"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je pensais en ouvrant ce rapport d’enquête découvrir la vie et le quotidien de l’auteure sous la forme d’une histoire mais il est davantage écrit comme une autobiographie.
Personnellement je n’avais jamais lu d’autobiographie et je dois bien m’avouer que ce n’est pas un genre que j’apprécie…
Dans la logique, l’histoire est beaucoup trop centrée sur un seul personnage, moi qui aime découvrir tous les protagonistes d’une histoire j’ai été souvent frustrée…
Personnellement j’ai apprécié le fait que l’auteure nous fasse partager son quotidien, ses attentes, ses espoirs et ses peurs.
Malheureusement Aurélie Delahaye n’approfondit pas les choses. Il n’y a pas de détails concernant les lieux, les personnages rencontrés ou même ce qu’elle a pu ressentir. Selon moi tout reste en surface comme si l’auteure ne voulait pas trop en dire…
On est censé voyager avec l’auteure mais le manque de descriptions a fait que je suis restée tranquillement assise sur mon canapé sans arriver à m’imaginer les paysages que l’auteure a eu la chance de voir.
Pour les rencontres qu’elle a pu faire c’est la même chose, très peu de descriptions donc peu de possibilités de s’imaginer les physiques de ses personnages. C’est vraiment frustrant…
J’ai bien aimé les parties un peu plus « journal intime » que nous fait partager l’auteure, c’est intéressant et c’est d’ailleurs un peu décevant qu’il n’y en ait pas davantage. Finalement j’aurais peut-être plus apprécié ce rapport d’enquête si l’histoire avait été écrite sur le ton d’un roman et que l’auteure avait rajouté des parties plus personnelles sous la forme d’un journal intime. Ici les deux parties pourraient se mélanger sans qu’il n’y ait de distinction…
Le voyage en camion ne représente que la partie la moins importante de l’histoire. Je m’attendais aussi à ce qu’il soit davantage mis en avant et que l’auteure nous évoque plus en détail les changements qu’elle a effectués sur ce camion qui a partagé sa vie durant plusieurs mois. Malheureusement les modifications ne concernent que quelques pages et sont décrites trop sommairement...
Etant donné qu’il est question de voyage, de renouveau et de rencontres je m’attendais vraiment à découvrir un rapport d’enquête différent… J’aurai voulu voyager et voir des cultures et des personnalités différentes malheureusement l’auteure ne va pas assez au fond des choses et finalement nous n’avons qu’un bref aperçu de ce qu’elle a pu vivre.
Ce qui m’a aussi un peu surprise c’est qu’Aurélie Delahaye n’évoque pas les problèmes qu’elle a pu rencontrer en route. Selon l’histoire rapportée tout s’est bien déroulé… Sur la route, seule, avec un camion qui n’est pas neuf il aurait pu lui arriver quelques problèmes (panne, mauvaise rencontre, solitude...) mais ici ils ne sont pas du tout présents… C’est surprenant…
Les chapitres sont d’une bonne longueur. Le style de l’auteure est fluide et agréable à lire. Je pense que c’est un rapport d’enquête qui peut plaire aux personnes qui auraient envie de se lancer dans une aventure telle que celle-là mais il faut aussi garder à l’esprit que peut-être tout ne se passera pas aussi bien...
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« Nous aurions pu nous résigner. Nous dire qu’il fallait apprendre à vivre raisonnablement, suivre la cadence. Mais nous ne l’avons pas fait. Nous, c’est toutes celles qui vivent à l’intérieur de moi : la rêveuse, la douce, la sensible, la petite fille, la cartésienne, l’aventurière, la rebelle, l’impatiente, la poète, l’énervée, l’écrivaine, l’angoissée, l’artiste, la triste, la féminine, la masculine aussi. »
Un livre à lire pour tous ceux et celles qui ne sont pas heureux dans leur boulot. Je ne dis pas qu’il faut tout quitter et partir sillonner les routes mais cela permet d’ouvrir les yeux sur le fait que d’autres horizons sont possibles, par des changements plus ou moins minimes dans son quotidien.
J’ai toujours été impressionnée par ces femmes qui voyagent seules, comme Cheryl Strayed ou Sarah Marquis dont je collectionne les livres, et Aurélie Delahaye a rejoint la liste.
