Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Avis complet : http://vibrationlitteraire.com/2016/07/02/fake-fake-fake-zoe-beck/
Un roman qui fait réfléchir sur l’adolescence et tous les soucis que cette période peut engendrer…
Nous suivons le jeune Edvard (oui, avec un v) qui est l’archétype même de l’adolescent constamment insatisfait. Ses pieds sont trop grands, il a grandi trop vite et sa voix mue trop lentement… Et ne parlons même pas des poils de son torse: inexistants !
Edvard est donc en pleine puberté, en pleine transformation, et ça ne va pas assez vite, ou alors trop vite, il ne sait plus bien, il s’y perd même un peu lui-même. Ce qui est certain, c’est que comme tout bon adolescent qui se respecte, il passe par une phase où il a très peu confiance en lui. Et ça, ça ne l’aide pas beaucoup pour aller vers les filles. Du coup, il invente un personnage qu’il fait passer pour une personne réelle : Jason. Celui-ci est tout ce qu’Edvard n’est pas, il a un Facebook et la jolie Constance, dont Edvard est fou amoureux, l’a même accepté dans ses amis. Jason est une manière pour Edvard de toucher du bout du doigt Constance qui daigne à peine le saluer lorsqu’il la croise. Jason lui permet de prendre confiance en lui: c’est le Edvard qui réussit, qui croit en ce qu’il fait, qui a une vie trépidante, fascinante.
Au premier abord, j’avais bien sur été attirée par la couverture que j’aime beaucoup mais aussi par le fait que l’histoire se déroule en Allemagne, le récit étant paru en allemand au départ : ça change ! Le résumé avait évidemment finit de retenir mon attention. J’étais curieuse de voir comment Edvard allait bien pouvoir jongler avec Jason. Cependant, c’est une histoire tout à fait différente que j’ai pu découvrir. Lorsque l’on commence le roman, Jason existe déjà. On n’a que de très petits bouts de conversations entre Constance et Jason. Je l’avoue, au départ, cela m’a un peu déçu car ça n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais en lisant la quatrième de couverture… Néanmoins, l’histoire est peut être mieux ainsi ! Zoë Beck nous offre une histoire d’amitié adolescente tout à fait intéressante avec des personnages très attachants.
Plusieurs thèmes importants sont abordés avec légèreté. En effet, on évoque le harcèlement possible au collège mais aussi la puberté et ceux qui sont un peu “en retard” par rapport aux autres dans le développement. L’auteure soulève habilement la question de la sexualité et de l’adolescent qui se cherche avec la question de l’homosexualité mais aussi les exagérations des adolescents et leurs sentiments à fleur de peau : quand quelque chose ne va pas, c’est déjà “la fin de [ma] leur vie ” !
Cette histoire, c’est bien plus une histoire d’amitié et de solidarité qu’une histoire d’amour.
Il soulève habilement la question des dangers des réseaux sociaux et d’internet en général pour les plus jeunes d’entre nous. Point de morale là dedans, le roman n’a pas la prétention de donner une leçon. L’histoire démontre simplement qu’il est très facile pour qui que ce soit de se faire passer pour ce qu’il n’est pas et donc que l’on ne sait jamais vraiment qui l’on rencontre, à qui l’on parle et si ce qui est dit est vrai.
Je pense que ce récit dénonce aussi une espèce de “folie” d’internet avec la création d’un buzz très important grâce à un engouement rapide des utilisateurs de réseaux sociaux. On peut réellement faire croire et dire n’importe quoi, il y aura toujours des milliers de personnes pour y croire et même parfois pour en profiter et faire parler d’eux !
L’histoire est racontée sous la forme d’un journal intime et cela m’a vraiment beaucoup plu ! Il y a la date et l’heure à chaque fois et de ce fait, il est impossible de se sentir perdu ! On a donc évidemment un point de vue unique : celui d’Edvard.
J’ai trouvé la plupart des personnages très attachants et tous avec une particularité les rendant uniques et facilement identifiables. On ne confond pas, c’est très appréciable.
Je n’ai néanmoins pas vraiment réussi à me glisser dans la peau d’Edvard. J’ai parfois trouvé ses réflexions trop idiotes (surement de façon intentionnelle de la part de l’auteure d’ailleurs !)
Le livre est court et saura agréablement vous distraire durant un week-end ou même sur la plage vu que les vacances approchent à grands pas ! Une fois commencé, on souhaite savoir la suite. Il y a quelques rebondissements et la fin est plutôt sympathique. Je n’ai, certes, pas été transcendée par cette histoire mais cela reste une lecture agréable.
