Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Par cette histoire, on rentre dans le quotidien et les habitudes du petit Justin. A son arrivée, son chat doit l’attendre. Or, il n’est pas là. Déferle sur lui une vague d’émotions : le doute, la peur, la tristesse… En quelques pages, avec des couleurs pastel douces et contrastées, les autrices racontent le changement et le bouleversement. Tout peut changer en un claquement de doigts.
L’absence, la disparition – voire même la mort qui n’est jamais prononcée mais seulement évoquée – sont des moments inévitables dans le rapport à l’autre. À une époque où on parle beaucoup d’adaptation et de souplesse, il est intéressant de se rappeler du bien être apporté par des repères. La joie de Justin éclaire le début de l’histoire avant de s’évanouir et de revenir au retour du chat. Pour cela, le petit garçon doit amadouer l’autre et l’inciter à revenir. Il doit attendre et espérer que cela fonctionne. Le doute reste jusqu’au dernier moment. Heureusement, la maman de Justin l’accompagne dans cet apprentissage.
Nous retrouvons les Ingalls qui entre le tome précédent et celui-ci ont vu la famille s'agrandir avec la naissance de la petite Grace. Ils ont aussi subit une terrible épreuve, la scarlatine, qui a laissé la pauvre Marie aveugle. Suite à une proposition de travail fort intéressante, Charles part pour l'ouest dans l'idée d'engranger de l'argent et de repartir à zéro. Les filles vont le rejoindre en prenant le train, une grande expérience! Et toute la famille va se retrouver à vivre dans un camp d'ouvriers.
Encore une fois j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je suis toujours admirative de cette capacité qu'ont les Ingalls (et d'autres) à partir, tout laisser derrière eux pour tout reconstruire ailleurs. On découvre aussi la colonisation de l'ouest avec l'extension du chemin de fer, les villes qui poussent en quelques jours au bord des gares et les fermiers qui font la queue pour acheter leurs terres au gouvernement.
Bref j'ai beaucoup aimé ma lecture.
Résumé :
La famille Ingalls cherche un endroit paisible pour s'installer. Ils arrivent près d'un village appelé Walnut Grove, dans le Minnesota. Une nouvelle vie commence pour Laura et sa sœur Marie qui se rendent à l'école pour la première fois. Découvrez le récit autobiographique de Laura Ingalls Wilder, grand classique de la littérature américaine.
On continue de suivre la vie de la famille Ingalls, cette fois à Walnut Grove. Quel plaisir de retrouver des personnages que l'on a connu dans la série comme Nellie Olson qui est ici aussi une petite peste hautaine et tyrannique ou encore le révérend Alden. Je ne me lasse pas de suivre cette vie de famille simple avec ses malheurs et ses bonheurs.
Je devais avoir une petite dizaine d’années lorsque ma maman m’a offert l’intégrale de La petite maison dans la prairie : huit magnifiques ouvrages reliés que je ne me lassais pas d’admirer, et dans lesquels je me suis aussitôt plongée … Avant d’arrêter, en larmes, au beau milieu du tome dans lequel Marie perd la vue et Jack perd la vie. Le visionnage de la série ne m’avait pas préparée à quelque chose d’aussi tragique et d’aussi triste ! Il m’a fallu attendre douze années avant de prendre mon courage à deux mains et redonner sa chance à cette saga autobiographique : je suis toujours aussi sensible, mais après avoir lu des témoignages aussi déchirants que Deux petits pas sur le sable mouillé ou J’ai pas pleuré sans être traumatisée, je me suis dit que j’étais prête pour me replonger dans La petite maison dans la prairie ! On ne va pas se mentir, certains passages restent difficiles, mais clairement, cela ne m’a pas secouée comme lors de ma première tentative !
Après un nouveau long voyage à travers le Kansas et le Minnesota, la petite famille Ingalls arrive enfin sur les rives de Plum Creek : Charles vient d’acheter ces terres à M. Hanson, qui quitte la région. Tandis que Charles construit une belle maison en planches pour les siens, Caroline, Marie et Laura aménagent la petite maison souterraine … La vie est belle, au bord du ruisseau : la terre est fertile et leur promet de bonnes récoltes, la ville est suffisamment proche pour qu’ils puissent aller à l’église et que les petites filles aillent enfin à l’école, ils ont des chevaux et une vache … Mais voilà que des nuées de sauterelles s’abattent sur le pays, dévorant tout sur leur passage. Voilà que des étranges boules de feu pénètrent dans la maison tandis que le blizzard souffle au dehors. Voilà que la sécheresse détruit les récoltes à peine plantées …
Je le reconnais volontiers : je n’ai pas pu m’empêcher de faire un constant parallèle entre ce livre et la première saison de la série télévisée ! Bien que cette dernière ait grandement enjolivé les choses, en supprimant ou modifiant certains passages et en ajoutant au contraire de nouvelles péripéties totalement inventées, elle reprend en grande partie le récit de Laura … en particulier en ce qui concerne la rencontre avec Nelly Oleson à l’école et la « partie de campagne » où notre petite intrépide se venge de la petite peste en la conduisant près de l’écrevisse du bassin ! Si dans le premier tome, Laura était finalement assez sage et obéissante, en grandissant, elle devient bien plus « rebelle » et audacieuse, parfois même un peu insolente, même si elle regrette rapidement ses écarts de conduite. Car Laura aime ses parents, elle les respecte car elle se rend de plus en plus compte de tout ce qu’ils font pour ses sœurs et elles … Ils se privent d’un nouveau manteau ou d’un nouveau châle pour leur offrir de jolies bottines ou une belle robe. En retour, que fait-elle ? Elle joue dans le foin, elle entraine sa sœur ainée dans ses bêtises, sans penser à son pauvre Papa qui va devoir travailler dur pour remettre le foin en meules pour l’hiver. Au fil de cette année passée sur les rives de Plum Creek, la petite fille apprend l’altruisme, la générosité, le don de soi … J’ai été très triste pour elle lorsqu’elle a été obligée de donner sa poupée à sa petite voisine, parce qu’elle est une « grande fille » maintenant et que ce serait égoïste de sa part de garder Charlotte alors qu’elle ne joue plus avec.