Je vais commencer par vous avouer quelque chose: j’ai fait un pense-bête des personnages pour être sûre de ne rien manquer de ces personnages justement. En effet, Aurélie nous livre une jolie palette de personnages dès le début de son roman. Des personnages vivant depuis toujours à Lisbonne ou étant tombés amoureux de cette ville et y vivant désormais. Dans « Donne-moi la main Menino », vous trouverez Viviane, Zé, Rosa, Joséphine, Pierre, Nuno, Fanny et Menino bien sûr. Tous ces personnages sont différents mais se complètent tellement. Avec eux, je suis partie à la découverte de Lisbonne que je ne connais pas. J’ai découvert le Tage, les ruelles toujours animées, le tramway évidemment, le linge qui sèche entre les bâtiments, les spécialités culinaires, les secrets de Lisbonne. Toute la magie de Lisbonne pour résumé. Mais, oui il y a malheureusement un mais, avec cette joyeuse bande, j’ai appris l’envers du décor de Lisbonne. J’ai appris ce que vivent les lisboètes et la misère qui s’en dégage. Lisbonne est une si agréable ville que le tourisme y est important mais avec des conséquences néfastes pour ses habitants. Ses habitants chassés de leurs logements au profit des promoteurs immobiliers et de Airbnb. Ses habitants qui doivent s’éloigner de leur propre ville pour avoir les moyens de se loger.
Grâce à Aurélie, j’ai appris beaucoup sur Lisbonne en un roman. Et j’ai appris beaucoup sur la solidarité, sur l’entraide que se portent les lisboètes, sur l’affection qu’ils se portent chacun, lisboètes d’adoption compris. Les personnages de ce roman font la force de cette ville, ils en sont les gardiens et c’est beau à lire. Dans son histoire, Aurélie a donné une humanité aussi bien à la ville qu’à ses habitants. Elle a su apporter une jolie lumière sur la ville et ses habitants. Tout son amour pour Lisbonne et les lisboètes se ressent dans la lecture de « Donne-moi la main Menino ». Cela a été un réel plaisir et ravissement de parcourir les ruelles de Lisbonne en ta compagnie Aurélie!
Lisbonne. Menino est un jeune homme à l’étroit dans son travail. Pourtant, sa ville, ã laquelle il est profondément attaché, lui permet de garder le sourire. Autour de lui gravitent plusieurs personnages, notamment Joséphine, une Parisienne qui se trouve à Lisbonne pour un an afin de rédiger sa thèse, Nuno, un agent immobilier ambitieux, Fanny, la femme avec qui il entretient une relation ambiguë. C’est dans cette Lisbonne en pleine prospérité que cette galerie de personnages évolue. Pourtant, tout n’est pas rose. L’essor de Lisbonne ne se fait pas sans mal, et bientôt les soucis arrivent.
C’est un très beau roman que j’ai découvert. J’ai ressenti beaucoup d’émotions avec cette histoire d’amitié avant tout, mais aussi au travers du pan sociétal qu’aborde l’auteure dans son récit.
En effet, la notion de prospérité d’une ville, ici en l’occurrence Lisbonne, est présente tout au fil des pages. Pourtant, cela a des conséquences, et c’est donc ainsi que le lecteur fera la connaissance de Senhor Zé, un petit vieux qui craint d’être expulsé à tout moment de son chez-soi, pour permettre ainsi l’essor du marché immobilier et l’implantation des Airbnb.
Aurélie va ainsi nous montrer les méfaits à vouloir dénaturaliser l’authenticité d’une ville et faire une critique acerbe du tourisme de masse, pour qui le charme de Lisbonne importe finalement bien peu. Ce sera le fil rouge de ce roman engagé.
Mais ce récit, c’est avant tout une histoire d’amitié. L’auteure a su mettre en exergue beaucoup de valeurs, telles que le courage, la loyauté et la volonté de se battre pour ses idéaux. Il est impossible de ne pas s’attacher aux personnages, que j’ai trouvés très bien esquissés et nuancés. Même si le roman peut paraître centré sur Menino, il n’en est rien. Chacun d’entre eux a bien sa place et son rôle à tenir.
La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. J’ai décelé à maintes reprises un véritable talent de conteuse chez Aurélie. C’est un style particulier et, je pense, facilement reconnaissable. Sous forme de petits chapitres, le récit est rythmé. Les pages ont défilé.
Ce roman offre une véritable petite bulle de douceur, mais prête également à réfléchir de par le pan sociétal qu’il aborde. Au travers d’une plume fluide et avec un talent de conteuse, l’auteure saura immerger son lecteur dans Lisbonne. À découvrir.
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