"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce roman avait tout pour me plaire : trahison, romance, roman historique, rebondissements, … Alors, on est en plein dedans mais ça ne l’a pas fait pour moi.
Le roman est truffé de référence historique de la seconde guerre mondiale dans la zone libre. Ce sont des évènements très localisés, dans le sud-ouest près de Toulouse. J’en ai appris beaucoup. Je suis effarée (et peut être très naïve encore à ce sujet) que de tels évènements aient eu lieu en France : les camps, les « hôpitaux » militaires, le centre d’assignation à résidence de Lacaune,… J’ai beaucoup appris et ça m’a donné envie d’en savoir plus à ce sujet. C’est d’ailleurs ce que j’apprécie dans les romans « régionaux » où on apprend pas mal de choses hors du commun. C’est le gros plus de ce roman. L’autrice n’a pas lésiné en détail et basé son histoire sur la grande Histoire.
L’intrigue devient intéressante au bout de 100 pages environ, le temps d’installer les personnages dans l’intrigue. J’ai trouvé cette intrigue intéressante. Au départ, j’avais un peu peur que la suite de l’histoire tourne d’une façon qui me semblait évidente, puis finalement, l’autrice m’a surprise sur la suite. Cette histoire m’a prise par la main et comme une série, j’ai très vite eu envie de savoir comment tout cela allait se terminer.
Mais, j’ai trouvé que bien des personnages n’étaient pas assez approfondis voire à la limite du caricaturale. Il n’y pas vraiment de nuance : d’un côté les gentils et d’un autre les méchants. Bien sûr, la période ne se prêtait pas à faire preuve de solidarité. C’est la raison pour laquelle on fait toujours honneur aux justes, encore aujourd’hui d’ailleurs. L’intrigue aurait pu être développée avec plus d’épaisseur dans les personnages. Le père de Paul est d’ailleurs le seul à hésiter sur ce qu’il se passe réellement dans sa famille, et plus particulièrement pour ses 2 fils.
J’ai eu beaucoup de mal à être prise dans l’histoire et même si la lecture était rythmée.
En bref, cette histoire aurait pu me plaire mais ce manque de profondeur des personnages m’a perdu.
1940 – La famille Blach, possède une bijouterie à Paris. Leur monde bascule avec la montée du nazisme. Ils doivent fuir Paris pour la Province en laissant tout derrière eux. Les voilà parti pour Toulouse chez un cousin. Là-bas, France, la fille du couple fait la rencontre de Paul. Celui-ci tombe éperdument amoureux de celle-ci. Il est prêt à tout pour la garder près de lui. Leur vie va devenir un enfer dès leur rencontre avec Paul.
Encore une fois, on constate les horreurs pratiquées durant la Seconde Guerre mondiale, et ce que cette guerre a fait remonter de pire chez l’être humain : la lâcheté, la jalousie, la méchanceté. Ou comment l’obsession d’un homme pour une femme, et son amour malsain pour celle-ci entraîné des drames en série.
On découvre également les dures conditions de vie des camps nazis français et des soit disant « camp médical ». Comme un pays qui prône la liberté a telle pu permettre cela ? Comment une grande partie d’une population a pu fermer les yeux sur toutes ces horreurs ? Y contribuer, allant jusqu’à dénoncer ses amis, voisins ? La jalousie fait commettre de terribles actes.
Quel roman ! J’ai adoré, un vrai coup de cœur ! Aucun temps mort, une totale réussite ! Je conseille à tous ceux qui comme moi s’intéressent à cette terrible époque que fut la Seconde Guerre mondiale.
Une nouvelle pandémie vient de s'abattre sur la France. Le gouvernement a décrété deux mois de confinement.
Dans cet immeuble de quatre étages d'un quartier toulousain, seize habitants se partagent neuf appartements. Solitude ou promiscuité, l'enfermement exacerbe les tensions et révèle les fractures psychologiques, d'autant que certains ne sont pas venus habiter là par hasard... Les drames vont s'enchaîner.
Une découverte au Gujan thrillers festival.
L'autrice, psychologue de profession, décortique les réactions d'une brochette de personnages confinés dans leur appartement : solitude, cohabitation forcée à deux ou à quatre, détérioration progressive de la santé mentale, actes irréfléchis ou calculés ; tout y passe !
Les personnages sonnent juste, certains à peine caricaturés, quelques uns un peu trop. Les conséquences de leurs failles mentales semblent une fatalité. Les moyens qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins sont parfois étonnants. L'enchaînement des drames, la montée en puissance de la violence, paraissent inéluctables. Peu y résisteront...
L'écriture, simple et directe, un peu froide, m'a semblé parfois un peu maladroite, trop brutale. Mais elle accompagne bien l'évolution psychologique des protagonistes, entre angoisse, violence, sentiment de libération, recherche d'explications irrationnelles...
Un roman noir original.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/10/15/sombres-voisins-anne-waddington-cairn-un-roman-noir-original/
Ah… le Sud ! : ses petits villages aux ruelles colorées, sa lumière si particulière, sa végétation luxuriante et odorante, ses traditions, ses secrets, ses meurtres, ses cadavres….
Car la collection du Noir au Sud, nous parle du terroir certes, mais d’un terroir teinté de noir…
Dans Neige Ecarlate de Anne Waddington, polar de cette rentrée littéraire, nous voici donc dans une vallée du Tarn au cœur d’un petit village isolé dans lequel se passent des choses très étranges et surtout très inquiétantes :
Ses habitants, les uns après les autres, des pensionnaires de la maison de retraite au fromager, en passant par le gérant de la Supérette ou le chef de chantier de la carrière avoisinante, tous semblent être frappés soudainement par un mal qui leur fait le voir partout justement, le mal…
Tous atteints : adolescents, adultes, homme ou femme… Même le Maire et le Médecin du Village semblent être possédés, c’est dire l’atmosphère ambiante !
Seul mot d’ordre désormais : s’organiser pour exterminer l’ennemi et sauver le village et ses habitants de ce mal qui les gangrène et qui va gagner du terrain au fur et à mesure que la tempête de neige approche…
Oui, mais voilà : l’ennemi n’a pas de visage… ou plutôt, il a le visage de ces paisibles habitants, voire celui de votre conjoint, ou pire celui de votre enfant…
Un Polar dans lequel la pression monte crescendo et notre suspicion à l’égard de tous avec ! On ne sait plus à quel habitant se vouer et l’on n’espère qu’une seule chose : que ça s’arrête, mais rien n’est moins sûr…
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