"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alexandre Lacroix nous offre un essai philosophique sur la Danse.
Il a eu l’autorisation de suivre pendant plusieurs mois deux des plus grands danseurs de l’Opéra de Paris : Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion.
Cette enquête sur le corps et ses mouvements, sur la Danse comme expression corporelle, comme faisant partie d’une composante de l’Humanité, cette enquête va vous émerveiller, que vous soyez danseur ou spectateur, va vous révéler ce qui se cache derrière les mouvements contrôlés du corps humain.
Vous apprendrez que la Danse fait appel à des conditions physiques exceptionnelles, mais aussi à la mémoire, à la sensibilité et contraint les danseurs dans les moindres gestes de leur quotidien tout au long de leur carrière.
Que vous aimiez la Danse ou pas, ce texte s’adresse à tous. Il vous fera découvrir une autre facette de l’être humain, un langage universel et un art qui ne se transmet que par le mouvement et l’oralité depuis des siècles.
Ce que j’aime avec les essais d’Alexandre Lacroix, c’est qu’ils se lisent comme des romans, et qu’ils nous enrichissent d’Histoire, de pensées positives, de réflexions abouties.
Je vous recommande vivement cette lecture dont vous ressortirez grandis.
L' organisation "la mire" est en lutte active et violente contre la télévision, son emprise sur notre société, anesthésiant les cerveaux dès le plus jeune âge. Pourquoi ces trois jeunes ont décidé de s'unir à la vie à la mort contre le système ? Un récit psychologique fluide bien mené.
L'originalité de ce livre, revendiquée par Alexandre Lacroix lui-même, réside dans la position de l'auteur qui cherche à comprendre et à raconter comment un homme devient père. Beaucoup de livres ont été écrits à propos des relations que des fils ou des filles ont entretenu avec leur père. Autant ont abordé le rôle du père dans le ménage, la position de la mère face à l'homme de la maison. Mais l'auteur estime être le premier à avoir abordé l'expérience du devenir père, racontée par l'expérimentateur lui-même. Sur ce point, je ne serais pas aussi confiant que lui. Robinson, par Laurent Demoulin chez Gallimard(2016) en est un exemple. Cela ne range pas, pour autant, ‘La naissance d'un père' au rayon des livres inutiles.
Ce livre, en effet est très abordable et néanmoins sérieux. Ecrit par un philosophe qui a l'expérience du terrain puisqu'il a eu cinq enfants, ce titre nous invite à nous souvenir des petits bonheurs qu'on a pu vivre en essayant d'éduquer au mieux nos enfants. Par petits flashs, séquences parfois burlesques et souvent très tendres, il veut nous démontrer comment un homme devient peu à peu père et la sagesse à laquelle les enfants nous invitent lorsqu'on observe leurs centres d'intérêt et leur faculté à s'émerveiller de tout apprentissage.
Citation:
Je comprenais que les enfants, lorsque nous passons vraiment du temps avec eux, nous rendent le monde une seconde fois. Par empathie, immergés dans leurs impressions, nous nous mettons à redécouvrir des merveilles du quotidien. Un camion poubelles en tournée ou une tractopelle creusant une tranchée vers une canalisation sont, pour un très jeune enfant, des sujets d'étonnement d'admiration.
Loin d'être un catalogue de conseils, prétendus bons par l'auteur, ou d'un fourre-tout d'injonctions paradoxales et de principes cinglants, ce livre est aussi témoin d'un regard moqueur sur la vie d'un père, et plus encore sur celle d'un père de famille nombreuse.
Citation:
Passer de trois à quatre enfants dans une même famille, c'est franchir un cap. Rien n'est plus à vos dimensions. Vous ne pouvez plus monter dans un taxi. Impossible de demander à votre tante ou votre cousin de venir vous chercher à la gare. Les voitures normales sont conçues pour cinq personnes maximum. Quand vous entrez dans une rame de métro, vous ne tenez plus sur un carré de banquettes. Au restaurant, même s'il y a de la place, le serveur doit bouger des tables pour vous installer. Et quand vous allez chez des amis, même s'ils ont une grande maison, vous êtes encombrants. Avec trois enfants, ça passe encore. Mais lorsque vous arrivez à six dans un salon, il y a intrusion, presqu'effraction.
En le lisant et se reconnaissant dans la bonne volonté parfois décalée du père à enseigner au fiston les subtilités de vocabulaire dans notre belle langue française, on se dit que Raymond Devos aurait certes pu préfacer cet ouvrage. Ce qui e veut pas dire qu'après avoir lu, nous nous sentirons plus fort pour expliquer « comment est-ce qu'on parle par devant chez nous ! »
Citation:
Puis il finissait par s'exclamer : « Pour toi ! »
- Oui, c'est la tartine de papa. A la confiture de fraises. Tu en veux une aussi ?
- Une pour toi.
- Attention Giacomo, quand tu parles de toi, tu dois dire « moi ». « Je veux une tartine pour moi ». Ou « Donnez-moi une tartine ». Tu comprends ?
- Non pour toi. Toi aime la confiture.
- Je sais, c'est bizarre mon lapin, disais-je en commençant à lui étaler du beurre sur une tranche de pain. Mais le « toi » devient « moi » quand c'est toi qui parles. Par exemple, si je dis « C'est pour toi, Giacomo », toi tu me réponds : « Oui papa, une tartine pour moi ». Tu es un « toi » pour moi et un « moi » pour toi ».
- « Une tartine veux ! » criait-il en se demandant si je n'étais pas en train de l'embrouiller.
- Pour simplifier, tu peux aussi dire, ajoutais-je en lui montrant le petit carré de pain qui luisait de beurre et de confiture : « Cette tartine est pour Giacomo ».
- Non, Giacomo, c'est toi !
- D'accord, t'as gagné, t'es le plus fort. Régale-toi mon champion.
Cela étant dit, de manière très anecdotique, heureusement, l'auteur ne peut s'empêcher d'égratigner ses semblables par des attaques qui, finalement n'apportent aucune valeur ajoutée au récit. Affaire d'ego ? Probablement. Il a sans doute beaucoup à apprendre des jeux innocents des enfants dont il se dit un observateur assidu. Mais, le rôle de père n'efface pas toute envie d'être aussi le coq ! Alors donc, pourquoi rappeler, qu'en son temps, Marguerite Duras, dans un article qu'elle signe le 17 juillet 1985 dans Libération, a manqué de lucidité en désignant la mère comme celle qui ne pouvait qu'être la seule coupable dans la sombre affaire du petit Gregory ? Et même si cette erreur de positionnement de Duras peut s'entendre, pourquoi souligner que c'était l'été, que donc les gosiers devaient être secs et que …
Citation:
« Duras tournait en ces temps-là à cinq ou même sept litres de vins par jour. Il lui arrivait de mettre son
Dans un roman autobiographique, le philosophe Alexandre Lacroix raconte son expérience de père de cinq enfants et décrit ce quotidien comme une épopée. C’est fantastique de découvrir ce rapport du masculin à la paternité aussi investie. Et c’est une leçon car de nombreuses similitudes existent avec les récits de mère de famille nombreuses...Ce qui est inédit ce?est d’oser parler de son rapport au monde, de son image d’hommes sans cesse renouvelée à chaque naissance. Le poids de la société sur ce qui est attendu du père est très présent. Mais la démarche d’Alexandre Lacroix dans ce récit est bien de faire évoluer les mentalités par les faits. Chaque naissance induit un nouveau positionnement et de nouveaux émerveillements...ce récit est un exemple des expériences individuelles si vite gommées par le poids de la représentation des familles nombreuses. Un livre inédit à découvrir absolument
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