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Le monde des humains et celui des contes se côtoient sans jamais se rencontrer, du moins jusqu’à ce que Kahina, contrainte de fuir son foyer en raison de la vindicte populaire, quitte les pays des contes pour le royaume des humains. C’est de cette manière qu’elle rencontrera Azad, un jeune garçon qui acceptera de l’aider à se cacher dans la grange familiale.
Kahina et Azad sont très différents l’un de l’autre, mais ils ont en commun d’avoir un secret qu’ils gardent précieusement caché. J’ai bien aimé la manière dont l’auteure a construit la relation entre les deux protagonistes principaux. Ils se sont tout de suite acceptés sans pour autant se dévoiler entièrement. Comme dans la vraie vie, ce sont les épreuves qu’ils traversent et la confiance qu’ils construisent qui vont les pousser à se dévoiler tels qu’ils sont… Ces deux jeunes protagonistes nous offrent ainsi une très belle leçon d’amitié.
Le petit Chaperon-Loup est une réécriture du célèbre conte Le Petit Chaperon Rouge, mais l’auteure s’est quand même bien éloignée de l’œuvre originale. Cela devrait donc rassurer les lecteurs ayant peur de retrouver une histoire vue et revue. Vous devriez même être surpris de découvrir comment le loup a changé durablement la vie de notre jeune héroïne dans la version d’Audrey Calviac. Je me demande d’ailleurs quel tournant prendra l’auteure par la suite pour Kahina : celui de l’acceptation de sa différence ou la quête d’un retour à la normale. Mystère que j’ai hâte de découvrir même si j’ai déjà ma petite préférence.
Point de conte sans morale ! L’autrice ne déroge donc pas à cette règle en nous offrant une morale mignonne à souhait que je vous laisse le plaisir de découvrir.
Mais au-delà de la morale de la fin, j’ai trouvé que l’histoire permettait aussi, à une époque où la différence continue à faire peur, de mener une vraie réflexion sur le sujet. Comment la différence physique d’une enfant peut-elle susciter autant de peur et de rejet de la part d’adultes ? Si on ôte la partie merveilleuse de l’histoire, il n’est pas certain que les réactions extrêmes soulevées par la différence soient si fantasques que cela…
Enfin, mon compagnon, d’origine arménienne, m’a fait remarquer que Azad est un prénom arménien qui signifie « libre ». J’ai trouvé ce petit clin d’œil de l’auteure fort à propos pour un personnage qui, grâce à l’amitié, va gagner, d’une certaine manière, la liberté.
En conclusion, de la couverture à la plume de l’auteure en passant par la manière dont elle a su réinventer un des contes les plus connus au monde, j’ai été complètement séduite par cette réécriture du Petit Chaperon Rouge. Que vous ayez 9 ans ou 99 ans, je ne peux donc que vous recommander de vous laisser entraîner dans cette très belle histoire !
Magnifique et adoré.
Il est très original et change beaucoup par rapport au autre du même style (personnage de conte dans notre monde).
Il y a un joli message d'amitié.
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