"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Comment passer à côté de ce livre sans être attirée par sa couverture sombre et intrigante maculée de quelques taches de sang surtout quand on aime ce genre de livre ? Puis, comment résister à cette phrase « Et si votre propre père était un serial killer ? ». L’idée m’intriguait beaucoup, une centaine de scénarios affluaient déjà dans mon esprit. Le résumé a fini par me convaincre. Non seulement j’étais faible devant une couverture et sa phrase d’accroche mais je n’ai pas su résister à découvrir l’histoire de Jasper Dent avec cette dernière phrase « Est-ce si facile quand on a reçu le gout du sang en héritage ? ». Je voulais absolument savoir comment il allait se battre contre ses pulsions ou au contraire y céder.
I Hunt killer de Barry Lyga a été un énorme coup de cœur ! J’ai vraiment été surprise par ce roman young adult. Teinté d’un humour noir et grinçant comme je les aime, ce thriller se révèle être une histoire palpitante et addictive.
En effet, dès le début de l’histoire l’auteur nous prend au piège dans une histoire prenante, sombre et finement bien menée mais surtout originale. Si aux premiers abords, l’histoire à l’air basique avec la découverte du corps d’une jeune fille et un meurtrier qui sévit dans la région, vous découvrirez que non car Barry Lyga vous réserve quelques surprises qui vous feront lire, tout comme moi, ce livre en quelques heures, en étant à peine capable de le reposer.
L’originalité du roman est incontestablement son personnage principal : Jasper Dent qui a tout du coupable idéal. Il a été élevé et façonné à l’image de son père, l’un des plus célèbres serials killers que les États-Unis ont connu. Il est conditionné à tuer. C’est un personnage fascinant par sa complexité et pourtant tout simplement attachant. J’ai aimé particulièrement son humour noir, son côté sarcastique mais surtout son côté manipulateur. C’est fascinant et passionnant – un peu malsain j’avoue – de lire comment il peut lutter contre son côté sombre, s’en servir à bon escient, d’avoir peur de ressembler à son paternel au point de devenir le prochain serial killer avec plus de 100 meurtres à son actif et sa fascination pour les meurtres.
Au travers de sa lutte mentale constante, nous suivons l’évolution de l’enquête. La tension monte crescendo à mesure que Jasper entre dans la tête du tueur, qu’il devine ce que ce dernier réserve à ses futures victimes. Qui est mieux placé que Jasper pour découvrir l’identité du tueur, quand on a appris à enlever une personne, à la torturer et à cacher son corps ? C’est vraiment bien mené, rythmé par des macabres découvertes et de sombres révélations.
I Hunt Killer de Barry Lyga est une agréable surprise, un excellent voyage dans le sombre univers de Jasper Dent. Un premier tome vraiment réussi. Une histoire parfaitement maitrisée, terriblement prenante et originale. Au vu des dernières pages explosives – même si la fin est un rien expéditive – et avide de nouvelles révélations, il me tarde de découvrir la suite des aventures de ce anti-héros atypique. Une très belle découverte que je vous recommande !
Pour ce roman, âmes sensibles s'abstenir... Le sujet est sombre, entrainant et hyper dérangeant mais je vous préviens une fois commencé vous ne pourrez pas le lacher...
Et si vous étiez le fils d'un serial-killer, et s'il vous avez tout appris avant de se faire arrêter, et si ... Oui c'est ce qui arrive à Jazz et croyez-le ce n'est pas rose tous les jours surtout quand un nouveau serial-killer agit en ville... Quel plus beau coupable que le fils d'un monstre ?
Dans ce roman, j'ai détesté l'ambiance (qui est pourtant en adéquation avec le roman) car elle m'a terrifiée... A tous ceux qui aiment les personnages complexes : je vous présente Jazz Dent qui se bat pour ne pas ressembler à son père alors qu'il a les mêmes pulsions et que son éducation devait le mener à tuer...
Vous avez compris c'est un bon roman et le titre a une symbolique magnifique quand on va jusqu'au bout du roman qui fait frissonner...
Je pense qu'une fois le tome 2 disponible à la médiathèque, je me lancerai dessus...
Bonne lecture !
Je n'avais pas été franchement emballé par I Hunt killers que je trouvais un poil longuet et destiné à un public ado quasiment iniquement. Si cette suite est un peu moins ciblée, elle partage néanmoins avec le livre précédent une certaine longueur, des répétitions inutiles et des tergiversations agaçantes. Franchement, je trouve Jazz lassant, avec ses doutes, ses questionnements perpétuels qui se répètent. Par exemple, il n'ose pas franchir le pas avec Connie, car il craint qu'avoir une relation sexuelle avec elle ne le propulse du côté obscur de la force, fasse de lui le digne fils de son père qui l'a élevé, un nouveau serial killer ! Plusieurs fois, j'ai eu envie de lui dire "Tire ton coup Jazz et décoince toi ! Ça nous fera du repos !" J'en conviens, ce n'est point délicat, mais je ne connais pas un ado dont la copine est prête à passer aux choses sérieuses parce qu'elle éprouve des sentiments sincères qui ne saute -désolé- pas le pas.
