Tentez de gagner ces romans qui célèbrent un monde perdu confronté aux tourments perpétuels des civilisations
Qui est Petrus, cet affable rouquin surgi de nulle part dans la cave du castillo où Alejandro de Yepes et Jesús Rocamora, jeunes officiers de l'armée régulière espagnole, ont établi leur campement? Voici que dans la sixième année de la plus grande guerre jamais endurée par les humains, ils sont appelés à quitter leur poste et à traverser un pont invisible. Bientôt, ils découvrent le monde de Petrus, ses brumes, son étrangeté, sa grâce. Ils arpentent ses chemins de nature, s'émerveillent de son harmonie et connaissent l'ivresse de la rencontre avec des êtres insolites. Cependant, dans cet univers légendaire qui lutte contre le désenchantement, le conflit fait rage aussi et la dernière bataille approche. Personne ne sait encore lequel, du meurtre ou de la poésie, l'emportera en cet étrange pays où se joue le destin des vivants.
Tentez de gagner ces romans qui célèbrent un monde perdu confronté aux tourments perpétuels des civilisations
Le titre donne envie d’ouvrir l’ouvrage. C’est un roman un peu inclassable qui se passe dans un monde où les hommes et les elfes se côtoient, s’aiment et se font la guerre. On a des repères géographiques avec la Bourgogne et l’Espagne mais ils sont bien vite brouillés avec le temps qui s’emballe. Le Japon est aussi très présent avec les toutes les références au thé, l’esthétique et les noms, mais aussi la Chine avec les préceptes de l’unique trait de pinceau (texte de référence sur la calligraphie et peinture chinoise).
Un roman onirique et déroutant avec des encarts et des caractères chinois semblables à des textes retrouvés qui recréent une autre civilisation.
Il tombera des mains de nombreuses personnes mais ravira toutes celles sensibles à ce genre d’épopée pour rêveurs et les références esthétiques asiatiques.
Suite de « la vie des elfes » un étrange pays est un livre étrange … on y retrouve l’elfe Petrus, plutôt penché sur le bon vin il est ici complétement pataud, on se perd dans son âge car les elfes ont une vie et un espace-temps bien différent du notre … par ailleurs ils changent d’apparence en fonction de l’âge. Monde étrange ou le thé à un pouvoir surnaturel. On retrouve les ponts qui reliaient humains et elfes dans le premier tome de Muriel Barbery. Brume, ponts, guerres, ambiances mystiques et breuvages aux étrange pouvoirs … ici, à a différence du premier tome on sait que l’on est dans les années 1930, on y parle de guerre, d’Espagne, mais tout cela reste si flou que finalement j’ai abandonné à la page 200. Je garde cependant le livre sous le coude…
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Gallimard pour ce livre ainsi que « la vie des elfes »
Petit topo sur l’histoire : Alejandro de Yepes et Jésus Rocamora, soldats de l’armée régulière espagnole, sont telles deux âmes sœurs de la guerre, ils se comprennent, se complètent et se respectent. Quand l’un flanche, l’autre le conseil. En plein conflit mondial, en 1938, ces derniers font la rencontre d’un homme à l’allure singulière du nom de Petrus. C’est de cette rencontre que nos deux acolytes vont prendre conscience de l’existence d’un monde elfique parallèle au leur, composé de personnalités trimorphes à l’allure parfaites et gracieuses, vouées elles aussi à une guerre qui révèlera autant les traitrises que la naissance d’amours insoupçonnées.
Le titre de ce roman porte bien son nom. « Etrange » est l’adjectif parfait pour définir ce livre qui propose une histoire et une écriture atypiques. Mais qu’on se le dise, cette étrangeté est à double tranchant : elle peut être aussi agréable que dérangeante. Pour ma part malheureusement je n’ai pas accroché à la plume non moins originale de l’auteure. On ne peut nier un certain talent pour la prose, une tournure de phrase poétique qui n’hésite pas à mêler l’humour au mysticisme. Le vocabulaire est soutenu et recherché, ce qui rend l’ensemble à la fois profond et léger. Malgré tout cela, je n’ai pas réussi à percer l’imaginaire de l’auteur et à entrer dans son monde, j’ai parfois eu la sensation qu’elle voulait tellement rendre l’ensemble hors du commun, que le récit s’en est trouvé alourdis. In fine, des phrases un peu trop alambiquées qui m’ont faire perdre le fil de l’histoire.
