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Tanger ou la dérive littéraire ; essai sur la colonisation littéraire d'un lieu : Barthes, Bowles, Burroughs, Capote, Genet, Morand...

Couverture du livre « Tanger ou la dérive littéraire ; essai sur la colonisation littéraire d'un lieu : Barthes, Bowles, Burroughs, Capote, Genet, Morand... » de Jean Fernandez et Marie-Haude Caraes aux éditions Publisud
  • Date de parution :
  • Editeur : Publisud
  • EAN : 9782866009526
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Tanger, c'est étrange, à une lettre près, à un accent.
De quelles lettres, de quels désirs, écrivains américains ou français (R. Barthes, S. Beckett, les Bowles, W. Burroughs, T. Capote, J. Genet, G. Lapassade, G. Stein, T. Williams...) en ont-ils fait leur ville ? Rien apparemment de plus... Voir plus

Tanger, c'est étrange, à une lettre près, à un accent.
De quelles lettres, de quels désirs, écrivains américains ou français (R. Barthes, S. Beckett, les Bowles, W. Burroughs, T. Capote, J. Genet, G. Lapassade, G. Stein, T. Williams...) en ont-ils fait leur ville ? Rien apparemment de plus simple. Tanger par excellence - on peut le lire dans leurs livres et chez leurs épigones - est la ville du Passage. Tanger insinue un paysage mental. Les écrivains occidentaux de passage empruntent à la ville les habits qu'ils lui prêtent, magnifiant son mystère, son ambiguïté.
Au fil du temps, s'entrelacent des lettres, des mots, des textes, oubliant du même geste que l'origine ou la vérité de ce mystère n'est qu'un trou. Comme on le dit d'un lieu justement où rien ne se passe, qui enferme. Rien donc de moins étonnant que ce lieu soit celui d'une perdition réelle ou imaginaire. Et s'ils ne disent presque rien de cette ville, c'est pour mieux taire ce qu'ils sont venus y chercher : la satisfaction de leurs fantasmes.
Le désir à Tanger se pare des vertus de l'éloquence, de la renommée, pour masquer toutes les formes de la domination à l'oeuvre dans la cité arabe. Une esthétique post-exotique, d'autant plus surprenante et inquiétante qu'elle est conduite par des écrivains que l'Occident a promus, pour certains, en conscience politique. Notre lecture annonce les jeux idéologiques et les illusions littéraires dans lesquelles les écrivains occidentaux sont pris et prennent leurs lecteurs.
Tanger est le lieu exemplaire d'un discours qui ailleurs se perpétue. C'est cette entreprise de mystification qu'il faut dévoiler.

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