Les préoccupations des pionniers sont bien éloignées des nôtres : tandis que nous nous inquiétons de savoir si nos vêtements sont encore à la mode ou si notre dernier post Instagram va récolter beaucoup de « J’aime », les Ingalls vivent avec la peur permanente de voir leurs récoltes détruites par une quelconque catastrophe. Car sans ce blé à venir, ils ne pourront payer les planches qui ont servi à construire la maison, ils ne pourront acheter de quoi se nourrir pour l’hiver à venir … Et même quand les sauterelles ravagent tout, même quand la sécheresse détruit tout, même quand tous leurs efforts sont réduits à néant, ils ne se lamentent pas. Et pendant ce temps, nous protestons car nous n’avons « pas assez d’argent » pour aller au cinéma au moins une fois par mois, comme si c’était vital, comme si c’était nécessaire, comme si c’était indispensable ! Les Ingalls n’avaient pas de sécurité sociale ni d’assurance : l’Etat ne faisait rien pour ses habitants, mais aucun pionnier n’allait manifester, au contraire, ils consacraient leur énergie à reconstruire ce que la nature avait détruit. Lire ce livre à notre époque nous aide à relativiser, à nous rendre compte que nous n’avons pas à nous plaindre : si nous avons les moyens de nous offrir ce roman ou de songer aux loisirs, c’est que nous avons amplement de quoi mettre dans l’assiette et que nous avons un toit sur la tête ! Je suis très admirative de Charles et Caroline, de leur courage et de leur foi …
Je sais que c’est un aspect qui dérange beaucoup, justement : la religion. Maintenant qu’ils vivent à proximité d’une ville, les Ingalls se rendent chaque semaine à l’église, et les petites filles vont à l’école du dimanche où elles apprennent par cœur des versets de la Bible. Laura évoque à plusieurs reprises les prières du soir, les chants de louange que Charles accompagne au violon, et cite même quelques fois des passages entiers du texte biblique … Contrairement à bien des lecteurs qui considèrent cet aspect « pénible » voire « énervant », j’ai beaucoup aimé le fait que la foi trace son chemin dans le cœur et l’esprit de la petite Laura. La religion faisait partie intégrante de la vie des pionniers américains de cette époque, cela me semble donc parfaitement normal et évident que Laura en parle dans ses mémoires … d’autant plus qu’elle ne pensait sans doute pas qu’un jour, quelqu’un irait reprocher à des parents d’avoir transmis leur foi à leurs enfants ! De la même façon, j’ai du mal à comprendre pourquoi tout le monde s’insurge contre l’éducation qu’elles ont reçue : en quoi apprendre la politesse et la gentillesse à des enfants est-il mal ? Auriez-vous préféré que Laura embarque ses cadeaux de Noël sans remercier le révérend Alden grâce à qui elle a reçu cette adorable petite cape de fourrure dont elle rêvait tant ? Bien sûr, Marie et Laura nous semblent « trop sages », mais il n’y a qu’à voir toutes les bêtises que fait la petite Laura, parfois suivie par la discrète Marie, pour se rendre compte qu’elles sont loin d’être parfaites !
Bref, vous l’aurez bien compris, ce second tome confirme ce que je disais à propos du premier : cette saga est vraiment fort sympathique ! Laura a un vrai don de conteuse, elle fait voyager le lecteur à travers le temps et l’espace pour lui faire revivre à travers des mots son enfance, faite de longues après-midi de jeux dans la prairie et de studieuses matinées à apprendre à lire ou à coudre, où la joie d’être en famille est toujours supérieure aux malheurs qui vient ébranler leur quotidien. La vie est rude, mais elle est belle, voici ce qui pourrait résumer la vie des Ingalls, et voilà également le message que le lecteur peut tirer de ce récit. Récit qui s’adresse normalement à des enfants, de par la simplicité de la narration et l’âge de la petite Laura, à condition que ces enfants ne soient pas trop sensibles – mais je pense que maintenant, vu tout ce qu’ils voient à la télévision dès leur plus jeune âge, ils ne seront pas choqués par ce livre comme j’avais pu l’être à leur âge … – mais qui plaira aussi aux adultes nostalgiques de la série, ou tout simplement curieux de connaitre la vie des pionniers !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/05/la-petite-maison-dans-la-prairie-tome-2.html
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