80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Willie Dunne est le fils d'un policier dublinois. Un garçon sensible, doté d'une voix d'exception. Pas assez grand pour marcher sur les traces de son père comme policier, il s'engage comme volontaire pour combattre dansles tranchées, malgré l'amour infini qui le lie à une jeune fille avec laquelle il désire plus que tout se marier. De la bataille de la Somme jusqu'à la fin de la guerre, ou presque, il assiste à d'horribles combats. La guerre, dès lors, le façonne. Mais elle lui réserve également une surprise.
Difficile de ne pas penser au magnifique poème du lieutenant-colonel John McCrae, In Flanders fileds, en lisant ce roman. Nous sommes dans les tranchées, les yeux rivés sur ces morts qui n'en finissent pas de tomber et il est difficile de rester de marbre, d'autant que l'écriture de Sebastian Barry, que je lisais pour la première fois, est belle. Ce qui fait que je ne suis pas plus enthousiaste malgré les qualités indéniables de ce roman, c'est le thème. Il faut être Lemaître visiblement pour m'intéresser aux tranchées, c'est un thème qui glisse un peu sur moi et je finis par m'ennuyer. Et pourtant, ce roman met l'accent sur un point particulier de cette guerre, l'engagement volontaire des irlandais auxquels on avait promis qu'ils seraient récompensés par le "Home Rule", c'est à un dire un gouvernement irlandais indépendant. Sebastian Barry montre bien comment les soldats irlandais étaient souvent considérés comme des moins que rien par les britanniques. Je ne suis pas toujours restée de marbre néanmoins et les lettres entre le père et le fils, tout comme la solidarité entre les soldats, notamment dans une scène de chants partagés, m'ont émue. Et je ne parle pas de celle où le père lave son fils quand il rentre pour la première fois infesté de poux. On découvre la réaction des soldats quand ils furent pour la première fois attaqués par des gaz, ce qu'il jugeait totalement contraire au principe d'héroïsme de la guerre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année