Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Edith Stein prend la plume en 1933 pour rassembler les souvenirs de sa mère déjà octogénaire et apporter son propre témoignage sur la vie d'une famille juive. Comme elle le souligne dans son avant-propos, elle n'entend pas faire une apologie du judaïsme, mais raconter avec fidélité ce qu'il lui a été donné de vivre en tant que fille d'Israël : " Car, nous qui avons grandi dans le judaïsme, nous avons le devoir de porter témoignage. " Le lien profond qui l'unissait à ceux qu'elle aimait, à son peuple, à tous ceux dont elle fait mémoire et qu'elle dépeint magistralement dans ce livre, donne relief et fraîcheur à son récit, tandis qu'elle évoque ses années d'enfance et de jeunesse, jusqu'à sa thèse de philosophie brillamment soutenue en 1916. C'est tout le judaïsme allemand de ces années d'avant la Première Guerre mondiale, la floraison de l'école phénoménologique de Gottingen, la terrible aventure de la guerre qu'elle décrit avec réalisme et sobriété. À travers ces personnes dont elle sait être proche, et qu'elle sait comprendre avec ce don d'" Einfühlung ", d'amitié et d'intuition des êtres qui était le sien, elle nous donne accès à son propre cheminement intérieur. Comme l'écrit en préface Mgr de Berranger : " Sous sa plume, rien de mièvre, rien d'alambiqué. À travers ses histoires de famille, c'est aussi son propre chemin de maturité de femme qu'elle a su raconter avec une rare clarté. N'est-il pas émouvant de penser qu'Edith Stein a écrit ce chef-d'oeuvre inachevé durant son noviciat au carmel, alors que l'histoire qu'elle y raconte n'est explicitement religieuse que lorsqu'elle décrit avec gourmandise la célébration familiale des fêtes juives ? " De fait, Edith Stein est déjà carmélite dans l'âme lorsqu'elle commence à écrire cette chronique d'une famille juive comme un manifeste de solidarité à l'égard de son peuple persécuté. Situation incroyablement paradoxale et douloureuse en ces heures sombres de l'Histoire, dans laquelle l'a placée sa fidélité sans démenti à ce qu'elle perçoit intérieurement. Témoignage étonnant, bouleversant, inachevé. " Vie d'une famille juive " s'interrompt brusquement : la Gestapo vient arrêter Edith Stein le 2 août 1942 pour la déporter vers Auschwitz-Birkenau avec sa soeur Rosa.
Quelle joie de lire cette autobiographie ! Edith Stein, carmélite d’origine juive et philosophe, paraît a priori quelque peu austère. Mais à la lecture de ce livre, on devine son exigence accrue d’une part pour suivre les philosophes et accéder, rare pour les femmes à cette époque, à une sphère universitaire et intellectuelle et, d’autre part, éprouver dans sa vie l’exigence d’un désir de Dieu pour aboutir à sa conversion. Edith Stein est marquante par son intégrité en restant fidèle à ses origines juives tout en prenant l’habit carmélite.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !