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Défi d’écriture : à vous de jouer !

Les déplacements sont limités ? Pas votre imagination !

Défi d’écriture : à vous de jouer !

En période de confinement, la culture est aussi bien un refuge qu’un moyen d’évasion.

Bien entendu, ce site vous permet de découvrir quotidiennement de nouvelles idées de lecture, mais cette fois-ci nous vous mettons à contribution pour un exercice d’écriture : voici un petit défi qui devrait vous permettre de laisser libre court à votre imagination !

 

Vous avez peut-être vu sur les réseaux sociaux une lettre attribuée à Mme de Sévigné, qui s’avère être en réalité un pastiche, comme expliqué dans cet article de Libération.

Tout y est donc  faux… sauf le plaisir de vous amuser en écrivant !

 

"Jeudi le 30e d'avril 1687

"Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris !
Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements.Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer.

Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une pièce de Corneille "Le Menteur" dont on dit le plus grand bien.
Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.
Heureusement avec ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous voyons discrètement, et nous nous régalons des Fables de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »".

Je vous envoie deux drôles de masques ; c'est la grand'mode. Tout le monde en porte. C'est un joli air de propreté qui empêche de se contaminer.

Je vous embrasse ma bonne, ainsi que Pauline."

 

Dans la partie « Commentaires » au bas de cet article, nous vous proposons à votre tour de rédiger une lettre en 10-15 lignes, à partir de la consigne suivante :

 

Vous n’avez plus d’accès à Internet, plus de téléphone et vous ne pouvez pas sortir de chez vous. Seul moyen de communiquer à l’extérieur : écrire à un(e) proche ou à un(e) ami(e) une lettre pour lui raconter comment vous vivez le confinement. Il faudra mettre l’accent sur le thème suivant : quel est votre rapport à la lecture en cette période si particulière ?

 

Votre texte pourra être drôle, dramatique, poétique, intrigant… Les plus créatifs d’entre vous auront droit à une petite surprise de la part de l’équipe de Lecteurs.com !

 

Merci à tous pour votre participation ! Vos lettres laisseront un souvenir fort d'une année bien particulière !

Tous les participants recevront une surprise chez eux (vérifiez que votre adresse figure bien dans votre profil).

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Commentaires (40)

  • Véronique SB le 02/12/2020 à 13h47

    Amélie,
    Cet été là, nous avions 15 ans. Et malgré la légèreté de ces temps surannés, nos conversations étaient déjà peuplées de Julien Sorel, de Jane Eyre et autres personnages de romans que nous ne cessions d'évoquer en bord de mer. Quand tu m'as demandé quelle serait, jusqu'à ma mort, ma plus grande frustration; sans réfléchir, je t'ai répondu tout de de go : être privée de livres jusqu'au trépas !
    A cet âge, bon nombre de nos contemporaines auraient sans doute évoqué les baisers des garçons, les emplette de nouveaux pantalons ou encore ne plus pouvoir manger de bonbons !
    30 ans sont passés, des centaines de livres ont été achevés et le confinement par là est passé... Face à un Gouvernement qui a, que trop longtemps, considéré les librairies comme non-essentielles, face à des chaînes télévisuelles et à des réseaux sociaux qui n'ont de cesse de nous abreuver d'inepties, je continue toujours et encore, à lire et à relire, à, telle une mère louve, sentir et tourner ces pages, à l'odeur si particulière, qui me plongent dans des rêveries et des péripéties que le contexte actuel ne peut plus m'offrir. En attendant des jours meilleurs, substantons nous encore et encore de cette littérature, tant précieuse à nos yeux, que la vie n'éradiquera jamais.
    Au plaisir de te lire, amitiés,
    Véronique

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  • Eliane le 28/11/2020 à 14h34

    Ma Dama,
    J’ai pris ma plus belle plume pour éveiller ta conscience sur cette pandémie.
    La peste est à notre porte. La réflexion s'impose sur ce COVID 19
    Ce nouveau virus mondial nous assigne à résidence ,plus de télévision , plus d'internet.
    Les livres sont mes seuls confident, et je partage avec toi tous les titres de mes lectures
    Nos silences ne sont pas des chansons d’amour , seul mon vieux poste branché sur le bleu du ciel fabrique la terreur.
    L’homme et la nature changent .
    Ce virus qui circule dans la brume si légère ne nous fera pas verser des larmes noires sur la terre il sera balayé par un vent de cendres .
    Nos chercheurs ont trouvé le vaccin en un temps record . Pasteur est à l’honneur .
    Il y a un an nous étions en train d’enfiler nos gilets jaunes afin d’éviter ce qu’il arrive aujourd’hui
    Économie ou santé : There is no alternative rester chez soi et sortir masqué
    Demain quand je viendrais avec la petite dernière , changer l’eau des fleurs et mettre une rose seule sur ta tombe ; Je laisserais cette lettre sous un caillou
    La terre promise est pour demain par la force des fleurs, des arbres , et des forets.
    Aucun virus ne vaincra



    ps : référence titre des livres Une brume si légère - Les larmes noires sur la terre - un vent de cendres : Sandrine Collette
    La dama : Daniel Hernandez
    L éveil des consciences ou comment devenir un homme libre :Frédéric Delavier La petite dernière : Fatima Daas
    La peste : Albert Camus
    Nos silences ne sont pas des chansons d’amour : Tom Noti Changer l’eau des fleurs : Valérie Perrin
    Tout le bleu du ciel :Mellissa Da Costa Une rose seule : Muriel Barbery
    La fabrique de la terreur : Frédéric Paulin Une terre promise : Barack Obama
    L’homme et la nature :Peter Wohlleben La police des fleurs des arbres et des forets : romain Puertolas

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  • CharlotteElise le 21/11/2020 à 00h30

    Salut copine,

    Toi qui est si peu dégourdie avec Internet, tu dois aimer cette période de disette numérique ! Quoi qu'il en soit j'ai adoré recevoir ta lettre et j'avais un peu oublié les joies simples de la relation épistolaire.
    C'était aussi vraiment sympa de me faire une petite liste des romans que tu conseilles pour les prochaines semaines, malheureusement je me refuse à les commander sur le web et je nai pas de librairie qui pratique le "click and collect" (ton niveau d'anglais devrait compenser ton défaut de connexion pour comprendre de quoi il s'agit) à moins de 35km à la ronde. J'en suis réduite à écumer la bibliothèque paternelle... Entre "Subtilités de la grammaire latine" et "Le mythe de Médée dans la poterie romaine", il ne faudra pas trop d'un mois de confinement pour me décider à ouvrir l'un de ses livres.
    Je compte donc sur tes prochains courriers pour m'approvisionner en lectures plus réjouissantes (dis moi que tu as acheté le dernier Bayamack-Tam!!!).
    Des bises et à bas César !

