Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Le roman se divise en 2 parties. La première se déroule l'été 1986 tandis que la seconde se passe à l'automne 2017. La découpe en nombre de pages pour chacune des parties est à une égalité quasi parfaite.
Malheureusement la lecture de cette histoire d'amitié est une grosse déception. Je me suis ennuyée tout du long. L'histoire n'est pas franchement originale et il m'a manqué de l'émotion. Deux amis, Tully le charismatique et Jimmy l'intello, se retrouvent après s'être un peu perdus de vue tandis que l'un des deux à une terrible nouvelle à annoncer à l'autre.
La première partie est terriblement longue. Quasi 140 pages de situations et de conversations incompréhensibles d'une bande de potes qui ne parlent qu'en donnant des répliques de films ou des paroles de chansons exclusivement anglo-saxonnes et pointues. J'ai complètement été laissée de côté par ce flot de pensées de jeunes bourrés et drogués faisant une virée à Manchester pour leur concert du siècle. Leur complicité semble évidente pour l'auteur mais ne l'a pas forcément été pour moi.
Je ne me suis pas attachée aux deux personnages principaux ni à leurs potes et je n'ai trouvé aucun intérêt dans ce qui était raconté.
La deuxième partie est à peine plus intéressante. Et c'est bien dommage car ce qui est traité (je ne veux pas divulgacher) est un sujet d'actualité qui aurait mérité plus de profondeur. L'auteur a au moins le mérite de ne pas tomber dans le mélodramatique. Mais il y avait toujours cette sensation d'opacité et de flou dans l'écriture. Comme si je lisais quelque chose qui n'était pas écrit pour être compris par tous. Ou alors je n'avais pas tous les codes de cette relation amicale très marquée culturellement.
Mon avis n'est bien sûr que subjectif. J'ai notamment lu de très belles critiques sur ce roman.
Nous faisons la connaissance de six amis, à Ayrshire, en Écosse, en 1986, sous la férule de la dame de fer alias Miss Maguy comme dirait Renaud, sur fond de misère économique, l’Écosse doit faire front à la crise des mineurs. Ils vont fêter la fin des études en se rendant à un concert mythique à Manchester, la Mecque du punk rock, avec musique à fond, drogues en tout genre, c’est l’époque du speed et durant ce week-end ils font un peu n’importe quoi.
Les familles, en butte au chômage, à la vie difficile ont plus ou moins démissionné, celle de Tully et celle de de Noodle, en particulier. Ils se quittent avec quelques décisions pour l’avenir, comme reprendre les études pour Tully et divorcer de ses parents pour Noodle, le narrateur.
On les retrouve trente ans plus tard, en 2007, ils ont plus ou moins garder les liens de l’adolescence, mais Tully est atteint d’un cancer et il demande à son ami, de l’aider à mourir dans la dignité… Il a bien repris ses études pour devenir professeur, alors que Noodle est écrivain.
Les deux parties sont très inégales, pour ma part, j’ai trouvé la première plutôt imbuvable, la musique alternant avec les beuveries, les drogues, les réflexions de gamins mais ils ont à peine vingt ans. J’ai failli ne pas continuer la lecture, mais je ne regrette pas une seconde d’avoir insisté car la deuxième partie est nettement plus intéressante, car elle aborde outre l’euthanasie en Suisse pour Tully, et les conditions dans lesquelles le patient est pris en charge, les formalités …
L’auteur évoque avec tendresse les liens que tisse l’amitié, les promesses qu’on fait à l’adolescence, l’acceptation ou non de l’entourage, car Anna la femme de Tully refuse d’accepter cette décision, ce qui provoque des tensions avec Noodle ; ceux que l’on désigne pour gérer la situation, les choses que l’on a envie de faire avant la mort, alors qu’on les a plus ou moins évitées, remises au lendemain. Et tout simplement le temps qui passe.
Andrew O’Hagan que je découvre avec ce roman, aborde bien les réflexions, les hésitations de Noodle, qui doit contacter l’association Dignitas, et lutter entre le désir de respecter le choix de son ami et sa propre éthique.
Ce qui pouvait irriter lors du séjour à Manchester, les prises de position intempestives de Tully, qui clame haut et fort ses idées gauchistes par exemple ou évoque ses goûts musicaux trouvant les autres musiciens nuls, prend une tout autre épaisseur, trente ans plus tard. Tully, le meneur de la bande, doit affronter l’issue et se révèle plus fragile, qu’on ne pouvait le penser et Noodle davantage un pilier.
Une image touchante : Tully récupérant des produits alimentaires ou autres, les conditionnant et allant les distribuer aux familles des mineurs en grève, les encourageant à tenir bon…
Un conseil, il ne faut pas se laisser déstabiliser par la première partie, car la deuxième est vraiment belle, bien écrite, comme si la plume avait pris de l’épaisseur avec les personnages.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Metaillié qui m’ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteur
#LesEphémères #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/09/25/les-ephemeres-andrew-ohagan/
Andrew O'Hagan place les jeunes de son roman, Les éphémères, dans le Ayrshire, en Ecosse, juste après les grandes grèves de mineurs de la période thatchérienne. Le narrateur, Jimmy,18 ans, n'a pas encore terminé le lycée tandis que son ami, Tully, a abandonné l'école et travaille déjà. Ce sont des passionnés de musique que leurs problèmes familiaux rapprochent. Avec un groupe de copains, ils passent un week-end délirant dans un festival musical à Manchester.
Ce n'est que beuverie, défonce, musique et provocations lourdingues pendant une centaine de pages pour 6 copains nourris à la musique anglaise, rock, punk etc… Je n'y connais rien et ça m'a passablement saoulée. A cela il faut ajouter des jeux de mots et des répliques culte de films que je n'ai pas vu. J'étais prête à abandonner ma lecture quand, 30 ans plus tard, j'ai retrouvé Jimmy devenu écrivain et Tully prof d'anglais. La maturité ne les a pas complètement transformés. Les souvenirs de leur adolescence prolongée plein la tête, ils mettent toujours l'amitié au-dessus de tout quand le drame intervient. Cette partie du récit est, pour moi, beaucoup plus intéressante et très émouvante. Il y a toujours une certaine légèreté dans l'écriture mais le fond est grave. J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteur pour ce nouveau cap dans leur vie.
Que ceux qui n'ont pas connu la déconne des années 1980, ou ne s'y intéressent pas, survolent la première partie pour vite se retrouver dans la seconde et sa magnifique ode à l'amitié.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2024/08/20/les-ephemeres-de-andrew-ohagan/
J’aurai aimé dire que j’ai adoré ce livre, car le sujet, les époques et les lieux m’intéressaient, mais je suis un peu mitigée.
Si l’histoire de ces deux amis, à deux moments de leur vie, était attirante, j’avoue que je n’ai pas été transportée.
J’ai trouvé ces deux parties distinctes assez inégales, avec un style d’écriture que je n’ai pas forcément trouvé limpide.
Autant j’ai apprécié la première (sur ces jeunes, la fin du lycée, avec une sortie à Manchester, et ses références musicales ou cinématographiques) ; autant je me suis un peu ennuyée dans la seconde (qui est pourtant plus dramatique).
D’ailleurs, ce qui est curieux c’est que la quatrième de couverture annonce cette deuxième partie de l’acte, qui intervient bien en son milieu, sans qu’il y ait eu de mélange dès le début de l’histoire.
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