Le Club des Explorateurs permet à deux lecteurs de lire un même titre et de confronter leur point de vue
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Quelle belle surprise que ce premier roman d'Aure Atika que je connaissais en tant qu'actrice seulement. Lu d'une traite, en une soirée car impossible à lâcher. Une belle plume, beaucoup d'émotions à la lecture de ces lignes pleine d'amour pour une mère bohème, à la marge, irresponsable. Ce livre m'a fait penser à Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan et ce n'est pas peu dire même si la comparaison s'arrête là. Cette relation entre Aure et sa mère, qu'elle protège, console, cajole est bouleversante. Je suis toujours impressionnée par la capacité qu'ont les enfants à la résilience et à l'adaptation dès leur plus jeune âge, devenant le « parent » de leur parent. On sent entre les lignes le besoin impérieux qu'avait Aure Atika de faire revivre sa mère, de lui rendre hommage, et de parler enfin du manque immense qui est le sien aujourd'hui. « J'ai continué à la protéger, dans mon souvenir. Je vois bien les manques… Mais ma mère a été là plus que tant d'autres, à sa manière… Je me suis construite avec ce qu'elle m'a montré : être indépendante, ne pas avoir peur… Pas peur d'être seule. de vivre seule. Pas peur du silence »
« Ces souvenirs sont les plus saillants, déformés par ma mémoire. Je l'ai tellement aimée. »
Dans ce roman, Aure Atika nous fait revivre les moments les plus forts, atypiques de son quotidien avec sa mère, enfant, adolescente et à l'aube de sa vie de jeune adulte. Une mère qu'elle cherche à comprendre sans y parvenir vraiment et auprès de laquelle il a malgré tout été difficile de se construire. Mais tout est raconté avec beaucoup de pudeur, surtout les excès, et c'est ce que je trouve très beau. « Je ne veux pas réduire ma mère à quelques traits, à quelques mots ni adjectifs. Elle était mieux que tout ça. »
Lien : https://livresselitteraire.blogspot.com/2017/07/mon-ciel-et-ma-terre-de-aure-atika.html
Elle se prénomme Odette, mais elle préfère Ode. Ode, une femme libre, indépendante, assoiffée de vie. Une femme qui aime le cinéma, les hommes et sa fille Aure qu’elle élève seule, à sa façon. Car Ode est bien souvent sous l’effet de drogues diverses et variées, sauf les seringues parce que « s’introduire une aiguille dans le bras, c’est une atteinte à l’intégrité de son corps, le geste n’est pas beau, pas respectueux, et surtout, cela manque de poésie et de partage. ».
Ne vous arrêtez cependant pas au fait que sa mère aime les drogues, car aux yeux d'Aure elle est bien plus que cela. Elle est une mère. Qu'elle aimera d’un amour inconditionnel et réciproquement. Entre elles, c’est une véritable relation fusionnelle. Et même si Aure manque de repères, même si elle tient plus souvent le rôle de mère, de celle qui console des chagrins d’amour, il n’en reste pas moins qu’elle admire cette femme d’une beauté rare.
Ainsi, le titre Mon ciel et ma terre prend tout son sens sur le regard qu’Aure Atika pose sur sa mère défunte. Elle retrace à cœur ouvert les souvenirs qui la relient à sa mère, les allers et retours, les voyages, les fous-rires, les amants, les dérives aussi. Elle y dresse le portrait d’une femme complexe mais décomplexée.
L’écriture est simple, sans fioritures et l’on y ressent la sincérité de l’amour qu’elle lui portait, qu’elle lui porte encore.
Mais voyez-vous ce qui m’ennuie, c’est que je n’ai déjà plus grand-chose à dire sur ce témoignage intimiste… Ce roman n’est pourtant pas désagréable à lire, bien sûr certaines scènes peuvent parfois nous choquer mais on comprend le besoin d’Aure Atika d’être transparente sur ce chaos qui a contribué à la naissance de la femme qu’elle est aujourd’hui. Néanmoins il m’a clairement manqué ce quelque chose pour que je sois touchée en plein cœur. De beaux passages par-ci par-là c’est indéniable mais pour moi ce récit manque de consistance. J’ai eu la sensation que l’auteure restait en surface de ses sentiments, j’aurai aimé aller plus loin dans la découverte d’Ode et dans la construction d’Aure. Peut-être est-ce une forme de pudeur.