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  • Elisabeth CHATENET le 20/11/2020 à 23h45

    Chère Colette, Je viens de relire Claudine à l’école, parce que depuis que j’ai douze ans j’aime Claudine et j’aime l’école. Vous décrivez si bien les bois, les sapinières et les odeurs d’enfance.. Et puis je suis tombée sur Paris à ma fenêtre que vous avez écrit 44 ans plus tard, en 1944 précisément.

    Une photo de vous avec vos chats commence le livre et une préface de Francis Carco. Vous y racontez votre vie de parisienne confinée par l’arthrite et l’occupation dans votre appartement du Palais Royal. Vous souffrez de la faim, du froid malgré vos chats et vos « boules » d’eau chaude. Paris est tout noir, plus de lumière.
    Figurez-vous chère Colette que les catastrophes grandissent avec le temps. Plus d’allemands dans les rues, mais de petits virus minuscules. Et le monde entier en est envahi. Du coup nous sommes, comme vous, confinés chez nous. Nous avons le droit de sortir pour acheter à manger, promener les enfants et les chiens. Vous en seriez ébahie, les gens ont fait des provisions de papier hygiénique, ça ne se mange pas pourtant. Et nous n’avons pas froid, c’est le printemps. Mais plus de travail, plus d’école, le monde à l’envers. Contrairement à vous, nous n’avons pas le moral. .
    Vous avez pu vous réjouir quand la Libération est arrivée, la nôtre s'appelle "déconfinement", ça sonne moins bien. Nous ne sommes même pas sûrs que l'ennemi viral sera parti quand nous sortirons. Je vous embrasse, là où vous êtes vous ne risquez rien, et moi non plus.

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  • Laurence Yacono le 20/11/2020 à 12h46

    Laurence Yacono

    Chère Flora,

    Nous voilà à nouveau "confinés", de plus sans Internet ni téléphone. Quelle épreuve!
    Vraiment? En fait je n'en suis pas si sûre...
    Toi qui me connais bien, tu sais déjà comment je vais occuper mes journées.
    Eh oui tu as raison, je vais me retrouver dans mon salon face aux étagères qui remplissent deux pans de murs complets de livres lus et à lire pour mon plus grand bonheur.
    Ils m'attendent se demandant quel sera le prochain sélectionné de mes mains, ces dernières acquérant alors un rôle important: lequel choisir!
    Quelle chance en cette période délicate, où il semble que nos marges de manoeuvres d'agir soient restreintes, d'avoir cette liberté de nous évader de l'intérieur.
    Oui tel est bien, comme je te l'ai souvent dit, le pouvoir immense que la lecture exerce sur moi et plus généralement sur nous lecteurs. Nous l'avons d'ailleurs parfaitement compris. À la première occasion, nous y plongeons tête la première.
    Lire un livre c'est ouvrir une fenêtre sur une histoire, des personnages, des pays, des régions, des coutumes...C'est découvrir, s'immerger, rêver, s'interroger, apprendre, comprendre, rire, s'émouvoir.
    Tu vois Flora la lecture est comme notre amitié, posée sur du papier elle permet de déclencher une multitude d'émotions que nous aimons tant.
    Je t'embrasse, à très vite.
    Chloé

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  • Kamiyu-chan le 19/11/2020 à 21h25

    Bonsoir.

    Merci pour cette belle idée. Je me suis bien amusée à écrire cette lettre et à me replonger dans mes lectures récentes.

    Maman,

    Je ne saurais te dire à quel point Papa et toi me manquez. Confinée, seule dans mon petit appartement, coupée du monde, sans Internet et sans téléphone, j’ai broyé du noir… jusqu’à ce que mon regard se pose sur ma table de chevet et l’imposante pile de mes livres à lire. Désœuvrée, j’ai alors pris le premier et me suis évadée. Au fur et à mesure que ma pile se réduisait, j’ai vécu des aventures extraordinaires.

    J’ai été la première des sept sœurs à percer le mystère de ma naissance. Mon voyage au Brésil m’a ramenée à la vie, me plongeant dans l’histoire d’amour de mon ancêtre et en construisant la mienne. Alors que des vikings et des seigneurs peu scrupuleux m’avaient pris tout ce que j’aimais, je suis devenu un grand bâtisseur dans l’Angleterre sombre du Xe siècle. J’ai empêché mon ex-mari cruel de détruire la société que j’avais bâtie en détruisant tout ce qu’il avait construit. Je me suis retrouvée enfermée dans une cave, avec mon fils et ma femme, aux mains d’un couple de tueurs. J’ai vécu une romance surnaturelle et torride avec un hybride sexy.

    Maman, la lecture m’a empêchée de perdre la raison et m’a permis de quitter le silence de mon appartement, de visiter mille lieux, de rencontrer, d’aimer, de haïr, de trembler, de rire. Je me sens mieux. Le confinement ne me paraît plus si difficile, plus si dramatique. Je me découvre heureuse de prendre le temps de lire.

    Je pense fort à toi et t’embrasse. Mon nouveau livre m’appelle. Je vais devenir, le temps de 800 pages. Le premier président noir des Etats-Unis d’Amérique.