Venons-en maintenant aux points positifs avant un final écœuré et écœurant (ça, c'est du teaser, comme on dit en bon français). L'intrigue est plutôt bien menée et la règle du jeu suivie par le tueur en série est suffisamment tortueuse pour tenir le lecteur et même l'étonner. Connie la petite amie de Jazz est un personnage intéressant, celle qui prend des risques et qui permet à Jazz d'avancer. C'est la seule qui tire son épingle du jeu à mes yeux, elle devrait sûrement prendre encore de l'ampleur.
Pour finir, je voudrais ici dire toute ma déception voire plus pour la fin de ce polar. D'habitude, je ne raconte pas les dénouements, je peux éventuellement en parler succinctement, y faire des allusions. Là, le bouquin stoppe en plein milieu de l'explication finale, comme s'il me manquait des pages (il y en a pourtant 485 !), laissant les héros en situation délicate pour ne pas dire désespérée. C'est insupportable et je suis très énervé, déjà ce procédé ne m'agrée point lorsqu'il s'agit d'une série télévisée et que je dois attendre une semaine pour reprendre le fil, mais un bouquin, ça m'est tout simplement incompréhensible. C'est un peu comme si on arrêtait un match de tennis à cause de la pluie non pas à la fin d'un jeu, mais en plein échange, l'un de ceux qui peuvent faire changer le cours du match, lorsque la balle est au-dessus du filet. La frustration est terrible. Un véritable coïtus interruptus ! Qu'on puisse prévoir une suite, certes, mais de là à nous infliger presque 500 pages et nous obliger à nous en ingurgiter d'autres dans plusieurs mois pour connaître la résolution de cette intrigue, je dis non, et je crie au scandale : "Oh scandale !". Perso, au risque de passer pour un frustré le reste de ma vie, je passe mon tour pour la suite...
Le meilleur conseil que je puisse vous donner, c'est si vous êtes intéressés d'attendre que le tome 3 sorte pour lire les deux à la suite, à condition que Barry Lyga ne refasse point le même coup entre le 3 et le 4 !
Ce livre est présenté dans un sac à pièces à conviction accompagné d'une bande jaune "police line do not cross", d'un avis de recherche, d'une carte d'identification de corps et d'un doigt coupé -en plastique, ouf- puisque le tueur coupe des doigts de ses victimes et en laisse un sur le lieu du crime. Résolument bâti pour la jeunesse, c'est un roman policier qui pourtant présente de vraies longueurs. On comprend que Jazz puisse s'interroger sur son risque ou même son éventuel passage à l'acte criminel, mais ses doutes et ses interrogations reviennent très (trop) régulièrement. Cela pourrait être intéressant s'ils évoluaient, mais les questions sont finalement toujours les mêmes. Elles ralentissent le rythme du roman, notamment dans sa première partie. Et puis, lorsque Jazz commence à cerner le tueur, le rythme s'emballe et la fin est suffisamment bien construite pour tenir jusqu'aux ultimes lignes.
L'idée de départ est bonne : le fils d'un serial killer qui connaît toutes les "ficelles du métier" si je puis m'exprimer ainsi qui part à la recherche de tueurs. Qui pourrait être mieux placé ? Nul doute que ce thriller- qui appelle une suite- fera la joie des jeunes lecteurs. La mienne fut un peu émoussée parce que je ne suis pas vraiment la cible voulue (je viens juste de sortir de l'adolescence... enfin de celle de ma fille) et que le style adopté ne me sied point. Non pas que je n'aie pas apprécié, mais en terme de polars, j'ai lu mieux. Mais, parmi les adultes moins grognons et rabat-joie que moi, il pourrait bien y en avoir qui se laissent séduire par ce livre, si l'on oublie les quelques fautes d'orthographe (de frappe), comme : "C'était donc à ça qu'ils ressemblaient, cette bande d'allumés, persuadés que Billy étaient victimes d'une machination..." (p.279) ou encore : "Quand t'es entré ici... engoncé dans ton armure, froid, avec l'air du fil de pute le plus blindé du monde." (p.302), cette dernière faute qui, vous me l'accorderez amoindrit un tantinet la portée de l'insulte, ou alors est en rapport avec un travail de couture d'une sus-nommée (sans arrière pensée ni jeu de mots) péripatéticienne, et quelques autres dans les pages précédentes
Pour résumer, pas une déception, mais plutôt un bon roman policier quand on est le public ciblé. Je vais donc de ce pas le poser près des lecteurs potentiels de la maisonnée.
Les lignes du début pour allécher : "C'était une belle journée. Le champ était superbe. Sauf qu'il y avait un cadavre." (p.9)
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