Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Les papillons, vous savez, ces papillons que nous avons au creux du ventre quand nous aimons. Ces papillons qui nous disent que nous sommes amoureux. Barcella nous en parle merveilleusement bien de ces papillons justement dans son livre « Les papillons ».
Son héros, Alexandrin, et quelle bonne idée d’avoir appelé son héros comme cela, a perdu ces papillons. Il ne les ressent plus malgré les rencontres qu’il fait. Jusqu’à sa rencontre avec Marie, l’anagramme du mot aimer, avec qui il va vivre de si jolies choses.
Alexandrin, Marie, aimer, papillons, manoir, horloge, artiste, ébéniste, famille. De la poésie, de la magie, un univers qui appartient à Barcella, un univers que j’aime à rapprocher de Mathias Malzieu et ses surprisiers. Je n’ai d’ailleurs pas été surprise en lisant les remerciements d’y trouver justement Mathias Malzieu.
« Les papillons », c’est beau. C’est sensible. C’est touchant. « Les papillons » donnent des papillons dans le ventre en le lisant. Je suis repartie à la découverte de la naissance du sentiment amoureux. J’ai voyagé à travers les années car dans « Les papillons », il n’y a pas de date et selon les moments de lecture, j’étais dans les années 80, puis les années folles, et retour au 21ème siècle et ce voyage dans les années m’a beaucoup plu.
Barcella a écrit un concentré d’amour, de poésie, d’imaginaire, de sentiments, de bienveillance. Ce roman fait un bien fou. Il donne l’envie, l’espoir de jours meilleurs. L’envie de croire encore et toujours à de jolies choses. L’espoir que tout arrive. C’est musical, envoutant, sensuel même. « Les papillons », je les ai imaginés, je les ai rêvés jusqu’à les ressentir. Barcella est un joueur de mots, de poésie et d’amour. Et j’ai imaginé son livre devenir une pièce de théâtre avec des décors simples mais tellement vrais et vivants. Et si « Les papillons » devenaient réels ?
Monsieur Barcella, quel talent de conteur vous avez ! Vous auriez pu commencer ce livre par « il était une fois, il n’y a pas si longtemps », même si ce conte est intemporel. Vous maniez l’alexandrin comme votre narrateur, tiens, surnommé Alexandrin ! Cela donne un rythme, un ton particulier au texte qui n’est pas évident à lire sur la durée, le style est trop ampoulé. Alors on vous lit à voix haute, pour mieux suivre le rythme, et l’enchantement se crée. Bravo pour ce tour de force, inattendu, peu commun dans les livres actuels en prose, vous arrivez à écrire de la poésie qui résonne comme une musique, et ça fonctionne plutôt bien ! On entre dans l’histoire, pour ne plus en sortir qu’à la fin, digne d’un conte pour enfant adapté aux adultes que nous sommes, l’enfant sommeillant toujours en nous, vous le savez. On ressent les papillons, on les voit, les images se forment devant nos yeux, ils créent une ambiance frivole, légère, en contradiction avec le thème de l’histoire pas forcément à l’eau de rose mais un peu quand même. La magie opère, dès les premières pages. Vous nous contez une histoire d’amour, ou plusieurs histoires d’amour entremêlées : celle d’Alexandrin et Marie, celle de Pierrot pour sa fille Marie, et de sa fidélité à sa femme décédée, celle aussi de Marie pour son père, celle encore d’Yvonne pour ses anciens ou ses nouveaux amis, celle d’une servante pour ses maitres, celle d’un vieil ami pour son vieux complice, celle enfin d’un nouveau père pour ses 3 petites filles dans le souvenir très présent de leur mère. Il y a peu de personnages, mais tous sont fouillés, bien croqués, ciselés au fusain. Vous auriez pu tout aussi bien les dessiner en leur donnant vie. Nous, lecteurs, les voyons très bien, comme dans des bulles de bandes dessinées. Tiens, d’ailleurs Alexandrin a pour nom de famille Lamoureux, et Marie est l’anagramme d’aimer ! Il n’y a pas de hasard dans les noms donnés à vos personnages. La boucle est bouclée.
Je voulais vous dire merci pour ce beau roman. Un roman qui fera date à n’en pas douter. L’écriture est contagieuse vous voyez, moi aussi, à vous avoir lu j’écris en alexandrins. Je remercie Babelio et les éditions Le Cherche Midi de m’avoir fait connaitre votre talent. J'ai maintenant hâte de vous rencontrer pour savoir si vous traversez la vie comme dans un conte...
Par ou commencer pour vous parler de ce livre pour lequel j’ai eu un énorme coup de coeur ?
Déjà il faut savoir qu’il est écrit par Barcella, auteur-compositeur-interprète et que c’est sans doute ce qui confère à ce livre une rythmique très particulière. Car oui, ce roman à la lisière du conte est singulier. Les personnages sont parfois à la limite de la caricature et leurs paroles déclamées ne confèrent pas à un registre traditionnellement usité. Certains diront que l’écriture leur aura fait penser à Boris Vian ou encore à Mathias Malzieu, j’y ai pour ma part parfois reconnu la verve d’un Cyrano (et Dieu sait que j’aime l’œuvre d’Edmond Rostand). En quelques pages seulement je savais que ce livre ne serait pas juste un parmi tant d’autres.
Alexandrin, jeune ébéniste fait un jour ce triste constat : il a perdu ses papillons, ceux qui virevoltent au creux de notre ventre quand quelque chose de merveilleux nous arrive… Et puis son chemin un jour va rencontrer celui de Marie, avec elle, notre héro en est persuadé, il va pouvoir les retrouver ! Mais l’histoire ainsi aurait été trop belle, trop simple…
Ne vous faites pas piéger il ne s’agit pas ici d’une simple romance, non non, vous entrez ici dans un univers poétique ou l’on va s’amuser à « tricoter et détricoter les sentiments » (pour reprendre une expression de l’auteur) des différents personnages. Une petite merveille !
Attention, il s'agit d'un livre écrit autrement, avec d'autres mots, ce livre à l'écriture Barcellienne, ce qui signifie que la langue est belle, le rythme est comme le battement des ailes d'un papillon : efficace et délicat.
Alexandrin n'est pas très Mylène qui est un peu trop tape à l'oeil. Il préfère Aimer avec un grand A et succomber à la malice et aux facéties de Marie. Mais Marie a un père protecteur et un coeur bien fragile. Tout cela est sans compter sur Yvonne qui vous réchauffe le coeur avec ses crèpes.
Alexandrin retrouvera t il les papillons dans son ventre et le mèneront ils à la victoire ?
Attention, un mouchoir me semble indispensable...
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