Au Cameroun, toutes les sphères qui composent l'espace public sont directement l'émanation de l'Etat. Dans cet espace public « vassalisé » par l'Etat, l'Université, en tant qu'institution publique, est en interaction avec son environnement dont elle est le produit et qu'elle anime aussi par ses actions. Car, créée au lendemain des indépendances, elle apparaît comme un précieux instrument de la politique des pouvoirs publics. Cette tâche incombe principalement aux enseignants que l'on retrouvera désormais dans toutes les sphères, et plus particulièrement la sphère politique. Ces universitaires investissent de plus en plus cet espace de diverses manières. Dotés du pouvoir du savoir, ils concourent à sa restructuration quelle que soit la posture adoptée. Cette participation agit également sur eux. Elle construit leur identité, la figure de l'intellectuel camerounais. Car, à travers les actions qu'ils mènent, transparaissent leurs diverses fonctions intellectuelles. C'est dire finalement, qu'il existe une relation symbiotique entre les universitaires, l'université et l'espace public, dont le plus grand bénéficiaire est le pouvoir politique.
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