80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Athènes, été 1958. Le jeune Ilias, qui vient de perdre sa mère, s'installe chez son père et sa belle-mère, domestiques à demeure d'une octogénaire d'origine turque. Quand celle-ci rencontre le fils de son jardinier, la vieille dame est étonnée par la prescience qu'il semble avoir de certains détails la concernant, et elle se persuade bientôt qu'il pourra lui permettre d'entrer en contact avec son frère adoré, mort trop tôt. Dans une maison bruissante de mémoire et embaumée de parfums insolites, Ilias devient malgré lui le passeur d'une histoire de sang dont l'épilogue se jouera, quarante ans plus tard, dans une Istanbul transfigurée par la neige.
Si les fantômes s'abritent dans l'ombre de ce roman, c'est pour contraindre les vivants à affronter les renoncements et les impostures sur lesquels se sont construites leurs vies. Car cette métaphore onirique des relations gréco-turques est nourrie d'une réflexion sur la peur de l'autre - l'Etat voisin, l'inconnu, l'adulte qu'on devient en grandissant - et sur le destin, sur les héritages inéluctables qu'il faut assumer sous peine de se perdre.
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