"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le nom d’Anne Bonny vous est peut-être un peu familier ? C’est tout simplement celui de l'une des rares femmes pirates.
Fille illégitime d’un avocat William Cormac et de sa servante, elle est née en Irlande à la fin du 17e siècle. Vous imaginez bien que Madame Cormac n’a pas du tout apprécié cette naissance et a renvoyé son employée et son enfant.
Mais le père n’a jamais oublié sa fille et, quelques années plus tard, il décide de refaire sa vie avec elle et sa mère en Caroline du sud. C’est ainsi, en prenant pour la première fois un bateau, que la petite Anne découvre l’océan et ce sentiment de liberté qu’il procure.
Anne Cormac grandit et son passe temps préféré est de se battre à l’épée contre les garçons. Au décès de sa mère, la jeune fille décide de s’éloigner du giron familial et fréquente les tavernes de Charleston. Elle y rencontre James Bonny, un pirate sans le sou qui s’imagine, en l’épousant, mettre la main sur l’argent de cette jeune femme de bonne famille.
En raison de l'opposition de son père à leur mariage, Anne et James Bonny vont prendre la fuite, direction Nassau, la république des pirates.
Mais rapidement James Bonny ne se révèle pas être un modèle de fidélité. Anne décide de le quitter et de partir en mer avec un autre homme qu’elle vient de rencontrer. Il s’agit de Jack Rackham, le fameux pirate.
Si ce récit est principalement axé autour de la personne d’Anne Bonny, il nous présente également une autre femme appartenant à l’équipage de Jack Rackham. Mary Read, toujours habillée en homme comme pour mieux passer inaperçue !
Une grande amitié va lier ces deux femmes, certains diront même qu’il y avait plus que de l’amitié entre elles.
Cet album retrace le parcours incroyable de deux femmes dans un milieu où elles n’étaient pas acceptées.
Anne Bonny et Mary Read font partie de ces figures qui ont marqué la piraterie. Pas seulement en raison de leur statut de femmes, mais surtout en raison de leurs capacités à se battre lors des combats, au même titre que bien des hommes.
Voici une bande dessinée en petit format qui permet une approche multiple et facile d'abord, du grand écrivain survivant des camps que fut Primo Levi
Par le biais de la fiction (Primo témoignant devant une classe de l'école primaire où il fut lui même élève), on retrouve les pages saisissantes de Si C'est Un Homme, les citations marquantes de cet ouvrage. Primo raconte la résistance, les camps et ses amis disparus , fantômes des son passé, avec une émotion qui transperce le dessin.
Un témoignage émouvant que le dessin rend accessible par tous avant de lire l'auteur lui même.
« Vous savez, les enfants, quand j'avais votre âge, j'aimais beaucoup les chiffres... Mais je ne pouvais pas imaginer que j'allais en porter six sur le bras pendant toute ma vie »
Primo Lévi témoigne auprès d’élèves d’une école primaire de Turin. 174517 tel est le numéro tatoué sur son bras. Ce matricule qui l’identifiait au camp d’Auschwitz. Il y a vécu l’enfer. Gravé dans sa peau, dans sa tête, l’Holocauste fait partie de lui et aujourd’hui il en livre son histoire auprès des jeunes. Pour ne jamais oublier que l’Homme est capable du meilleur comme du pire.
Un récit alternant les échanges en classe et les souvenirs difficiles du camp de l’horreur. Le dessin en noir et blanc appuie le propos et nous immerge d’autant plus en enfer. Glaçant ! Ma lecture a été douloureuse mais je ne la regrette pas. En apprendre, toujours et encore, sur Primo Levi, grand homme de l’Histoire.
Une BD indispensable, surtout aujourd’hui !
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/03/08/39375962.html
Quelques mois avant sa mort, Primo Levi retourne à Turin dans l’école où lui-même a été élève des années avant que la guerre éclate et que les bombardements détruisent le bâtiment.
Aujourd’hui tout a été reconstruit, la guerre est loin. C’est pourquoi, Primo Levi vient raconter son histoire aux enfants insouciants qui, en voyant ce vieux monsieur, ont bien du mal à l’imaginer héros de guerre. Et pourtant. Il porte encore les marques physiques (174517) et psychologiques de son passage dans le « lager ».
Résistant, avec son amie Vanda, dans les environs de Samoëns, au col de Joux, il est trahi par l’un des siens et fait prisonnier à Auschwitz où il est affecté au laboratoire (grâce à son diplôme de chimie) lui permettant de passer l’hiver au chaud. Ce privilège, son ami Alberto et le maçon Lorenzo présent sur le camp, sont sans aucun doute ce qui lui ont permis de survivre, tenir et continuer à croire en l’humanité.
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http://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/matteo-mastragostino-et-alessandro-ranghiasci-primo-levi
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