Quelles sont les lectures recommandées par ces inlassables chercheurs de pépites ?
Venu se désintoxiquer de son addiction à l'opium dans un ashram au coeur de l'Assam, le capitaine Wyndham ne pensait pas, entre deux tisanes infâmes, prendre précisément des vacances. Cependant il ne pouvait imaginer qu'en ce mois de février 1922, à l'autre bout de la planète, un fantôme surgi d'un lointain passé londonien reviendrait le hanter. Un de ces sales types croisés du temps où, jeune policier à Scotland Yard, il faisait ses premières armes dans les quartiers populaires de l'est de Londres, là où dockers anglais, immigrés et trafiquants de tout poil ne faisaient pas bon ménage. Mais que peut bien faire cet escroc dans ce coin paumé où on ne trouve pas un whisky convenable à des miles à la ronde?
Deux enquêtes croisées pour dénoncer une même peur de l'étranger à travers une énigme digne des maîtres du genre.
Quelles sont les lectures recommandées par ces inlassables chercheurs de pépites ?
En 1905, le capitaine Sam Wyndham débutait sa carrière de policier à Londres dans le quartier populaire de Whitechapel. Sa première affaire de meurtre fut conclue par une terrible erreur judiciaire et l’exécution d’un innocent pesa sur toute sa carrière.
En 1922, on le retrouve policier dans l’Inde coloniale, à Calcutta où, devenu opiomane, il décide de s’enfermer dans un monastère hindouiste de la région de l’Assam pour une cure de désintoxication.
Mais l’histoire le rattrape et, dans cet ashram consacré au culte, au cœur d’une étrange vallée où l’on voit les oiseaux se suicider par milliers, le policier va devoir sortir de sa retraite à la suite de la mort inexpliquée d’un de ses compagnons de cure.
De la pluie londonienne au soleil rouge de l’Assam, le capitaine Wyndham et son adjoint bengali Sat Banerjee, vont se plonger dans une enquête à la Sherlock Holmes, dans laquelle chaque observation, chaque petit détail vont contribuer à dénouer plusieurs affaires suspectes de morts soi-disant naturelles.
On se laisse entraîner avec beaucoup de plaisir par ce roman dans la plus pure lignée de la littérature policière britannique. On découvre le Londres du début du 20ème siècle avec ses quartiers pauvres aux ruelles sombres et mal famées. On est également transporté dans l’Inde sous domination coloniale où, derrière de superbes paysages, on sent gronder la révolte des indiens exploités et méprisés par les anglais.
Quatrième opus sur cinq des enquêtes de Wyndham et Banerjee, ce polar explore très finement le fairplay anglais et son auteur, Abir Mukherjee, lui donne un rythme soutenu en jonglant avec une double temporalité. Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir et j’espère bien retrouver, dans un prochain tome, ce duo d’enquêteurs très « british ».
A deux époques différentes, on suit notre héros le capitaine Wyndham, dans deux enquêtes parallèles. On le retrouve d’abord jeune policier en 1905, en Angleterre enquêtant sur un meurtre où la victime est enfermée dans sa chambre sans que quiconque puisse en être sorti. Puis en 1922, en Inde alors qu’il tente de vaincre son addiction à l’opium dans un ashram, un accident suivi d’un autre meurtre « commis de l’intérieur » a lieu. Un polar « so british » délicieusement suranné qui n’est pas sans rappeler Agatha Christie, lors de la résolution finale avec la réunion des suspects mais aussi Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux avec son énigme de la chambre close. Une réussite !
4ème volet des aventures du capitaine Wynham.
1922. Le capitaine Wyndham se rend en Inde, au cœur de l'Assam, soigner son addiction à l'opium. Entre deux tisanes vomitives et infâmes, il croise les démons d'un passé londonien revenu le hanter. Entre autres, un escroc rencontré lors d'une sombre affaire dans les bas-fonds de Londres, à l'époque où immigrés, locaux, journalistes et policiers avaient quelques difficultés à cohabiter.
Que fait cet homme au milieu de nulle part ? Quel est le lien entre ces deux lieux et époques ?
Une structure assez classique faite d'allers-retours entre deux époques rythme le récit et cadence la lecture. Avec une english touch qui résonne dans les phrasés et expressions de l'auteur, celui-ci nous dévoile une intrigue que n'aurait pas renié une anglaise maîtresse du genre, Agatha Christie.
En effet, les dialogues vifs et acérés fonctionnent à merveille, l'ironie flirte avec le second degré , la lecture n'en est que plus délicieuse.
La chute est conforme aux codes du genre, et très réussie.
De plus, l'auteur aborde des thèmes tels que la peur de l'autre, le nationalisme, l'intolérance et dénonce en évitant les clichés malheureux. Voir son efficace postface.
Malgré toutes les indéniables qualités de ce cosy-mystery moderne, je n'ai pas réussi à me laisser emporter dans cette enquête au milieu d'un séjour ayurvédique. L'auteur n'y est pour rien, bien au contraire, ce roman est vraiment très bien écrit!
Où l’on retrouve le capitaine Wyndham dans un ashram en plein coeur de l’Assam pour se désintoxiquer de son addiction à l’opium.
Mais Wyndham nous raconte aussi son enquête dans le Londres de 1905 en proie aux antisémites.