    Camille

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  • Anne-Marie Lemoigne le 18/11/2020 à 17h27

    Chères membres de la confrérie des TasteLivres , mes chères Sœurs en lecture ,

    Confinées à notre domicile, privées d'Internet et de téléphone, nous ne resterons pas muselées, sans voix ! Reprenons nos plumes, celles de la bonne vieille correspondance …..
    Je sais que chacune d 'entre nous a lu, lu jusqu'à plus soif pendant ses journées de solitude forcée et qu'elle brûle de l'envie de nous faire connaître ses grands crus de la rentrée ou de nous présenter une œuvre sortie de derrière les fagots.....
    J'imagine nos retrouvailles. Chacune arrivera avec un sac bien rempli. Nous en aurons des choses à partager , nourritures intellectuelles tout autant que nourritures terrestres ! Car chacune , je le sais, aura à cœur d'apporter un petit plat concocté pour satisfaire nos papilles. Ce jour là nous ne compterons pas les calories ,nous ne ferons pas attention à notre ligne !
    Nous parlerons aussi avec nostalgie, j'en suis certaine, des heures chaleureuses que nous avions passées à l'automne dernier en compagnie de lecteurs d'autres villes , eux aussi « hauts parleurs », chaque groupe présentant la lecture d'un corpus de textes choisis librement autour du thème commun du voyage . Nous regarderons, émues, le montage photo qui a été tiré de ce spectacle, nous nous dirons qu'il faudra recréer ce moment si privilégié et nous réfléchirons alors aux moyens de le mettre en place....
    Je m'en vais de ce pas jouer au facteur et déposer ma missive dans vos boites aux lettres . Pourquoi n'en feriez-vous pas de même pour maintenir nos liens ? Cette tournée occuperait l'heure qui nous est accordée quotidennement autour de notre domicile pour nous permettre une activité physique .
    A bientôt chères amies . J'attends de vos nouvelles ......
    Anne-Marie

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  • Florel le 17/11/2020 à 14h40

    Ma chère amie,

    En cette période exceptionnelle qui bouscule les habitudes et les habitants, nous voilà contraintes de redécouvrir la plus ancienne méthode du monde pour communiquer à distance : l'écriture. Plus de téléphone ni d'internet possible, je prends alors cette plume ma chère amie pour prendre de vos nouvelles et vous donner un peu des miennes. Laissons les fantastiques nuages de fumées aux indiens de Lucky Luke.
    Ma tendre amie, en ces temps confinés la vie ne change guère pour moi. Comme tu t'en doutes sûrement... Étant d'un caractère solitaire et casanier, et ne sortant que pour promener le chien Végéta, je passe le temps comme à mon habitude, en lisant. Vivant ainsi quelques belles ou terribles aventures, ici ou ailleurs. Grâce à cela je trouve encore le moyen d'approcher le monde, même s'il est vrai que le roman s'arrange souvent avec la réalité... Mais cela permet au moins de sortir de ce virus, et de ces sujets redondants que l'actualité se plaît à user jusqu’à la corde. Le monde continue de tourner nous avons tendance à l’oublier.
    Évidemment, toi qui me connais si bien, je lis aussi beaucoup d'essais ou de documentaires, apprendre et découvrir pour mieux comprendre, et mieux prendre ses distances avec tout ce que l'on entend. Je l'ai toujours dit, c'est une nécessité.
    Et toi que lis-tu ma tendre amie ?
    Vivement toi.
    F.

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  • DANDY le 17/11/2020 à 10h14

    Chère Carole,
    Alors voilà, un nouveau confinement nous tombe dessus.
    Oserais-je avouer que, finalement, pour moi, c’est un soulagement ? Oui, j’avoue !
    Lors du premier confinement, après avoir été salement touchée parce fichu virus, j’ai pris goût au silence, à pouvoir me poser dans un fauteuil, un livre ouvert à la main dans lequel je me suis plongée avec délectation. Quel plaisir de partager la vie de mes héros de papier, dans des pays où à cause de la pandémie, on n’est pas prêt de mettre les pieds ; dans des univers fantastiques ; dans un passé lointain touché par d’autres épidémies. Enfin, avoir le temps de lire, de dévorer ces bouquins que j’amasse consciencieusement dans ma bibliothèque depuis des décennies et dans lesquels je puise au rythme de mes envies.
    Tu me connais ; tu sais que pour moi un livre c’est essentiel. D’où ma colère de le voir classer dans la liste des produits « non essentiels ».
    En ces temps troublés, plus que jamais, j’ai besoin de m’évader dans la lecture.
    Tu me manques, mon amie, mais je sais que quoi qu’il arrive, nous pouvons communiquer par téléphone et il me suffit d’accrocher à mes oreilles une paire des boucles que tu m’as offertes pour penser à toi. Le souvenir de toi, de nos éclats de rire, de nos apéros au champagne me fait traverser cette période avec optimisme, impatiente de te retrouver autour d’un bon repas.
    L’absence de livres –si je n’en avais pas un stock chez moi- me rendrait malade. Je manquerais d’air, m’étiolerais et finirais par m’éteindre comme une bougie que l’on souffle.
    Ne m’en veux pas mon amie, mais me souvenir de toi me suffit, me souvenir d’un livre ne me suffit pas.
    Sans livre, je meurs !
    Je t’embrasse bien fort

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  • Rachida le 16/11/2020 à 18h36

    Salut grande sœur,
    Comment vas-tu ? virus, panne informatique, téléphone en rade…dois je m’inquiéter ? Ou en profiter pour donner un autre sens à ma vie ? Bon, comme disait Scarlett, on y repensera demain…. En attendant, je t’envoie le dernier de Carrère, celui qui fait grand bruit. Je l’ai lu d’une traite, tu aimeras je crois. Tu es toujours sur Agatha Raisin ? De mon côté je reviens de Moscou, je me doutais qu’Anna n’y arriverait pas… je ne sais même pas comment j’ai pu passer à côté de cette œuvre magistrale. J’ai enchaîné avec les déboires de Denise et Octave, en me perdant dans les allées de soie et de lingerie fine du Paris Hausmannien. Je compte embarquer bientôt pour Oran, rejoindre le Docteur Rieux, il paraît qu’il « tente de gérer une épidémie », j’espère qu’il va y arriver.
    Porte-toi bien. Je t’embrasse.

