"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'anthropocène rend la Cité des hommes vulnérable, avec un dérèglement climatique qui globalise les risques de guerres civiles et de catastrophes environnementales.
En à peine quelques siècles, la Modernité, qui a fait de l'accumulation sans fin de l'excédent d'énergie la solution pour durer dans la paix, a trahi sa promesse, et éviter l'effondrement de notre civilisation est à présent une urgence collective. Or, la Modernité était déjà une réponse face à un risque antérieur d'effondrement, produit par le gouvernement classique de l'excédent, fondé sur la consumation du trop-plein et incapable de contenir les guerres civiles des XVIe-XVIIIe siècles. Survivre à l'anthropocène revient donc à bâtir un gouvernement enfin durable de l'excédent, c'est à dire une théorie de l'écologie politique qui permette à la fois de réduire le risque d'effondrement hérité de l'ère moderne sans pour autant réactiver la menace de guerre civile issue de l'ère classique.
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