Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Familiers des mésaventures de Roïn depuis le premier tome, nous avons hâte à présent de voir comment et s'il va s'en sortir.
Plus que jamais déterminé à retrouver son amour Jenny, il va toutefois se confronter à des pensées brouillons et à d'autres péripéties. Trahi par l'un de ses automates, il a à cœur d'élucider le piège qu'il lui a été tendu. L'imagination de cette machination est sans limite créant ici beaucoup de remous.
On s'est, au fil des tomes, attaché au personnage principal qui a pris de l'assurance et a su à travers ses nouvelles reconstructions, finalement mieux qui il est. Son histoire avec Jenny est touchante et pour la moins inattendue.
L'auteur réussit à réunir deux univers distincts avec une application et un enthousiasme dont il a le secret.
Ce premier tome intitulé "Le bureau des Défunts : Votre Mort nous appartient", de Antoine Lencou, est à mes yeux les prémices d'une tétralogie qui n'a pas fini de nous surprendre !
Roïn Venkoo vit dans un monde totalement aseptisé, nul besoin de se déplacer de chez soi pour faire ce que l'on souhaite, de passer un temps interminable dans les transports matin et soir pour rejoindre son travail ...
Dans ce monde là, tout peut se faire directement de chez soi.
Mais notre protagoniste n'en peut plus, il est de l'ancienne école, alors rejoindre son travail via les transports en commun et un loisir, sortir prendre l'air aussi.
C'est un marginal. Qui voudrait pouvoir contrôler sa vie, et aussi, sa mort.
Imaginez un instant, vivre dans un monde ou l'on peut tout faire de chez soi, plus de maladies, plus de vieillesses comme nous la connaissons. Ici, les gens peuvent vivre plus de 700 ans facilement ! Sans prendre une ride ! Mais voilà, que pourrait-il arriver de pire que ... de s'ennuyer de sa propre existence ? En arriver à la détester ?
Roïn Venkoo a une solution, le suicide. Mais de façon sauvage, sans en avertir les hautes instances, sans attendre leur accord.
Mais dans cette société ... votre propre vie ne vous appartient plus.
Ce premier tome nous plonge dans cette ambiance malsaine et étouffante qui fait la particularité du récit.
Pouvoir disposer du droit de vie ou de mort sur soi-même, c'est quelque chose que l'on n'a pas vraiment en tête. Après tout, le suicide n'est pas vraiment la finalité de la vie que l'on se souhaite n'est-ce pas ?
Mais voilà, nous avons le choix.
Dans ce roman, ce n'est plus le cas. Notre vie ne nous appartient plus. Et là, bizarrement, on se sent beaucoup moins libre.
La plume de l'auteur retranscrit à merveille ce côté macabre et dérangeant, j'ai tout simplement adoré me plonger totalement dans cet univers.
On prend d'ailleurs conscience de certaines réalités en rapport avec sa propre existence, son désir de vivre ou de savourer les choses les plus simples.
Les rebondissements ne manquent pas, tout comme les nombreux mystères de ce monde parfait. Cela apporte un certain rythme qui ne pourra que combler le lecteur.
Bref, je n'en dirais pas plus, mais ce premier tome est vraiment très intéressant et addictif. J'attends la suite avec impatience et curiosité !
Roïn Venkoo est dépressif, en décalage avec son environnement et ses pairs. Mais dans la société dans laquelle il vit, tout est régenté jusqu'à la mort. Quand il se suicide sans autorisation, il enfreint la loi qui le contraint à une sanction providentielle, offerte à bien des découvertes...
On s'introduit à l'intérieur d'une sphère futuriste robotisée et uniformisée. La norme est de travailler à domicile avec tout le confort. Cela peut sembler tentant et idéal dit comme cela, et pourtant pour notre héros Roïn, cela ne l'est pas.
Il en perçoit très vite les limites, en éprouve une insatisfaction réelle, et même un rejet. En se suicidant, il tente d'échapper à son destin, impossible : on le condamne et on le réinitialise. Avec Roïn, on prend du recul et on dénonce très vite le contrôle, l'aveuglement et l'atteinte à l'identité, au choix et à la liberté. On apprécie son sens de l'intuition, son esprit critique.
L'écriture est dynamique, alerte avec beaucoup de dialogues. On parle ici de science, d'éthique, de scandale, de manière habile et juste. C'est bien construit, éloquent, bien amené, pertinent. On est ici un peu mis en face de nos contradictions avec cynisme.
Un univers que l'on traverse avec curiosité et étonnement. Un premier tome qui donne bien sûr envie d'aller plus loin !
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