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  • GWEN L.S le 16/11/2020 à 12h46

    FIORINI Géraldine a dit :
    Bonjour à tous,
    merci pour cette belle idée ! ma fille a souhaité participer à ce défi, à sa manière.
    Je vous partage sa création. Elle a 9 ans, alors merci de votre bienveillance :-)


    Le samedi 14 novembre
    Chère Abigaël,
    Je t’envoie cette lettre pour prendre de tes nouvelles. Je suis obligée de t’écrire comme ça car on ne peut plus communiquer par Whatsapp. Je fais beaucoup de dessins en fonction des livres que je lis. Je construis aussi beaucoup de Lego. Chez moi, c’est la panique. Le rituel de mes parents c’est : travail, devoirs avec moi, travail, manger, travail, dormir. C’est compliqué mais pour sortir de ce monde pourri, je lis. Quand je lis, je m’envole dans mon monde. Page après page. Je les dévore aussi vite que je les ouvre. C’est mon moment à moi. Je suis dans le silence même si mon père passe l’aspirateur à coté tellement je suis absorbée dans mon livre. Je n’entends même pas ma mère me dire de venir manger. Si tu veux savoir ce que je lis, voilà la liste : tous les Harry Potter, Percy Jackson, Oscar Pill et pleins d’autres livres comme ça. Le type de livres que je préfère c’est le fantastique ! Il y a souvent beaucoup d’action dans ce genre de livres. Bon, je te fais de gros bisous en espérant que tu vas bien et en espérant aussi te revoir bientôt !
    Angèle, 9 ans

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  • Cymone le 16/11/2020 à 06h57

    Mes chers enfants et chers petits enfants
    « Dites quand reviendrez-vous ? Au moins le savez-vous, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus »
    Cette chanson me trotte dans la tête depuis que la maison de retraite a fermé ses portes aux visiteurs. De nouveau les vieux sont isolés du monde, soit-disant pour leur bien ! Mais si nous crevons ce sera de solitude !
    Pour passer le temps, des animateurs nous font chanter en groupes et en boucle, du Barbara, du Brel (Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux…) du Brassens « Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente... » Bientôt ce sera « Petit papa Noël » de Tino Rossi ! J’ai la rage de penser que je ne vous reverrai peut-être plus et qu’au pied du sapin vos petits souliers ne seront plus alignés.
    Vais-je en perdre la raison ? 5 ou 6 vieillards sont éparpillés, pour ne pas se contaminer entre-eux, dans le grand hall d’accueil qui a fermé ses portes aux familles. Résignés, nous acceptons l’isolement et nous chantons pour le moral des troupes ! Ici c’est la guerre des nerfs !
    A 18 heures nous mangeons et à 19 heures certains sont en pleurs et déjà au lit ! Je lis «LA CONVERSATION AMOUREUSE d’Alice Ferney et je m’endors en pensant à lui.
    Je vous aime.
    Votre maman et grand-maman Ariane

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  • Alexandra Ovré le 15/11/2020 à 18h34

    À toi que je n'ai pas encore rencontré,

    Nous nous retrouvons comme dans un autre temps ou internet et le téléphone n'existait pas, tout s'est arrêté. On s'est calfeutré , on ne peut plus voir personne ... Nous sommes seule ... Avec nous-mêmes. Heureusement pour moi comme tout bon lecteur, j'ai de cote une bonne vingtaine de livre Karine Giebel , Caryl Ferey , Bernard Minier , John Connoly, Karin Slaugter et j'en passe, mais que se passera t'il quand ma pile sera à néant, quand j'aurai fermé la dernière page , de mon dernier livre .

    Pas de besoin de réfléchir bien longtemps, je serai en manque, je ne suis jamais resté bien longtemps sans ouvrir un bouquin, de plus je n'ai pas de liseuse, je préfère comme tu le sais, la sensation du papier, j'ai hâte que ceci se termine pour pouvoir retourner dans une librairie, flâner, découvrir de nouveaux auteurs ou d'anciens que je n'ai pas encore lu. Je t'écris cette ébauche, car on ne se connaît pas encore, on faisait connaissance sur Internet , on devait meme se rencontrer... avant que tout ceci arrive.

    L'écriture , seule liberté qu'il nous reste pour se joindre , se rejoindre, cette lettre te parviendra t'elle ? Pourrons-nous un jour nous rencontrer ? Parler littérature, nous opposer sur nos avis de lecture sans passer par une lettre ? Je te laisse sur ces quelques lignes, je vais me plonger dans 1984 de George Orwell un livre dont tu m'avais parlé lors de nos echanges quand internet fonctionnait encore , lecture qui convient par ces temps troublés , j'en ouvre la première page en pensant à toi.

    Prends soin de toi

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  • FIORINI Géraldine le 15/11/2020 à 18h32

    Bonjour à tous,
    merci pour cette belle idée ! ma fille a souhaité participer à ce défi, à sa manière.
    Je vous partage sa création. Elle a 9 ans, alors merci de votre bienveillance :-)


    Le samedi 14 novembre
    Chère Abigaël,
    Je t’envoie cette lettre pour prendre de tes nouvelles. Je suis obligée de t’écrire comme ça car on ne peut plus communiquer par Whatsapp. Je fais beaucoup de dessins en fonction des livres que je lis. Je construis aussi beaucoup de Lego. Chez moi, c’est la panique. Le rituel de mes parents c’est : travail, devoirs avec moi, travail, manger, travail, dormir. C’est compliqué mais pour sortir de ce monde pourri, je lis. Quand je lis, je m’envole dans mon monde. Page après page. Je les dévore aussi vite que je les ouvre. C’est mon moment à moi. Je suis dans le silence même si mon père passe l’aspirateur à coté tellement je suis absorbée dans mon livre. Je n’entends même pas ma mère me dire de venir manger. Si tu veux savoir ce que je lis, voilà la liste : tous les Harry Potter, Percy Jackson, Oscar Pill et pleins d’autres livres comme ça. Le type de livres que je préfère c’est le fantastique ! Il y a souvent beaucoup d’action dans ce genre de livres. Bon, je te fais de gros bisous en espérant que tu vas bien et en espérant aussi te revoir bientôt !
    Angèle, 9 ans

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  • Mireille B le 15/11/2020 à 17h24

    Hello Colette,
    Si j’avais un jour imaginé que nous reprendrions la plume pour communiquer ! Personne ne pouvait envisager ce scenario moyen-âgeux. Te rends-tu compte le temps que nous passions à partager nos chroniques sur le site « lecteurs.com », transmettre celles que nous rédigions comme celles que nous lisions avant de courir chez le libraire, ou à la bibliothèque, ou à la boîte à livres ou chez la copine du coin ?