Malgré tout, et même si son souvenir ne sera pas impérissable, je salue le courage qu’a eu Aure Atika d’oser coucher sur le papier cet hommage sensible fait à une mère hors du commun.
Ce roman est un roman autobiographique, il raconte la relation entre une fille et sa mère du l’oeil de la fille.
Cela commence dès sa tendre enfance où elle est spectatrice de la vie quelque peu décousue de sa mère qui l’élève seule. Sa mère née en Tunisie est arrivée en France pour y faire des études, elle obtiendra son diplôme d’infirmière puis d’esthéticienne mais ne parviendra pas à réellement trouver sa voie. Et cette instabilité se retrouve aussi dans le domaine sentimental. Sa mère, éprise de liberté au sens le plus large possible, a tout de l’écorchée de la vie.
Aure, élevée dans un univers chaotique, souvent prise en charge par des tiers quand sa mère partait à l’autre bout du monde pour réaliser un des ses projets, projets qui finissent toujours comme des feux de paille, va développer un amour intense pour cette mère même si à l’adolescence, le besoin du père se fait sentir et crée quelques tensions entre elles.
Très bel hommage d’une fille à sa mère et qui porte essentiellement sur la relation mère-fille et on se demande parfois qui est la mère qui est la fille. C’est une histoire touchante mais qui reste trop personnelle pour moi.
Je ne vais pas au cinéma, ne regarde que peu la télé, alors Aure Atika, je ne connais pas.
Aure raconte son enfance avec une mère célibataire, Odette Atika, dite Ode, qui l’aimait, c’est certain, mais très bohème attirée par l’extérieur comme un papillon par la lumière, femme des années soixante-dix, années de drogue, liberté, communautés, indouisme… D’ailleurs, la gamine n’aime pas que l’on qualifie sa mère de junkie « Je ne veux pas réduire ma mère à quelques traits, à quelques mots ni adjectifs. Elle était mieux que tout ça ».
Ode (tout un poème !) est une mère fantasque. Elle peut laisser sa fille toute la nuit seule à la maison et, lorsqu’elle revient, au petit matin ne comprend pas les angoisses de sa fille « Mais qu’est-ce qui t’arrive ? J’étais juste allée chercher des bonbons, tiens regarde ! » Mouais, Aure voit bien que sa mère « est encore dans sa nuit, dans une autre énergie, avec d’autres ou un autre. Elle ne veut pas revenir à moi. Pour un peu elle balaierait mes pleurs d’un geste. Pour un peu, je l’agacerais à gâcher son flottement bienheureux. » Alors, elle prend ce qu’elle a à lui offrir, c’est à la fois peu et beaucoup.
Aure n’a pas eu une vie de petite fille « normale ». Les rôles sont inversés, elle est la mère de sa mère
« Ce n’est pas elle, qui se levait rarement avant midi, qui se débattait dans ses projets qui ne restaient qu’à l’état d’ébauche, ce n’est pas elle qui pouvait me guider vers l’âge adulte. »
Pourtant, elles s’aiment, il y a beaucoup d’amour entre elles deux… Quand elle est présente, physiquement et mentalement.
Ce livre est une ode à sa mère "Ode était mon ciel et ma terre. Elle était mon ode. Tout un poème."
Que rajouter après une telle déclaration !
Aure Atika a eu une enfance bohème, le mot est faible, sans repères ou avec des repères plus élastiques. Grâce à leur amour, elle a pu se construire pour devenir l’adulte qu’elle est. Comme quoi, l’amour permet à un enfant de se construire (pensez à Folcoche !)
L’écriture est plaisante, mais je suis souvent restée à l’extérieur.
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