En conclusion, Fake ! Fake ! Fake ! est une très belle histoire de solidarité et d’amitié racontée sous la forme d’un journal intime. Zoë Beck a réussi à évoquer des sujets parfois assez durs en gardant un récit frais, drôle et léger.
L'avis des Rêveurs et Mangeurs de Papier
http://revesurpapier.blog4ever.com/fake-fake-fake-de-zoe-beck-1
Fake, Fake, Fake! c'est le journal intime d'Edvard, un adolescent de 14 ans. Edvard est un ado mal dans sa peau, un ado moqué par des imbéciles de son école. Il est trop grand, trop maigre, n'a pas assez de muscles, aucun poil sur le torse... c'est la cata! Pour se rapprocher de Constance dont il est amoureux (précisons que c'est une petite peste qui se moque complètement de lui), Edvard s'est créé une identité. Sur Facebook, il est Jason, un américain en voyage scolaire. Jason a un profil plus cool, plus populaire, plus à même de plaire à Constance. Et ça marche! De cette manière, Edvard peut faire virtuellement partie de sa vie. Mais les mensonges se multiplient et il est pris au piège...
Ce qui m'a tout de suite plu, ce sont les chapitres courts bourrés d'humour. Parfois, on a même seulement quelques lignes sur une page, histoire de connaître rapidement l'état d'esprit d'Edvard, à un moment précis. Edvard partage ses petits soucis du quotidien, les petites catastrophes du jour. Par exemple, il apprécie moyennement sa voix de fillette, son torse définitivement imberbe, ses drôles de parents végétariens, ou le fait de marcher régulièrement dans la crotte du caniche du voisin...
En quelques pages, on cerne vite le personnage. Edvard se pose pas mal de questions. C'est l'adolescence et ça le travaille. Edvard est quelqu'un de profondément bon, un garçon drôle auquel je me suis vite attachée. Mais ça ne l'empêche pas de prendre les mauvaises décisions. Parce qu'il est différent des garçons de son âge, il a du mal à s'accepter et pense qu'en se faisant passer pour quelqu'un d'autre il arrivera enfin à plaire. Ce n'est évidemment pas la meilleure idée qu'il ait eu, mais ça a le mérite de nous faire rire! Aveuglé comme il est par l'amour qu'il porte à Constance, j'ai eu plus d'une fois envie de le secouer, parce qu'on sait pertinemment qu'il donne de l'importance à la mauvaise fille!
J'ai été agréablement surprise par l'évolution de son personnage dans la seconde partie. On découvre au fil des pages un jeune personnage intelligent et passionné (il rêve de devenir astrophysicien). Engagé aussi. Surtout à partir de sa rencontre avec son voisin, M.Tannenbaum. C'est une rencontre qui nous montre qu'il est capable de voir au delà de Constance, de mener à bien un projet qui lui tient à coeur. Il y a tellement de choses intéressantes autour de lui et pendant une partie du roman, on a peur qu'il passe justement à côté. Parce qu'il est trop focalisé sur les statuts qui racontent les faits et gestes de Constance par exemple. Mais il va heureusement vivre des expériences et lier des amitiés, qui comme pour tous les adolescents, vont le transformer.
Au début, j'imaginais qu'on parlerait davantage des dangers des réseaux sociaux, avec cette histoire de faux profil. Mais on met surtout l'accent sur l'engrenage des mensonges ou plus globalement sur l'acceptation de soi. En fait, la situation est plus drôle qu'elle ne fait réfléchir. C'est donc une lecture plus légère que ce à quoi je m'attendais, mais j'ai passé un moment très très divertissant. J'ai aimé le ton d'Edvard qui nous donne en permanence le sourire, même quand il a vraiment perdu le contrôle dans ses mensonges et qu'on doute qu'il s'en sorte. Mention spéciale pour ses parents qui m'ont fait rire à plusieurs reprises eux aussi, surtout la maman. Par leur comportement, leurs convictions ou même leur façon d'aborder la puberté de leur fils. Encore une fois, l'auteure y met beaucoup d'humour et ça apporte un peu de fraîcheur à l'histoire. Je suis très contente d'avoir découvert cette auteure allemande qui parle de l'adolescence et des problèmes qui vont avec, avec tant d'humour. Je ne peux que le recommander aux jeunes!
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