    Tu me vois là désemparée ! Toujours entre deux lignes, à l’annonce du confinement, j’étais à La Havane où m’avait emmenée Yasmina Khadra. Et figure-toi que je m’affligeais sur le destin d’ El Fuego, héros de son roman, célèbre chanteur qui se retrouvait sans boulot suite à la décision de Fidel de fermer le cabaret où il se produisait.
    Aujourd’hui, je suis El Fuego, je traîne mon mal-être parce que je n’ai plus de livres, que Roselyne Culture n’a su convaincre Jean l’Enarque de la nécessité de laisser ouvertes les librairies.

    Et si je m’inspirais du beau sexagénaire de La Havane qui , au fil de ses déambulations, a rencontré une jeune fille dont il est tombé fou amoureux ?
    Dans un état caractérisé de manque, assoiffée de mots, privée de rêves depuis des jours, dès l’aube je prendrai les chemins de campagne, et peut-être croiserai-je Sylvain Joncour ou Serge Tesson au creux des chemins noirs qu’ils affectionnent comme tu le sais ?
    Et puis, alors ? te demandes-tu.
    Assis au pied d’un chêne centenaire, où nous nous sommes rencontrés, ils m’ont raconté l’inspiration, l’écriture, l’expérience, l’édition, la promotion, les salons… nous avons parlé de la naissance des livres, de leur vie belle ou terne, comme la nôtre. Moi la boulimique qui consommais sans prendre conscience que ces objets qui me font vivre ont aussi une âme !

    Allez, je te quitte en te souhaitant bon courage face à cette bérézina !

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  • Kryan le 15/11/2020 à 11h37

    Moi aussi ça m'a bien amusé. J'adore faire ça. Et surtout ce qui est intéressant c'est de voir vraiment les différences entre les textes c'est vraiment chouette !

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  • Aurélie Gloux le 14/11/2020 à 23h04

    Cher Nicolas B.,

    Votre livre est le dernier qu'il me reste à lire. Et je vais être honnête avec vous, je ne vois pas cela d'un très bon oeil. Déjà je ne l'ai pas choisi, on me l'a imposé ( ou offert, comme vous voulez) Je n'ai rien contre vous mais vous avouerez que de se retrouver en tête à tête avec un mythomane, ce n'est pas la meilleure des compagnies. J'aurais pu au moins profiter de ce confinement pour me sevrer des menteries et contrevérités que j'ai avalées pendant des mois: une cure de poésie gentillette ou de romans d'amour bas de gamme qui m'auraient évité de sombrer et empêché de rêver.
    Croyez bien que je n'ai rien contre vous. Mais quand je lis les twittos n'écrire que des douceurs en "ard" sous vos petits mots et que vous êtes le type qu'on adore détester (ça c'est de ceux qui vous aiment bien) je ne suis pas sur d'être assez solide. En ce moment, j'ai la tête ailleurs. Si ça se trouve, je vais détester vous aimer. Je vais trouver votre livre excellent, peut-être bien que je vais rire. Et quand on sortira de ce putain de confinement, j'irai le dire à tous les gazouillis de la terre, on me répondra des mots en "asse", je n'en aurai rien à faire, et j'achèterai un autre de vos livres. Vous voyez un peu le chantier Monsieur Nicolas! Croyez-vous que c'est vraiment le moment de chambouler le néant des gens?
    Anonyme ( c'est pour commencer à m'habituer à Twitter)

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  • GWEN L.S le 14/11/2020 à 13h26

    Ma bien chère maman,
    J'espère que cette lettre te trouvera en bonne santé malgré cette épidémie qui nous assaille et nous impose le confinement. Comme tu peux le constater, il ne nous reste que l'écriture pour partager nos vies. Tu sais j'ai trouvé l'autre jour un livre inexploré dans ma bibliothèque. La couverture est exquise et magnifiquement illustrée. L'usage de la pensée dit-il. Je l'ai ouvert et le sais-tu, les mots les uns après les autres me volent à cet enfermement. Peux-tu imaginer combien de prairies, de rivières et de montagnes enneigées j'ai traversé rien qu'avec les mots ? Crois-moi m'a tendre maman, les livres nous sauveront de notre naufrage car ils ont la faculté de rendre à notre pensée sa liberté.
    Puisse ta pensée voyager et être libre.
    Avec tout mon amour. G

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  • Kryan le 14/11/2020 à 12h34

    Je me régale à lire tous vos textes si variés !

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  • BERNARD DOMINIQUE le 14/11/2020 à 10h29

    Mon cher Amour,,
    Ce confinement est une déchirure dans mon coeur , je marche seul dans mon jardin où j'ai cueilli ces quelques pâquerettes que je glisse dans cette enveloppe . Te souviens-tu ce poème que tu me récitais de André Guevara " Du grand chêne elle est amoureuse pâquerette ,Elle est toute timide , bien fragile, La petite pâquerette a besoin de tendresse , Et lui , le grand chêne étend ses bras sur elle".
    Le premier confinement nous a réunis , fruit du hasard du destin , toi et moi , dix sept ans , réunis , séparés, clandestins de l'amour ; je t'attends , tu m'attends . Souviens-toi ce roman d'Olivier Norek , où "entre deux mondes" Adam attendra Nora , sa bien-aimée , son oxygène , sa flamme ....Tu me manques , je vis le calvaire de Julien Sorel ...Je suis un condamné à mort en sursis , le rouge et le noir me vont très bien en ce moment . Je ne peux même pas te joindre sur ce site de lecture où nos âmes se sont découvertes ...Nous ne pouvons même plus nous rencontrer à quelques terrasses de café ...J'attends à travers nos courriers , une parole d'encouragement , un mot d'amour qui éclairera mes journées . Vivre sans téléphone , sans internet , sans moyen de communication me semble vivre quelques "liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos .
    Je prépare mon bac littéraire en pensant à toi à travers les romans de Boris Vian où je suis Chloé , le nénuphar m'étouffe , tu es comme "l'écume des jours" , si près et si loin à la fois , ce manque me ronge . Demain je serai le petit prince qui te demande de lui dessiner un mouton...J'adore tes petits coeurs , tes petits mots doux.
    Je descends chaque midi à la boîte aux lettres , masqué avec mon autorisation de sortie ; on se croirait dans "l'ami retrouvé "de Fred Uhlman et j'espère tel "un chien stupide" qui attend une caresse, un peu d'affection , c'est si bien dit par John Fante ;
    Je te kiffe
    Je t'aime
    Love you
    Te quiero

