"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce thriller australien a tout pour créer le mystère, le frisson, le suspense et sa référence explicite (p 149) à Sleepy Hallow n’est pas fortuite.
Il contient les ingrédients du fantastique (« burtonnien ») avec : le cimetière, la tempête de neige, la nuit, l’eau qui monte et engloutit les tombes et le village, la cloche, immergée et lugubre qui sonne au gré du vent, la mine désaffectée, vestige de la ruée vers l’or qui n’a pas épargné la Tasmanie…
Le suspense se construit autour du ranger Taylor, somnambule et inconscient de ses actes pendant les nuits de ses insomnies, le vétéran revenu traumatisé du Vietnam, le photographe d’enfants lunché par les villageois, les tigres prédateurs carnassiers et un tueur en série pédophile qui pourrait sévir dans les environs de l’agglomération depuis quelques années…
Bien entendu, la réponse est tout autre, avec un surplus de perversité et de macabre.
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Un ranger australien tente de survivre après la disparition de sa fille. Il se fait muter en Tanzanie. Sa femme ne le suit pas, il est complètement isolé et commence par se contenter de faire son travail sans nouer aucun lien. Un jour, une petite fille disparaît. Bien qu'il ne soit pas policier il participe à l'enquête ce qui étonnamment l'aide à se reconstruire. Le début était plutôt déroutant car très proche des polars nordiques dans le rythme et la construction. Une fois ce détail accepté c'était une chouette lecture. L'enquête n'est pas mémorable et je m'attendais à plus de descriptions de paysages. Le dépaysement « australien » n’est pas vraiment au rendez-vous, l’intrigue se déroule dans un petit village qui pourrait se situer n’importe où avec la décrépitude, le départ des jeunes, les rancoeurs éternelles et le fait qu’on reste toujours un étranger même après 30 ans dans le village. En revanche, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture qui évolue au fur et à mesure que le ranger reprend pied c'est pour moi le point fort de ce texte. On commence avec un personnage qui ne va pas bien du tout, il ne s'ouvre pas, il n’interagit qu’a minima. Le style de départ est à l’avenant avec un ton froid, déconnecté, sans saveur. Comme il est hors de question qu'une autre famille vive la même chose que lui, il va s’impliquer et remonter la pente. En parallèle, le style évolue aussi, petit à petit le ton évolue, est moins froid, plus détaillé et connecté au monde. J’aime le parallèle entre l’écriture et l’état psychologique du personnage principal c’est le point fort de cette histoire.
L’histoire se déroule en Tasmanie. Taylor Bridges, ranger australien, a perdu sa fille Claire alors âgée de 8 ans lors d’un accident de voiture un an plus tôt. Ce drame l’a séparé de sa femme, Maggie, mais ils restent liés par cet évènement, et s’aiment encore, même à distance. Taylor accepte un poste dans une petite bourgade vouée à disparaitre par les eaux montantes d’un lac, à Glorys Crossing. Isolé et peu enclin à communiquer avec les habitants locaux, il rencontre Drew, une jeune fille de l’âge de Claire, mais celle-ci disparait dès le lendemain. S’ensuivent des heures de recherche dans le cimetière et autour d’un poivrier, arbre du cimetière où des fées semblent surgir à une heure précise. Bien que simple ranger, Taylor prend à cœur cette disparition qui intervient un an pile après celle de sa fille, et fait tout son possible pour la retrouver, car il est convaincu qu’elle est toujours vivante. Cette quête va le conduire à retrouver l’endroit où sa propre fille est morte, aidée par Drew qu’il arrive à sauver.
Tout au long de ce roman, nous rencontrons des personnages sommairement croqués comme O’Brien, le policier de la ville, Laura, la mère de Drew, Rory Leon, ancien combattant du Vietnam revenu traumatisé et meurtri de la guerre, son père Thomas Leon, le bibliothécaire, Scully la Couture, Grady, un flic venu à la rescousse dans l’enquête autour de Drew, Joe le chasseur de tigres de Tanzanie…Tous vont participer de près ou de loin à l’enquête, sur fond de neige, de montée des eaux, de disparition prochaine de cette bourgade, et par-delà l’obsession de Taylor envers Claire, sa fille.
Un petit policier sans prétention, pas désagréable à lire, mais peu de suspens, peu de rebondissements. Rien de neuf ou de créatif, polar assez fade. Une trame classique, conventionnelle qui ne nous prend jamais de cours, ne nous emmène pas plus loin que la page. Bien que l’action se situe en Australie, il n’y a pas d’ambiance, pas de vrai mystère. On nous parle de l’extinction des tigres, mais ils sont présents tout le long avec des traces de pattes, des yeux dans la nuit. Il y a des cadavres, un cimetière, un tueur en série, mais rien ne fait mouche, tout reste plat. Pour moi, un polar pas raté mais sans intérêt.
Bref vous l’aurez compris, je n’ai pas adhéré du tout à ce livre. Je ne suis déjà pas très policier en général, mais ce genre ne me donne aucune envie de continuer, contrairement à celui de Jo Nesbo « Le couteau », magistral.
Taylor le personnage principal se réveille brusquement : sa fille Claire a disparu depuis un an, Maggie son épouse refuse de le suivre en Tasmanie. Il souffre de crises nocturnes, sa carrière décline, rongé par la culpabilité. Depuis, hurlent les diables de Tasmanie. Un matin, il est interpelé par une petite fille brune qui se confie à l’arbre « la Tanière des fées » pour parler à son père disparu. Taylor, sorte de gardien, se prend d’empathie pour les habitants de Glorys Crossing, Drew et sa mère, forcés de quitter les lieux parce que les eaux du lac montent. On comprend que l’histoire de la disparition du père du Drew fait écho à celle de Claire, qu’une menace plane. L’apparition du flic O’Brian confirme la menace : Drew disparaît. Taylor se soupçonne lui-même. Chaque chapitre est rythmé par l’arrivée d’un nouveau personnage ou par un lieu. Qui Taylor est-il venu recherché à Glory Crossing, quels fantômes le hantent ?
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