J’ai aimé le retour de Sat dans le roman, qui demande à son supérieur de l’appeler enfin par son vrai prénom Satyen.
J’ai aimé son regard sur les anglais et sa volonté de ne plus se laisser faire.
Il m’a manqué la fraicheur du regard du capitaine sur la société anglaise installée en Inde, et j’ai préféré la position qui s’affirme de Satyen.
Une citation :
C’est curieux, n’est-ce pas, comme les pauvres et les déshérités se font tous reprocher leur malheur ? Comme si les Juifs qui échouent sur nos côtes étaient responsables des pogroms organisés contre eux et de la crasse dans laquelle vivent nos concitoyens. (…) Les zones les plus sûres sont les zones majoritairement juives. La vérité c’est que les délits et la crasse n’ont rien à voir avec les Juifs. En fait, c’était pire avant leur arrivée. Mais les gens ne veulent pas l’entendre. (p.237)
L’image que je retiendrai :
Celle du breuvage pour désintoxiquer les accrocs à toutes sortes de drogue que le buveur doit vomir après.
https://alexmotamots.fr/le-soleil-rouge-de-lassam-abir-mukherjee/
Capitaine de police, Windham a débuté à Londres dans le quartier pauvre de Whitechapel. En 1920, il part pour Calcutta et sert dans la police impériale. Détraqué par son addiction à l’opium, il entame une cure de désintoxication dans un ashram au coeur de l’Assam, état indien colonisé. Au terme d’une cure éprouvante, pendant quelques jours de détente et une soirée au Jetinga club, son souvenir brûlant du meurtre perpétré contre Bessie, une de ses amours furtifs à Londres. Entre rencontres et circonstances une enquête à rebondissements va tendre le fil entre deux périodes et remettre sur le devant de la scène des protagonistes aux identités variables mais aux idéaux constants de racisme, antisémitisme...
Au coeur d’une intrigue bien menée, la psychologie des personnages très soignée permet au lecteur de revêtir avec enthousiasme le costume de son héros. Je dirais même que, en symbiose parfaite avec le capitaine Windham, traversant avec lui les deux époques, partageant ses valeurs portées avec tant de conviction, son dynamisme, j’ai toujours perçu l’image d’un jeune policier.
Le dénouement aurait-il pu gagner en originalité ? Ce sentiment ne saurait dénuer ce roman d’intérêt tant la lecture est prenante.
Je ne connaissais pas du tout le capitaine Wyndham ! Et c’est une très belle découverte !
J'avoue avoir d'abord été surprise du choix d'une série dans la sélection. Je me suis toutefois plongée dans cette lecture avec beaucoup de curiosité.
J'ai donc fait la connaissance de ce capitaine anglais, ancien policier de Scotland Yard.
L'auteur nous plonge dans l'histoire de l'Inde des années 20 sous la domination coloniale Britannique, alternant avec les quartiers populaires de Londres du début du siècle.
De l'Assam en Inde en 1922 aux quartiers londoniens de 1905, Abir Mukherjee nous raconte l'histoire de la colonisation Britannique avec brio, jonglant entre l'Histoire et le suspens de l'énigme !
Sans trop en dire, j'ai adoré les deux histoires entremêlées et l'intrigue, l'histoire est passionnante et le tout saupoudré d'humour ! ! c'est brillant et romanesque ! j'ai adoré !!!!!
1922. Au cœur de l’Assam, état situé à l'extrémité Est de l'Inde, pays constitué de 28 états, ce que je ignorais jusque-là, le capitaine Sam Wyndham est venu passer quelque temps dans un ashram afin de se désintoxiquer de son addiction à l’opium. Il va croiser une de ses anciennes connaissances, un malfrat qu'il avait croisé à Whitechappel, quartier mal famé de Londres en 1905, quand il était jeune policier.
Deux enquêtes croisées ( février 1905 février 1922) vont nous permettre de mieux connaître le Londres clairement antisémite de 1905 ainsi que l'Inde au moment où l'emprise britannique commence à être remise en question. Les deux enquêtes semblent au départ éloignées l'une de l'autre et l'on ne comprend qu'à la fin le lien entre les deux.
Ce livre est, parait-il, le quatrième d'une série que je ne connaissais pas et que je n'ai donc pas lue, ce qui ne m'a pas gênée du tout. J'ai adoré suivre Sam Wyndham ainsi que les protagonistes de ces deux histoires. Les chapitres s'entrecroisant, on reste toujours sur sa faim et on a hâte de découvrir la suite de chaque histoire mais il faut avant de la découvrir lire le chapitre sur l'autre époque, un piège délicieux qui fait que ce livre se dévore très vite ! Un roman policier qui se trouve à la lisière du roman d'apprentissage, genre que j'adore. Une ambiance particulière, des odeurs, des couleurs qui m'ont rappelée certains romans sur l'Asie du début du 20 siècle comme les romans de Pearl Buck que je dévorais à l’adolescence ou plus récemment Une odeur de gingembre d’Oswald Wynd ou Pachinko de Min Jin Lee. Une époque délicieusement surannée et ô combien romanesque qui se trouve ici couplée à deux enquêtes passionnantes. Un énorme coup de cœur !
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