    Max

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  • maya29 le 14/11/2020 à 10h25

    Chère mamie, me voilà bien arrivée sur l’île de Pesked! Le trajet a été bien mouvementé tant la houle était puissante. Je pensais passer des vacances remplies de balades en plein-air, dans la lande et voici que le confinement nous tombe dessus! Même dans ce bout de paradis, les consignes doivent être respectées… Les rues sont pourtant plutôt calmes, les touristes ayant déserté Pesked.Mais ce n’est pas tout, mamie, une tempête s’est abattue sur l’île cette nuit et nous laisse sans électricité. Heureusement que papi avait rempli, cet été, le ty-coz de bois et fagots. J’ai pu allumer un feu dans la cheminé pour ne pas mourir de froid tant la maison est humide. Et pour ne pas mourrir d’ennui, j’ai sorti de ma valise mes deux romans: « La femme au manteau violet » de Clarisse Sabard et « La part du fils » de Jean-Luc Coatalem.
    C’est curieux, mamie, ces deux histoires relatent des histoires familiales quasi-taboues, enfouies sous des décennies de non-dits. Mais ces dernières pèsent sur leur descendance, à des degrés différents tout de même. Mamie, je dois te laisser pour laisser partir cette carte dans la sacoche du facteur. Je t’embrasse bien fort.

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  • Kryan le 14/11/2020 à 08h01

    merci Sylvie! C'est fait! Belle journée!

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  • Kryan le 14/11/2020 à 08h00

    moi aussi j'ai bien rigolé!!!!

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  • Kryan le 14/11/2020 à 07h59

    (Mot trouvé dans ma boîte aux lettres !)

    Voisins, voisines,

    J'ai un aveu à vous faire.
    C'est moi qui ai créé la Covid-19.

    Dans ma cuisine tranquillement. Ce n'est pas si compliqué que ça. Il faut juste être futé, tenace, organisé.
    Je le suis.

    Vous m'avez un peu énervé avec vos fêtes des voisins et vos autres inepties de bon voisinage.
    Ce n’est pas mon truc.

    Je n'hésiterai pas à créer la Covid 20, la 21, la 22, la 23 si besoin.

    Franchement, vous devriez même me remercier.
    Avec le masque c'est carnaval tous les jours non ?

    J'ai un autre aveu à faire.
    Je ne fais pas le tri collectif.
    Jamais.

    Bonne journée.

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  • danielle Cubertafon le 14/11/2020 à 00h03

    Vendredi 13 novembre encore un jour triste car avec le continent on pense a nos proches que l on ne voit plus, heureusement la lecture nous apporte la joie de lire est de sortir de cet ennui qui dure depuis trop lontemps , nos amies , nos activités remi avec un rythme au ralenti ou pas du tout le lecture nous apporte du réconfort indispensable pour notre moral

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  • charlene_bzh le 13/11/2020 à 20h40

    Chère amie,

    Le sursis s'étire à l'infini, j'ai perdu toute notion du temps. Plus il défile et plus je me sens éloignée de tout, comme coupée du monde. Seules tes lettres me parviennent, me réconfortent et me font sortir de ma solitude. L'ennui me visite parfois, mais j'avoue en profiter pour me ressourcer et faire des découvertes. N'est-ce pas paradoxal ?
    Mais solitude, que dis-je ! Je l'ai beaucoup ressenti, au début seulement, plus maintenant. Désormais, la solitude, c'est fini. Je ne suis pas si seule que cela. Attend, je t'explique.
    Alors que les jours raccourcissent, que les nuits s'allongent, que la luminosité donne envie d'hiberner et que le froid arrive à petit pas. Chaque jour, pendant des heures et des heures, un thé fumant et odorant, un plaid moelleux et douillet, des oreillers confortables pour me caler sur mon canapé, j'ai repris goût à la lecture. Imagines ! Ce fut une révélation !
    Je n'ai jamais eu autant d'amis, ni autant voyagé. Je ne me suis jamais autant amusée. Je suis allée en Angleterre, en Inde, en Chine, au Japon. J'ai traversé les siècles avec volupté. J'ai rencontré des tas de gens formidables, j'ai parlé une multitude de langues, j'ai porté divers costumes, j'ai fait des découvertes culinaires, j'ai appris et vu tellement de choses.
    Une chose est sûre : lorsque je pourrais à nouveau sortir de chez moi, un livre toujours m'accompagnera. En attendant, je savoure chaque instant avec bonheur.

    Avec toute mon amitié, prends bien soin de toi, à très bientôt,

    C.

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  • MarianneL le 13/11/2020 à 19h29

    Cher Sigmund,
    Bien que l'époque nous octroie un capital temps inhabituel, et malgré les fortes incitations à nous consacrer à la lecture, obligé que je suis à vous consulter par écrit, je vous fais part de mon grand désarroi car je ne parviens plus à lire du tout.

    Les lettres se distordent sous mes yeux, les lignes dansent et s'égarent dans les marges, les chapitres se confondent ou se chevauchent, les numéros de pages prennent le large, la ponctuation forme des paquets d'insectes ravageurs, les majuscules atteignent des proportions hors de contrôle, des pages deviennent d'une finesse telle qu'il est impossible de les tourner, d'autres se présentent comme une crêpe mal cuite quand les suivantes sont lourdes comme du marbre.

    Vous me demanderez certainement si j'ai essayé plusieurs titres. La réponse est hélas oui. D'ailleurs, j'ai dû arrêter après une dizaine de tentatives: les titres eux-mêmes me sautent aux yeux et je crains être défiguré par les suivants.

    En attendant vos recommandations, je vais tenter un ultime essai avec le dernier tome de la seule bande dessinée que je parvenais à lire, avant les Evènements. Peut-être les images feront-elles rentrer le texte dans l'ordre. Si l'Arabe du futur tome 5 parvient à me débarrasser de cet ensorcellement, je n'aurai pas assez du reste de ma vie pour remercier Riad Sattouf.

