"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Audio livre : VOolume – Lu par Loïc Richard : 7h03
J’ai fini cette lecture audio une fois de plus enchantée par la prestation de Loïc Richard ! Un roman de science-fiction qui s’inscrit dans la réalité et les possibilités offertes par les imprimantes 3D mais comme dans tout roman dystopique qui se respecte, il y a obligatoirement ceux qui dirigent et profitent et d’autres, pour certains, les sans nom, sans grade, corvéables !
Un jeune ingénieur, relativement naïf ; un acteur sur le retour qui se veut altruiste ; un ouvrier violent, cruel et sans vergogne ; Eva, manipulatrice et attirante et la publicité omniprésente qui dirige tout et tout le monde !
Pour être honnête j’ai souvent été perdue dans cette histoire et je reconnais ne pas avoir tout compris, bien qu’ayant fait quelques retours mais c’est un exercice plus difficile en audio que sur papier ! Mais j’ai quand même apprécié l’histoire dans sa globalité parce que la manipulation, les mensonges et l’avidité sont et seront toujours d’actualité.
#Printeurs #NetGalleyFrance
Merci à @cosmopoliteangouleme pour cette rencontre avec Alexei Kispredilov, le dessinateur de ce polar d’anticipation qui m’avait échappé. Nous voici dans une ère future mais pas si lointaine, un flic arrête un sérial killer.
Celui-ci doit être exécuté… Tout ne se passera pas comme prévu. La faute à ceux qui tirent les ficelles, celles de l’audimat et de la consommation.
Rosko n’est pas seulement un polar avec un scénario riche et intense, c’est aussi une satire puissante et caustique de notre société… enfin, celle qui nous attend.
Un très bon moment de lecture, une réflexion souvent drôle sur nos valeurs, sur nos dérives… un dessin direct et frappant pour une dystopie bien ficelée.
Per Svenson a tué 92 personnes. Au moment où il s'apprête à tuer sa 93è,Epiphanie Kendricks, une gamine de 7 ans, il est arrêté par Rosko Timber un emplyé de P.Pol, et condamné à la peine capitale.
6 ans plus tard, à 15H00 précises,Per Svenson est prêt à être éxécuté par douche d'acide;mais il s'évade. Rosko,aujourd'hui à la retraite, assiste à cette évasion télévisée. pour lui,aucun doute: l'évasion a été mise en scène de toutes pièces par les producteurs de Pimento TV. ils assurent avoir tout prévu.mais Svenson est plus malin et disparait. Son obsession:retrouver Epiphanie Kendricks. La course contre la montre commence.
Le thème du tueur en série a souvent été évoqué dans la BD ou les romans. mais ici les auteurs ont décidé de placer l'histoire dans un contexte différent. la vraie question se situe au niveau de la puissance des grands groupes et trusts privés. P.Pol,société de sécurité,remplaçant la police n'intervient que si vous êtes à jour de vos cotisations et fait partie du même groupe que Pimento TV,chaine principale de télédiffusion.L'un intervient,l'autre diffuse.Le scénario est écrit dans les hautes sphères du trust.
Le scénario de Zidrou pose la question de savoir jusqu'où peut-on aller pour fair de l'audience (cf:le prix du danger d'Yves Boisset avec G.Lanvin)? jusqu'à libérer l'ennemi public N°1 et mettre d'autres vies en danger? Les dommages collatéraux "mineurs" sont-ils tolérables pour satisfaire dess centaines de millions de téléspectateurs?Où s'arrêtera la dépendance de ces derniers face aux événements et à l'audimat? Dans ce monde numérique,connecté en permanence,chaque événement suscite intérêt,commentaire et réaction.même le choix du mode d'une éxécution.
Bien servi par le dessin de Kisperdilov,l'histoire est bien rythmée. la violence bien retranscrite;Svenson tuant comme il respire. on se doute que Rosko ne pourra rester simple spectateur."j'aurais du le tuer",disait-il à propos de Svenson.
Mais il dit aussi:"le pire reste toujours à venir". pour notre plus grand plaisir dans le second Tome?
Espérons-le.
Pour ce premier opus de « Rosko » qui devrait en compter trois, Zidrou, le célèbre scénariste belge de bandes dessinées, créateur de « L’Élève Ducobu » s’est associé à Alexei Kispredilov qui, lui, est un jeune dessinateur, dont certaines planches ont déjà été publiées dans le magazine Fluide Glacial.
Ils n’en sont pas à leur premier travail commun, puisqu’ils s’étaient déjà rencontrés lors de l’élaboration du recueil collectif « Joyeuses Nouvelles » publié chez Dupuis.
Ce nouvel album nous présente les personnages principaux dans un contexte où polar rime avec anticipation et idées noires.
Rosko dont le portrait patibulaire monopolise la première de couverture est, comme son effigie ne le laisse pas deviner, a priori, un flic privé qui très prochainement raccrochera son flingue et déposera sa plaque pour cause de retraite amplement méritée.
Avant de se ranger des voitures, il a pour mission d’éliminer Per Svenson, tueur en série planant de son ombre malfaisante sur toute la ville, voire sur le pays.
Or, la Société dans laquelle évoluent nos deux antagonistes est dominée par l’ultra puissance des médias qui ont l’impensable possibilité d’intervenir sur le cours des affaires publiques. Ainsi les producteurs de Pimento T.V vont ordonner à Rosko de suspendre la traque qu’il livre pour piéger le serial killer. En effet, la télé réalité offre la possibilité aux téléspectateurs de décider du mode d’exécution du criminel et ainsi ont le choix de voter pour le type de mort : par combustion ou au moyen de la douche acide.
La société exhibée est entièrement gangrénée par la volonté des médias à proposer du sensationnel au-delà des limites de la morale.
Rosko, par ses remarques d’observateur contraint momentanément (on l’espère pour les prochains albums) à l’inaction permet de dénoncer la perversité du système. Lui est opposé Per Svenson, le personnage hyperactif, avec ses plus de 90 crimes au compteur, incarnant le tueur déglingué, guidé par un délire mystique. Une constellation de personnages secondaires se raccrochent à ces deux entités leur conférant ainsi du corps, de l’envergure et de la profondeur. Nous faisons tour à tour connaissance avec des victimes, des policiers, la maîtresse de Rosko et sa fille …
A chaque scène correspond une ambiance chromatique, les dessins sont soignés, le trait est vif et les dialogues sont plutôt percutants.
Le décor est planté, les personnages sont installés et l’album se termine sur un mystère : « Où s’est volatilisé Per Svenson ? ». Nous n’avons plus qu’à espérer que nos deux auteurs poursuivent sur cette lancée haletante et ne s’essoufflent pas en cours de route.
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