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Le problème du «signe» et du «sens» remonte à l'orée de la civilisation occidentale et n'épargne aucun des grands courants épistémologiques qui modèlent notre culture. En effet, il est présent déjà dans le «Cratyle» où il procède de la fixité du «sens» pur et unique sur une «essence». Hormis le triomphe des grandes polyphonies romanesques du XIXe siècle, le paradigme de transcendance hante tout le roman français traditionnel. Le XVIIIe siècle est exceptionnellement marqué par cette forme, séculière ou sacrée, de transcendance. Le «bon sauvage» de Rousseau en est un exemple évident. Qu'en est-il de TOURNIER et de son oeuvre? C'est plutôt l'histoire d'une re-création à partir d'une interprétation symbolique et philosophique des notions d'isolement et d'absence d'autrui, d'espace, de temps et de corporalité. Chez TOURNIER, le «sens» devient un concept complexe. Plusieurs «sens» co-existent, se succèdent, interfèrent: donc, la mouvance et l'ouverture polysémiques opposées à l'unicité pure et inerte du «sens» platonicien. En somme, l'oeuvre de TOURNIER renvoie effectivement au problème du «signe» et du «sens». Mais c'est d'un «sens» individuel, re-créé et qui se situe bien au-delà de la définition donnée dans le «Cratyle» qu'il s'agit.
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