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  • Donatella Lazzarotto Gervais le 13/11/2020 à 17h46

    Ma petite maman,

    Quel bonheur de te savoir si loin de nous, au final, en ces temps tourmentés.
    Tu nous manques, mais nous nous sommes habitués, de ça, et du reste aussi. Par force.
    Bien installée dans ce confortable lieu de repos forcé, ce fauteuil de velours vert, que tu aimais tant, qui m'enserre et m'enlace à la manière de tes bras aimants, je lis, j'écris et je lis encore. Je sais, je sais, je devrai peut être faire autre chose.... Mais, maman, c'est tellement bon.
    Oui, j'en suis à mon trente-septième livre depuis.... tient ma mémoire de me fait défaut ! J'ai oublié les jours, les semaines, les mois depuis le début de cet état de veille imposé. Depuis le jour où nous sommes devenus des proies.
    Alors se souvenir de toi, de ton départ, de toutes ces années passées, de toutes ces pages lues, de tout ces livres entassés, mais oublier volontairement quand cette ère à commencé. Oublier, non par crainte ou lâcheté, mais oublier en tournant ces pages emplies d'odeurs si familières, se redécouvrir soi-même, les autres, les lieux, les sentiments, les sensations, les arts, l'art de se plonger au quotidien dans des vies qui ne sont pas les nôtres, un instant, de s'imaginer autre.
    Tient, le petit dernier, tu devrais le lire, il parle de la "Vie en Ose".... A mais suis-je bête, de la haut, tu as déjà tout lu toi. Quelle chance. Tu me manques, tu nous manques, veille sur nous, car la route est encore longue, avant que l'humain ne se rende compte qu'au final....
    Je t 'embrasse, je retourne à mes livres, sereinement.

    Ta fille.

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  • Mimi9 le 13/11/2020 à 13h57

    Chère amie
    Que dire ? Retraitée depuis janvier, je me sentais libre d’aller où bon je voudrai. Me voilà depuis confinée et non libérée… comme aurait pu le chanter la Reine des Neiges.
    Mon seul horizon, les murs de ma maison et une heure quotidienne de sortie que j’attends impatiente comme si j’étais en prison.
    Heureusement j’ai trouvé un moyen d’évasion. Ne le dis à personne mais pendant plusieurs heures je m’évade de chez moi, sans attestation ni masque. Je rencontre beaucoup de monde mais je ne culpabilise pas car je ne peux point les contaminer. Comment puis-je faire un tel miracle ? C’est simple et je vais te dévoiler mon secret.
    Je m’assois dans mon meilleur fauteuil et sur ma table, je peux voir déjà la clé, le sésame pour aller vers le chemin, du jour, choisi.
    Aujourd’hui j’irai « Là ou chantent les écrevisses » et hier j’ai vu «Tout le bleu du ciel ».
    Tu vois je ne m’ennuie pas.
    Alors mon secret ? Il est à la portée de tous. Il tient dans ma main. Il suffit de vouloir y entrer, de tourner les pages et le monde t’appartient.
    Mon secret, ma chère amie, tu l’avais deviné il s’appelle Lecture.
    Bien à toi. A bientôt je l'espère.

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  • Isabelle HRDB le 13/11/2020 à 11h53

    Paris le 13 novembre,

    Mon amie,

    Nous voici à nouveau confinés, à la maison, comme au printemps dernier.

    "Confinés" , quel mot doux et tendre pour nous inviter à rester chez nous ... nos amis Outre-Manche sont plus brutaux avec leur Lock down ... enfin pas seulement avec leur lock- down... cela nous promet de belles histoires à lire d'ici peu ...

    En attendant je profite de cette période pour retourner vers la lecture que j'avais tellement appréciée au printemps.Je n'avais jamais autant voyagé : Sylvain Tesson m'avait fait découvrir des contrées lointaines aux noms étonnants, j'avais suivie Alexandra David Neel en Asie ... je m'étais permis quelques folies avec Arto Paasilinna qui racontait l'histoire de" prisonniers aux paradis " ...

    Comme c'est l'automne je voyage avec un scandinave ... Karl Ove Knausgaard... j'avais envie de retrouver la chaleur et la douceur de vivre des Scandinaves qui se confinent tout l'hiver en attendant le retour du printemps. L'auteur est prolifique ! les scandinaves boivent certainement plus d’alcool que de tisane mais là je passe un bon moment au delà du cercle polaire, quel dépaysement ... loin de tous les virus et du monde ... j'en oublie ce qui se passe ici !

    Au plaisir de te lire mon amie,

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  • Cymone le 13/11/2020 à 11h36

    Kryan a dit :
    Bonjour !
    Bonne idée que ce défi.
    J'y réfléchis.. J'ai beaucoup de temps et de calme pour cela!

    A ton tour Kryan. Moi j'ai écrit ma lettre! Ca m'a bien amusée.

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  • Cymone le 13/11/2020 à 11h32

    Vendredi 13 novembre 2020
    Chère Lucette
    Comment vas-tu ?
    T’écrire un vendredi 13, va-t-il me porter malheur ? Après-tout, un de plus, un de moins, on n’est plus à ça près ! C’est l’jeu ma pauvre Lucette !
    Nous voilà dans de beaux draps ! Sommes revenus au moyennage ? Que dis-je à l’antiquité , voire même à la préhistoire ? Ce confinement me donne le sentiment de reculer dans le temps. L’alcool aidant, il me fait même délirer ! TKT je vais retrouver mes esprits quand je n’aurai plus une goutte d’alcool dans mes placards ! Les magasins sont dévalisés ; c’est l’hécatombe. J’ai déjà un pied dans la tombe ! Mais où allons-nous ma pauvre Lucette?
    Pour me distraire je lis jusqu’à plus soif. J’ai avalé d’une traite le dernier roman de Katherine Pancol, et je n’ai plus rien à me mettre dans le gosier! Résignée, je reviens à Madame de Sévigné. J’ai lu tous ses livres, même ceux qui sont imbuvables. Le seul que je n’ose pas entamer, c’est «LES MALHEURS DE SOPHIE»
    Ne pouvant pas sortir de chez nous pour atteindre le bureau de poste (seul établissement qui était encore ouvert au public jusque-là) je vais donc confier mon courrier à mon pigeon-voyageur.
    A bientôt de tes nouvelles.
    SOPHIE

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  • Sylvie Moyere le 13/11/2020 à 10h45

    Kryan a dit :
    Bonjour !
    Bonne idée que ce défi.
    J'y réfléchis.. J'ai beaucoup de temps et de calme pour cela!


    J'ai hâte de lire ton texte.Bonne journée.