Il en va de même pour l’histoire en elle-même qui reste à mes yeux un peu floue, la fermeture du roman m’a rendu dubitative quant à la cohérence du récit. Le monde des Brumes ne s’est pas représenté dans mon esprit, il m’a été difficile de saisir toutes ses subtilités, son histoire, sa façon de fonctionner entre les odeurs, les sons, le visuel qui revêtent une importance particulière. Il y a cependant quelque chose de philosophique dans la narration, une forme d’analyse de la condition humaine qui est intéressant et qui mérite d’être souligné. La façon qu’on les sylphes d’appréhender leur monde et leur environnement est en opposition avec celle qu’en ont les humains, ils agissent avec davantage de ressentis et de pleine conscience. L’auteur a réellement créé un monde qui contient tous les codes (orques, pouvoirs magiques etc.) propre à l’univers Elfique mais en y ajoutant une originalité que l’on ne peut réfuter. Ce même monde n’est pas magique au sens que l’on entend communément, je le qualifierais davantage comme un « hors norme ».
En ce qui concerne la construction du roman (qui prend la forme d’un témoignage (faussement) historique), la chronologie en clôture de récit est une bonne idée et lui donne de la matière, elle m’a permis entre autre de me situer dans l’histoire. On dénote également la présence de trois grandes parties : le pendant la guerre, l’avant (1800 à 1938) et l’après-guerre (La chute), avec en sus des informations sur les notions clés du roman, comme le thé ou les écritures.
En conclusion, un roman qui ne m’a malheureusement pas séduite mais dont le côté atypique m’a marquée. Je reste à la fois dérangée par ce monde magique et admirative du travail linguistique réalisé par Muriel Barbery qui a su tenir parole en nous proposant quelque chose d’étrange.
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Gallimard pour l’envoi :)
Si j'ai cherché la clé d'un étrange pays c'est au cœur de la poésie que je l'ai trouvée. Un magnifique voyage vers les brumes elfiques, vers la terre des hommes aussi, où j'ai pu partager un vin de garde et un thé gris mystique et de si belles phrases qui donnent la joie de lire. " C'était le rêve d'une maison de bois ouverte sur la forêt où chacun aspirerait à l'amour et aux existences paisibles, d'une terre qui s'appartiendrait à elle-même, d'une chasse aussi juste que belle et de saisons si grandes qu'on en sortirait grandi". Merveilleux.
Ouvrez un livre, doucement, et vous entrez dans un univers hors du temps, hors de l’espace, hors du visible pour pénétrer un invisible transparent avec un peuple de brumes, des elfes se transformant en animaux mais pouvant devenir plus humain que les humains quand ils débarquent chez le peuple de la terre.
De la naissance du Pavillon des Brumes 400.000 av. J.C. jusqu’au début du XX° siècle, c’est un voyage fantastique dans un au-delà imaginaire mais avec quelques atterrissages terriens en France, en Italie et en Espagne autour de la nature, des livres, de la guerre, de la poésie, de la vie et de la mort. Le tout autour d’un personnage principal dont le nom n’a pas été choisi au hasard : Petrus, elfe et paradoxalement grand amateur de vin, peuple qui pourtant ne boit que du thé, un thé gris parfois millénaire aux vertus indéfinissables. Quand Petrus devient homme, c’est un rouquin parce sinon sa vraie condition est celle d’un écureuil (oui vous avez bien lu) un peu maladroit mais forcément attachant. C’est lui qui va être envoyé dans notre bas monde car il est en guerre mais qui survivra à l’ultime bataille avec ce pont reliant les deux systèmes vivants ?
Si l’art de la guerre y est décrit avec maestria c’est une envolée de poésie qui tourne autour des pages, c’est une aventure où l’ivresse des mots ne devient jamais grise malgré la couleur du thé mais où flamboient les êtres dans toute leur beauté et leurs mystères. C’est un hymne à la vie pour mieux accepter la mort, c’est une ode au merveilleux pour mieux repousser la laideur belliqueuse, un péan d’allégresse pour délivrer des maux, un cantique pour louer la nature divine.
Muriel Barbery ne séduit pas, ne charme pas, elle fait succomber sans prévenir le lecteur porté par son écriture stratosphérique, par cette magie des personnages, par cette fantaisie aux pays des songes. Seuls quelques sons proches d’une mélopée mélancolique sur les destins et la vie offrent un pont entre l’irréel et le sort réel de toute civilisation.
A déguster sans modération, avec thé ou vin selon l’humeur, en regardant de temps en temps le ciel qui peut rejoindre l’immensité créatrice de l’écriture et de ses enchantements. Sans oublier l’originalité de sa forme. Du grand panache et c’est un écureuil (ne marchant jamais sur sa queue) qui vous le dit.
https://squirelito.blogspot.com/2019/02/une-noisette-un-livre-un-etrange-pays.html
Beau et étrange livre, rencontre entre Uchronie et Fantasy , ce voyage au pays des brumes, entre l'ivresse du vin des humains et celle de la cérémonie du thé, l'auteur nous entraîne dans un Monde de poésie enchanteur et enchanté. Des elfes veulent détruire les ponts de brume reliant le monde des humains et celui des hommes. Comment Petrus, notre héros, va t il réagir?
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