Avec Instagram j’ai découvert une maison d’auto-édition « Librinova ». Curieuse de diversifier mes lectures et de ne pas lire seulement des romans édités par de grandes/grosses maisons d’édition, j’ai profité de l’opportunité offerte par Librinova de recevoir en format numérique des services presse. Comme j’aime les thrillers et les polars, le service presse m’a proposé le roman d’Alexandra Guerreiro L’effet Domino.
Voici le début de ce roman :
Emma Roche est une jeune femme avec peu d’amis qui se retrouve invitée par le jeu des connaissances à un réveillon du Nouvel An où elle s’ennuie profondément. Un jeune homme, la trentaine, vient la draguer alors qu’elle cherche un peu de calme sur le balcon de l’appartement où se déroule la fête. Si lui ne la reconnait pas, elle c’est tout autre chose ! Il s’agit de Mathieu, un ancien camarade de lycée qui prenait un réel plaisir à se moquer d’elle et de ses formes. Ni une ni deux, elle quitte la soirée pour échapper à cet homme. Malheureusement, les ennuis s’enchaînent car à peine dans la rue, la voilà agressée par un dealer. Mais une patrouille de police, les Stups, passe à ce moment là et évite que l’agression ne dégénère… Tout pourrait s’arrêter là mais Emma va se retrouver embarquée dans une affaire de trafic de drogue…
Lorsque j’ai ouvert ce roman sur ma Kindle, j’ai pris peur ! J’ai paramétré ma liseuse pour qu’elle m’affiche le temps de lecture et là je vois plus de 9 heures de lecture, autant dire que je me lançais dans la lecture d’un pavé. Et j’attendais donc qu’il me captive, me fasse aller de rebondissements en rebondissements jusqu’à la dernière page…voire la dernière ligne… Malheureusement mes attentes n’ont pas été satisfaites et même si la plongée dans l’univers des Stups est intéressante, j’ai trouvé que le roman manquait cruellement de rebondissements et de surprises et surtout il présente à mon goût beaucoup trop de longueurs ce qui coupe le rythme que l’on attend pour un roman policier.
Autre point qui m’a énormément chagrinée, ce sont les erreurs de langue – et ce n’est pas une déformation professionnelle car confondre d’avantage et davantage ou mettre un –s à l’impératif va lorsqu’il n’est pas suivi du pronom y, j’appelle cela le BABA et encore je n’ai pas lu le texte avec le regard d’une correctrice mais seulement d’une lectrice. Je comprends que l’auto édition ne présente pas les mêmes relectures que les maisons d’édition traditionnelles (et encore là aussi on en voit passer des erreurs) mais de telles erreurs m’ont piqué les yeux !
Enfin, si la plongée dans le milieu policier semble relever d’un réel travail de la part de l’auteur, j’ai du mal par exemple à croire des faits beaucoup plus anodins comme le fait qu’Emma accepte de s’engager dans une relation avec celui qui était son harceleur lorsqu’ils étaient adolescents surtout que la peinture du caractère de la jeune femme qui a essayé de mettre son passé loin derrière elle ne laisse pas voir un personnage prêt à tout pour se venger…
En résumé : je trouve courageux de se lancer dans l’aventure de l’écriture et d’accepter d’être jugé (e) par des lecteurs, lectrices mais à titre personnel cette lecture ne m’a pas emballée. Je suis allée au bout du roman mais je ne suis pas certaine qu’il restera dans les souvenirs de mes lectures.
Immersion au sein de la brigade des strups du 36 qui cherche à démanteler un réseau serbe trafiquant de la MD conduisant à des overdoses. Nous faisons connaissance avec tout le groupe. Nous suivons plus particulièrement Pierre, l’adjoint du commandant, qui fait la rencontre d’Emma qui se retrouve au mauvais moment au mauvais endroit.
Les événements s’enchainent pour Emma, cette jeune femme de 29 ans qui menait jusqu’à présent une vie paisible et tranquille dans son loft parisien avec son chat. Il suffit d’une seule rencontre pour que la vie bascule.
