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Vivement la guerre qu'on se tue

Couverture du livre « Vivement la guerre qu'on se tue » de Vincent Courcelle-Labrousse aux éditions Slatkine Et Cie
Résumé:

Ce roman noir de la justice française se déroule en 1977, sous la présidence Giscard d'Estaing, à quelques mois des législatives. Robert Badinter vient de sauver de la peine capitale le meurtrier d'un enfant, Patrick Henry. Une clémence qui révolte les partisans de la guillotine, dont les plus... Voir plus

Ce roman noir de la justice française se déroule en 1977, sous la présidence Giscard d'Estaing, à quelques mois des législatives. Robert Badinter vient de sauver de la peine capitale le meurtrier d'un enfant, Patrick Henry. Une clémence qui révolte les partisans de la guillotine, dont les plus ultras se recrutent chez les magistrats.
Pour les durs de la magistrature, hier encore juges sous Pétain ou aux colonies, les têtes doivent continuer à tomber en France. Quoi qu'il arrive. La lutte est engagée avec ceux qui font le jeu, au sein de l'appareil judiciaire, de l'abolitionnisme. Et entre chers collègues, on se cache derrière la porte pour se frapper dans le dos. Arrive Pierre Journiac, un procureur obscur à qui on confie justement d'obtenir des condamnations à mort. On sait peu de choses de lui, si ce n'est qu'il vit seul, qu'il chasse beaucoup et qu'il était en Algérie au pire moment. Mais dans cette France des années 70 qui a déjà peur et à qui l'on promet déjà la sécurité, Journiac est-il vraiment la bonne personne pour accomplir cette mission ?

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Avis (2)

  • Sur fond de questionnement sur l'abolition de la peine de mort et de lendemains de guerre d'Algérie, ce roman noir raconte les luttes de pouvoirs au sein des couloirs d'un palais de justice. La plume est agréable et la 4e de couverture était prometteuse. Pourtant, je n'ai pas apprécié cette...
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    Sur fond de questionnement sur l'abolition de la peine de mort et de lendemains de guerre d'Algérie, ce roman noir raconte les luttes de pouvoirs au sein des couloirs d'un palais de justice. La plume est agréable et la 4e de couverture était prometteuse. Pourtant, je n'ai pas apprécié cette lecture. A cela, principalement trois raisons : une atmosphère froide, l'absence de rythme et des personnages que j'ai trouvé sans relief

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  • Février 1976 : comme le dit Roger Gicquel (dont personne – probablement – n’a oublié le fameux regard de « chien battu » …) au journal télévisé : « la France a peur » ! Le jeune Philippe Bertrand (sept ans) – enlevé à Troyes pour le versement d’une rançon – est retrouvé mort …

    Christian...
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    Février 1976 : comme le dit Roger Gicquel (dont personne – probablement – n’a oublié le fameux regard de « chien battu » …) au journal télévisé : « la France a peur » ! Le jeune Philippe Bertrand (sept ans) – enlevé à Troyes pour le versement d’une rançon – est retrouvé mort …

    Christian Ranucci, reconnu coupable du meurtre de la petite Marie-Dolores Rambla (huit ans) à Marseille en 1974, a été condamné à la peine capitale en mars de la même année, juste après l’ignoble crime de Patrick Henry … Le meurtre du petit Vincent Gaillardo (âgé de sept ans, fin juillet au Pradet) va provoquer le rejet de sa grâce présidentielle. Trois infanticides en deux ans, les citoyens sont fous de colère ! Christian Ranucci sera donc l’avant-dernier français guillotiné, quelques jours plus tard … (bizarrement, le dernier condamné à mort, exécuté en 1977, passera pratiquement inaperçu …)

    Patrick Henry – lui – aura plus de chance : il va sauver sa tête, grâce à ses avocats, Robert Bocquillon et surtout Robert Badinter, fervent militant contre la peine capitale. Le même Robert Badinter qui n’avait pas réussi à sauver les têtes de Roger Bontems et Claude Buffet, en 1972 … Une partie de l’opinion publique – qui voulait la mort du tueur du petit Philippe Bertrand – est absolument scandalisée !

    Pierre Journiac, substitut du Procureur de la République, originaire de Troye a fait la guerre d’Algérie (un conflit dont le souvenir le hante encore …) Il adore la chasse, fut un enfant maltraité par son père (mort accidentellement quand il avait neuf ans, ce qui le sauva …) Tout cela vous endurcit un homme ! Ce qu’on attend de Pierre Journiac, c’est qu’il obtienne des condamnations à la peine capitale, qu’il fasse obstacle autant que possible au projet de loi d’abolition de la peine de mort, fermement soutenue par Robert Badinter … Le choix est-il judicieux ?…

    Un récit traité comme un véritable thriller, instructif, riche et prenant. Qui éclaire le lecteur sur une lutte acharnée – opposant la magistrature et l’opinion publique – au cours de cette très décisive décennie …

    Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié de me replonger dans cette période tendue (j’avais une vingtaine d’années au milieu des années soixante-dix et les enjeux m’échappaient partiellement à l’époque …) Je ne me suis donc pas ennuyée un instant !

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