"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si le précédent tome était axé sur la désintoxication de Sam Wyndham, ce dernier opus voit le duo se reformer pour une enquête qui doit sauver Satyendra Banerjee de la potence.
On retrouve également Annie Grant qui aidera Satyendra en fuite et fera appel à son amie de Bombay, la millionnaire Ooravis Colah.
Le chef Taggart est victime d’un attentat à la bombe, ce qui complique la vie du duo.
Le chef de la section H, Dawson, joue un rôle de premier plan pour aider Sam et Satyendra.
L’auteur nous parle encore du comportement des anglais en Inde, qui prétendent améliorer le pays alors qu’ils le vident de sa substance.
Un roman qui montre les tensions fortes et violentes entre les communautés.
J’ai découvert la communauté Parsi de Bombay.
J’ai découvert qu’il y a avait plusieurs langues et donc plusieurs alphabets en Inde en fonction des communautés.
J’ai souris chaque fois qu’un des personnages inventait une histoire pour se justifier : les indiens seraient-ils plus friands d’histoires que le reste du monde ?
Un seul bémol : trop de poursuites et de courses qui prennent de la place dans le récit.
La fin laisse planer un doute sur l’avenir des personnages. Y aura-t-il une autre enquête ?
L’image que je retiendrai :
Celle de Satyendra sous le charme d’Ooravis.
https://www.alexmotamots.fr/les-ombres-de-bombay-abir-mukherjee/
En 1905, le capitaine Sam Wyndham débutait sa carrière de policier à Londres dans le quartier populaire de Whitechapel. Sa première affaire de meurtre fut conclue par une terrible erreur judiciaire et l’exécution d’un innocent pesa sur toute sa carrière.
En 1922, on le retrouve policier dans l’Inde coloniale, à Calcutta où, devenu opiomane, il décide de s’enfermer dans un monastère hindouiste de la région de l’Assam pour une cure de désintoxication.
Mais l’histoire le rattrape et, dans cet ashram consacré au culte, au cœur d’une étrange vallée où l’on voit les oiseaux se suicider par milliers, le policier va devoir sortir de sa retraite à la suite de la mort inexpliquée d’un de ses compagnons de cure.
De la pluie londonienne au soleil rouge de l’Assam, le capitaine Wyndham et son adjoint bengali Sat Banerjee, vont se plonger dans une enquête à la Sherlock Holmes, dans laquelle chaque observation, chaque petit détail vont contribuer à dénouer plusieurs affaires suspectes de morts soi-disant naturelles.
On se laisse entraîner avec beaucoup de plaisir par ce roman dans la plus pure lignée de la littérature policière britannique. On découvre le Londres du début du 20ème siècle avec ses quartiers pauvres aux ruelles sombres et mal famées. On est également transporté dans l’Inde sous domination coloniale où, derrière de superbes paysages, on sent gronder la révolte des indiens exploités et méprisés par les anglais.
Quatrième opus sur cinq des enquêtes de Wyndham et Banerjee, ce polar explore très finement le fairplay anglais et son auteur, Abir Mukherjee, lui donne un rythme soutenu en jonglant avec une double temporalité. Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir et j’espère bien retrouver, dans un prochain tome, ce duo d’enquêteurs très « british ».
A deux époques différentes, on suit notre héros le capitaine Wyndham, dans deux enquêtes parallèles. On le retrouve d’abord jeune policier en 1905, en Angleterre enquêtant sur un meurtre où la victime est enfermée dans sa chambre sans que quiconque puisse en être sorti. Puis en 1922, en Inde alors qu’il tente de vaincre son addiction à l’opium dans un ashram, un accident suivi d’un autre meurtre « commis de l’intérieur » a lieu. Un polar « so british » délicieusement suranné qui n’est pas sans rappeler Agatha Christie, lors de la résolution finale avec la réunion des suspects mais aussi Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux avec son énigme de la chambre close. Une réussite !
4ème volet des aventures du capitaine Wynham.
1922. Le capitaine Wyndham se rend en Inde, au cœur de l'Assam, soigner son addiction à l'opium. Entre deux tisanes vomitives et infâmes, il croise les démons d'un passé londonien revenu le hanter. Entre autres, un escroc rencontré lors d'une sombre affaire dans les bas-fonds de Londres, à l'époque où immigrés, locaux, journalistes et policiers avaient quelques difficultés à cohabiter.
Que fait cet homme au milieu de nulle part ? Quel est le lien entre ces deux lieux et époques ?
Une structure assez classique faite d'allers-retours entre deux époques rythme le récit et cadence la lecture. Avec une english touch qui résonne dans les phrasés et expressions de l'auteur, celui-ci nous dévoile une intrigue que n'aurait pas renié une anglaise maîtresse du genre, Agatha Christie.
En effet, les dialogues vifs et acérés fonctionnent à merveille, l'ironie flirte avec le second degré , la lecture n'en est que plus délicieuse.
La chute est conforme aux codes du genre, et très réussie.
De plus, l'auteur aborde des thèmes tels que la peur de l'autre, le nationalisme, l'intolérance et dénonce en évitant les clichés malheureux. Voir son efficace postface.
Malgré toutes les indéniables qualités de ce cosy-mystery moderne, je n'ai pas réussi à me laisser emporter dans cette enquête au milieu d'un séjour ayurvédique. L'auteur n'y est pour rien, bien au contraire, ce roman est vraiment très bien écrit!
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