Ce roman est très bien écrit. Le tempo est soutenu. Nous suivons les investigations au rythme des découvertes de l’équipe des stups. Nous vivons leurs victoires avec eux mais également leurs frustrations. Nous nous rendons compte de la difficulté de leur travail pour démanteler des réseaux entiers. Les scènes sont tellement bien décrites qu’on a le sentiment d’être présent auprès d’eux.
Ce livre nous tient en haleine jusqu’au bout. Il y a des rebondissements jusqu’à la dernière page.
J'ai eu du mal à rentrer dans le roman, mais une fois dedans, je n'ai pas pu le lâcher. Et pour une fois, à cause de la liseuse, je n'ai pas pu lire la fin avant la réelle fin. Et quelle fin !!! Je ne vais rien dire pour ne pas gâcher la surprise mais... Non, non, je ne peux rien dire.
Côté univers : On sent vraiment que l'auteur a bien travaillé son sujet, c'est très cohérent dans le texte, dans le déroulé de l'histoire. Bon, moi je trouve une seule incohérence, mais c'est peut-être parce que je suis trop parano ? :D Soit les mecs sont trop défoncés pour faire des recherches sur une personne (et pourtant avec ton ami Google, on peut trouver plein de choses ^^) soit je sais pas. Mais moi, si j'ai un doute sur une personne, je vais faire des recherches et pourtant Fransceco n'a pas l'idée de le faire alors qu'il a des doutes sur Emma dès le départ. Bon ok, si elle est grillée dès le départ, il n'y a plus d'histoire. Mais je ne sais pas, c'est un petit détail qui me fait tiquer.
Sinon grâce aux dates, on se repère bien dans le fil conducteur de l'histoire et on sait que c'est une enquête qui se fait sur la longueur et non la rapidité. C'est un sujet "classique" de Stup mais ce n'est pas quelque chose que l'on a l'habitude de lire, du moins pour moi. Bien sûr j'ai déjà vu des séries/films autour de ce thème mais je n'en avais jamais lu. Et franchement, ça le fait grave !
Côté perso : J'ai l'impression qu'on a tous les clichés réunis : le groupe soudé mais avec des problèmes personnels, le flic veuf, la petit jeunette du groupe, le doyen, la petite racaille, etc. Cependant, tous ces personnages sont biens construits, on arrive à s'y attacher et à les apprécier (ou à les détester pour les vilains ^^) Seul regret pour ma part, et c'est ce qui a freiné ma lecture au départ, c'est le côté gniangnian de Emma et le côté trop romantique, cela me donnait l'impression que ce n'était pas crédible. Et en plus, j'ai horreur des romans "fleur bleue". Cependant, Emma a bien évolué au cours du roman, et je préfère la Emma de deuxième partie que la Emma du début du roman, car elle est moins pleurnicharde et ose prendre des initiatives même si cela la met en danger.
Côté forme : Je relèverais deux points négatifs. Le premier est que les notes de texte se trouvent à la fin du roman. J'aime bien avoir les notes sur la page où je suis et avec la liseuse, ce n'est vraiment pas pratique. Du coup, j'ai laissé tomber les notes et tant pis si je ne comprenais pas. Donc forcément les dialogues en serbe, j'ai zappé ^^
Le second point négatif concerne l'écriture d'un dialogue. C'est très déstabilisant d'avoir des phrases qui décrivent l'action ou autre chose à l'intérieur d'un dialogue. Par moment j'étais obligée de relire le dialogue plusieurs fois pour comprendre ce qui était du dialogue de ce qui était de l'incise. C'est un point à revoir je pense ainsi qu'une relecture plus approfondie pour corriger les coquilles et la typographie (notamment l'absence trop fréquente de virgules)
Bref, malgré ces deux points négatifs qui m'ont freinée au départ, c'est un roman qui vaut vraiment le coup de lecture. On se laisse prendre au jeu et quand arrive la dernière page, on se dit que c'est pas possible, qu'il nous faut une suite !!
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