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En 1910, six grands financiers (Aldrich, beau-père de J.D. Rockefeller, Paul Warburg, Davison pour la J.P .Morgan, Storey pour la Booker'sTrust, Vanderlip pour la National City Bank et Norton pour la First National Bank) se réunissent dans le plus grand secret sur l’île de Jekyll Island pour organiser une stratégie de mise en place d’un cartel de banques qui gérerait toute la finance américaine sous la forme d’une « Réserve Fédérale ». Et en 1913, le Congrès américain, sous l’impulsion de Wilson, remet tous les pouvoirs monétaires entre les mains de la Fed qui, en dépit de son nom, n’est pas fédérale mais privée et propriété exclusive de grands banquiers. Personne ne peut en surveiller les comptes. Aucun bilan n’est jamais publié. Elle a pourtant le monopole légal de toute la création monétaire américaine. En son temps, le président Jefferson avait bien senti le danger de cette main mise totale. « Je crois sincèrement que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour les libertés que n’importe quelle armée de métier », avait-il averti.
« Le complot de la réserve fédérale » est un essai historico-économique dans lequel le lecteur découvrira la longue évolution semée de krachs bancaires et de crises économiques dont on se demande s’ils ne furent pas organisés par ces mêmes banquiers pour parvenir à leurs fins. Le premier stade consista à passer d’une monnaie bien concrète d’or et d’argent à une monnaie papier reproductible à l’infini, ce qui se produisit au moment de la guerre de Sécession aux Etats-Unis et pendant la révolution française avec les « assignats ». Cette monnaie de singe produit automatiquement de l’inflation avec spoliation misère en prime. C’est en principe pour lutter contre cela que se créa cette Réserve fédérale tenue par des banquiers « au-dessus de tout soupçon ». D’abord pour une période définie puis « ad vitam aeternam ». Entre autre étrangeté, l’interêt des familles Roosevelt et Rockefeller pour un gouvernement totalitaire et oligarchique très semblable à ce que Karl Marx développait dans « Le Capital ». Toute individualité doit être noyée dans un collectif que dirige un groupe aristocratique élitaire qui conçoit et promulgue toute législation. C’est ce que développa Clinton Roosevelt dans son ouvrage « L’art de gouverner selon la loi naturelle » (1841) qui disparut fort opportunément des rayons de la bibliothèque du Congrès dans les années 50. Le but final des marxistes et des capitalistes étant de se débarrasser de la classe moyenne tout en préservant toujours l’oligarchie. À lire, si l’on veut comprendre quelque chose à notre réalité économique et aux enjeux géostratégiques actuels.
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