CARRA DE VAUX Bernard (baron) - Orientaliste et arabisant. Barsur-Aube (Aube) 03.02.1867 -Paris 1953.
Bernard est le petit-fils du philosophe Alexandre François Louis Carra de Vaux et le fils d'Albert, grand voyageur et compagnon de Bougainville. Ancien élève du collège Stanislas, B. Carra ...
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CARRA DE VAUX Bernard (baron) - Orientaliste et arabisant. Barsur-Aube (Aube) 03.02.1867 -Paris 1953.
Bernard est le petit-fils du philosophe Alexandre François Louis Carra de Vaux et le fils d'Albert, grand voyageur et compagnon de Bougainville. Ancien élève du collège Stanislas, B. Carra de Vaux entre à Polytechnique en 1886. Après avoir été maire de Pansey (Haute-Marne), il est nommé en 1893 professeur de langue et philosophie arabes à l'Institut catholique, puis directeur d'études à la 4e section de l'Ecole des Hautes Etudes. En 1896, il fonde, avec l'abbé Graffin et le marquis de Vogüé, la Revue de l'Orient chrétien et travaille intensément à l'organisation des congrès scientifiques internationaux des catholiques. En 1900, il est probablement le seul catholique à participer à l'organisation du 1er Congrès d'histoire des religions à Paris. Il voyage de nombreuses fois en Asie Mineure, essentiellement en vue de la propagation de l'influence française. Par ses publications, il collabore régulièrement au Journal asiatique, aux Annales de philosophie chrétienne, à la Revue biblique ou au Corpus scriptorum christianorum orientalium. Il fait des études sur Avicenne, sur Ghazzili, traduit de l'arabe de nombreux textes philosophiques et théologiques, publie des livres: Le génie sémitique et le génie aryen dans l'Islam (1897), La doctrine de l'Islam (1909), Les penseurs de l'Islam (1921-1926, en 5 vol), Tableau des races sémitiques (1944). Son ½uvre est aujourd'hui passablement dépassée surtout à cause de la découverte et de l'édition de milliers de manuscrits inconnus à son époque en Occident et également en raison de l'évolution de la méthodologie scientifique et du renouvellement de l'investigation anthropologique. Néanmoins son approche de l'Islam, rigoureuse, érudite, chargée de sympathie (parfois quelque peu condescendante) fait de lui un des pionniers, sinon un des fondateurs de l'islamologie moderne.