’on ne sait où et le petit grain de sable grippe la machine à faire des zombis. La fin ? et bien à vous de la découvrir.
J’ai lu ce livre alors que j’avais la grippe et les 40 de fièvre me posèrent au milieu du patio dans des rêves surréalistes. Ce ne fut pas facile à lire bien que l’écriture soit fluide, mais je n’aimais pas trop ce que les pages véhiculaient. Un futur pas réjouissant du tout, mais presque plausible, sait-on ce qui peut germer dans la tête d’un membre d’Euphoris. Je préfère écrire presque plausible car je suis très optimiste !!!
La postface de Bernard Chatelet est salutaire pour éviter d’avoir à supporter réellement cette vision d’apocalypse qu’est le Game. Que vive le sport amateur et non le sport à mateurs.
Un livre à lire. L’humour et la tendresse de Bernard Chatelet pour ces personnages en rendent, malgré la perspective peu réjouissante, la lecture ludique
Je voudrais d’abord remercier Marie-Thérèse Mutin des Editions Mutines qui m’a adressé gentiment ce livre.
6 courtes nouvelles « décryptent » la famille, enfin des situations assez particulières et loufoques.
Grand-père - La revanche du kangourou : Euh, des kangourous dans les Dombes ??? Je veux bien que la grippe aviaire soit passée par là, mais que faisons-nous des poulets ?
OK, je charrie un peu, beaucoup, mais que peut-on trouver comme kangourou lorsqu’il ne s’agit pas de l’animal ? A faire honte à sa famille lorsque l’été le voyait en botte et… avec kangourou uniquement « Pépé mettait mamie hors d’elle quand il sortait désherber les allées du jardin, torse nu, en bottes, simplement vêtu de son kangourou en écru blanc ». …
Grand-mère – RD 75 : C’est bien connu de tout le monde, au moment des départs en vacances, beaucoup de mamies sont abandonnées sur le bord des routes départementales avec leur valise. C’est ainsi qu’un soir, il a recueilli cette grand-mère qui attendait sereinement. Elle n’a jamais voulu lui donner un nom ou un prénom donc, elle est devenue « RD75 ». C’était la première et ce fut un coup de foudre. Une grand-mère rêvée, gentille, douce. Avec une horloge…. A sa mort, il en recueilli successivement 3 autres qui n’arrivèrent pas à la cheville de RD75. Puis, vint le jour où….
La mère – Les roses blanches : Pour l’anniversaire de sa mère, il lui apporte un bouquet de roses blanches, l’accordéon sur lequel il a temps peiné à apprendre ce morceaux pour qu’elle lui laisse faire du rugby, mais……
L’épouse infidèle – Quelques fleurs pour tes pleurs : Il veut reconquérir sa femme chérie qui trouve le bonheur depuis beaucoup trop longtemps entre les bras d’un footeux, mais…..
La famille réunie – Tous dans le Citron : Pour faire plaisir à toute sa famille de bras cassés, il achète un vieux tube Citroën, le retape, les emmène faire une belle excursion et……
L’épouse fidèle – C’est pas moi, c’est Zeus : Il se fait renverser par une voiture alors qu’il allait à bicyclette chercher le pain et se retrouve devant Dieu, le seul et unique, quoique….
Ces 6 nouvelles sont pour certaines hilarantes, pour d’autres émouvantes, mais toutes ont une fin qui vous laisse pantois (qu’est-ce que je suis polie !)
J’avais aimé le côté décalé et narquois de Bernard Chatelet avec « il aurait dû passer la balle à Kougloff », je le retrouve tout aussi présent dans ce recueil. Le concis de ces nouvelles donne le rythme et les chutes imprévisibles vous ramassent voire plus.
Sur son blogue, j’ai vu qu’il se donnait en spectacle ! En racontant et jouant certaines de ses nouvelles. Il doit être impayable dans « tous dans le Citron », mais que disent les spectateurs de cette histoire de kangourou ?
Bernard Chatelet, vous m’avez fait sourire, rire jaune et vos nouvelles m’ont plu.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !