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Toutes nos sociétés fonctionnent avec le soutien de dispositifs informatifs visant à contrôler au mieux la pensée des gens.
En France et dans la plupart des sociétés libérales se revendiquant de la démocratie, ces dispositifs, dont le rôle est la mise à disposition du grand public d'un prêt-à-porter de ce que l'on doit penser, ont mis au point des paroles qui lient avec intelligence ce qui doit d'évidence ne pas être mis en péril et ce qui est proclamé comme criticable, voire inacceptable donc révisable. Ce travail aboutit à de réels succès, tant ce formatage de la pensée provoque de réels mouvements de foule sur les notions, fort chrétiennes, du bien et du mal -ce qui évite de penser l'événement de façon politique.
Ainsi se fabrique la notion de bonne conscience, qui permet à chacun de se croire dans une posture critique voire révoltée, alors même que nous ne faisons que trépigner inutilement là où on nous demande de " faire ". Le texte d'Emmanuel Loi, écrit dans la plus pure tradition du pamphlet, c'est-à-dire écrit dans l'impulsion d'une colère ouverte, démonte le fonctionnement de cette presse qui se fait le gardien de cette bonne conscience.
Il ne s'agit pas là d'être " contre la presse ", mais bien de démonter les systèmes informatifs sous ordre, policés et, parfois, policiers, qui veulent gouverner jusqu'à nos doutes, et nous font croire que nous vivons dans une société où tous participent aux débats sociétaux, alors même que nous subissons une tentative de formatage constant de nos esprits, avec des méthodes nées d'un libéralisme totalitaire qui se répand dans tout le monde occidental.
Pour mieux assoir son analyse, l'auteur n'hésite pas à citer des exemples, même (et surtout) parmi certains journalistes devenus intouchables, véritables icônes de la liberté de la presse (comme Florence Aubenas)... Il est à parier que ce livre fera débat dans la presse, de par sa violence, mais également à cause de l'auteur, lui-même personnage sulfureux. Les romans d'Emmanuel Loi se vendent entre 4 000 et 20 000 exemplaires.
Sous presse est le second titre de la collection Clash (courts textes pamphlétaires). Le premier, HQE de Rudy Ricciotti (salve d'une grande violence contre le label de Haute Qualité Environnementale) s'est vendue à plus de 4 000 exemplaires.
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