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  • ESSE le 13/11/2020 à 10h03

    Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, chère humanité tout entière... Qu'il m'est plaisant d'imaginer encore vos lointains, vos joyeux ou querelleurs frétillements, depuis les basses montagnes terrestres où je suis isolée ce vendredi 13 novembre 2020, alors que l'électricité vient de lâcher... Aujourd'hui tout s'est achevé. Est-ce ainsi que tout a commencé...?

    ...Le temps, l'éternité, le vide et l'ennui auront raison de moi comme de chacun de nous. Espoir ou désespoir, renoncement ou paisible acceptation, mes sentiments se diluent, indéfinissables...

    ...Laissons rouler la Terre sur elle-même dans l'obscurité cosmique, le Soleil et la Lune ont disparu. L'absence est notre dieu cruel et sans visage car la mémoire aussi s'efface. Qui suis-je désormais, qui suis-je sans vous, amis ou ennemis...

    ...Le temps de vider quelques bouteilles de ma vieille réserve... son énigmatique, souterraine fraîcheur... j'aurai rempli ces pages de papier d'une encre à bas prix, dont je ne connais ni l'origine ni la destinée...

    ...Ces rouleaux de papier protégés tels des talismans, qui les lira ? Qui trouvera ces bouteilles ensevelies sous des excréments de mouches et de punaises des bois qui désormais pullulent... ? Que restera-t-il de ma bibliothèque où dorment serrés les uns contre les autres mes plus chers amis... si ce n'est un cimetière de silence... un silence... d'orfèvre... de lectures... et... de... visages... oubliés...

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  • Pierre le 13/11/2020 à 09h46

    Nous voilà bien punis d’avoir mésestimé la nature, à son tour de se venger et de nous condamner à l’immobilité, nous voilà , également, aveugles des événements de ce monde, plus d’internet, plus de téléphone, même ma liseuse a décidé de ne plus s’éclairer. Ici, nous sommes prisonniers de nos quatre murs, mais heureusement pour moi, il me reste dans un coin quelques livres dont je n’avais pas voulu me séparer tellement ils étaient liés à mes premiers amours de lecture, ces quelques lignes d’un temps ancien où pour lire nous devions nous déplacer dans une librairie, une bibliothèque, papillonner entre les rayons pour se laisser apprivoiser par une couverture, une résumé, une critique lue. J’avais oublié ce plaisir tactile de feuilleter, de cette odeur du papier, offrant tout à coup le premier plaisir de posséder un livre entre ces mains, donnant le départ d’un nouveau voyage vers un imaginaire. Je dois te laisser je suis en pleine évasion en compagnie Edmond Dantès.

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  • CATHIE LOUVET le 13/11/2020 à 09h15

    Ma chère Jane,
    J'ai bien reçu ta lettre du mois dernier, avec un peu de retard il est vrai. En ces temps difficiles, la poste ne fonctionne pas aussi bien qu'avant.
    Tu me demandes de mes nouvelles. Il y aurait beaucoup à en dire. Comme tu le sais, tous les moyens de communication modernes sont désactivés. Ainsi, pour me tenir au courant de l'actualité, chaque matin je m'octroie une petite marche jusqu'au marchand de journaux. Ne t'inquiète pas, je n'oublie pas mon attestation. Oui, tu as bien lu: moi qui ne jurait que par internet, je lis le journal...
    Le matin, je m'occupe du ménage, de préparer les repas de la journée, sans oublier ma séance de yoga.
    L'après-midi, je me consacre à la couture et à la lecture. J'ai profité du confinement pour classer mes centaines de livres que j'avais entassés au grenier, persuadée que je n'aurais jamais le temps de les lire. J'en ai fait des piles classées par mois de lecture.
    Je redécouvre ce plaisir inégalable de me plonger dans des aventures romanesques !!! Moi qui suis bloquée dans ma petite maison, je voyage dans l'espace et le temps.
    Je t'espère en bonne santé.
    Dans ta prochaine lettre, raconte-moi tes journées.
    Je t'embrasse.
    Kate

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  • Lyma le 13/11/2020 à 09h01

    Bonjour ma belle amie,
    Ce confinement semble nous renvoyer à l'époque bénie où tout était plus lent : pas de téléphone, pas d'internet, l'obligation de rester à la maison .... Je me recentre sur l'essentiel et ... sur moi ! Peut-être est ce d'ailleurs là, le véritable "essentiel" ... Faisant fi des interdictions, je me balade, je m'évade, je voyage avec des compagnons de route tour à tour austères, angoissants, rieurs, plaisantins, .... Avec Nimier, j'ai frissonné. Avec Pat Conroy j'ai respiré l'ai salé et la bonne odeur de crevettes tout juste sorties de l'eau, aujourd'hui c'est Lucinda Riley qui me tient par la main et m'emmène dans les Highlands
    Surtout ne le répète à personne (je risquerais une fameuse amende) mais si le coeur t'en dit, tu trouveras, joint à cette lettre, un passeport pour la Provence en compagnie de Peter Mayle.
    Je t'embrasse !

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  • Souris78 le 13/11/2020 à 08h30

    Ma chère amie,
    Adieu veau, vache, cochon, mais que dis-je ?!
    Adieu la convivialité, les échanges, les pauses cafés avec les collègues, les séances sportives avec les copains dans le grand bain, les papotages entre parents au cours d'équitation de sa fille ...
    Pas d'internet ni de téléphone, revenons à l'essentiel, le plaisir de la plume, le choix des mots, maux de notre époque où la littérature est évincée au profit des réseaux sociaux ...
    Sacrebleu ...
    Bonjour les livres et le plaisir de l'imaginaire ... Je me surprends à frissonner en lisant Chattam, Masterton, Thilliez , Sire Cédric, bref, suspense, hémoglobine, j'adooooore . Je me mets dans ma bulle, zénitude, oh non non, loin de là ! Je suis en apnée le temps de ma lecture, cachée sous mon plaid moelleux ! Un régal pour les pupilles :)
    Et toi, que lis-tu ? Quel auteur te tient en haleine ?
    A bientôt de te lire .
    Amitiés littéraires !!
    Ton amie Sandrine.

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  • Kryan le 13/11/2020 à 08h10

    Bonjour !
    Bonne idée que ce défi.
    J'y réfléchis.. J'ai beaucoup de temps et de calme pour cela!

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