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Née le 8 septembre 1926 à Roubaix, Soeur Marguerite Tiberghien entre dans la société des Filles de la Charité en 1950. Après 22 ans d'enseignement en France, elle part pour le Congo Brazzaville où elle va réaliser enfin sa vocation: être missionnaire au service des plus pauvres. En 1975, elle fonde l'École spéciale de Brazzaville pour accueillir tous les exclus du système scolaire (enfants et jeunes déscolarisés, adultes illettrés et handicapés). Après avoir vécu les deux guerres civiles (1993 et 1997) qui ont ensanglanté le Congo et maintenu, malgré les combats, l'enseignement à l'École spéciale, elle rentre en France en 2004. Depuis son retour, elle ne cesse de parcourir la France pour récolter des fonds pour son École et poursuivre le combat de sa vie: «Instruire un enfant, c'est sauver un homme. Instruire la jeunesse, c'est sauver un peuple». Âgée de 89 ans, elle continue de proclamer avec force: «Il est inacceptable de ne pas savoir lire à 15 ans! Un enfant qui ne va pas à l'école dresse les murs de son exclusion. L'analphabétisme est un orphelinat mental dont on ne sort que par l'enseignement primaire.» Et quel plus bel exemple de la réussite de son apostolat et de sa lutte contre l'analphabétisme que celui de ce jeune Congolais qui, en 2004, juste avant son départ pour la France, vient la voir et lui dit: - «Ma Soeur, vous me reconnaissez?» C'était Abdou, le premier élève handicapé accueilli à l'École spéciale, venu lui annoncer qu'il était devenu professeur à l'Université de Brazzaville! «C'était vraiment le sourire de Dieu avant l'au revoir au Congo!» En 30 ans, le réseau d'écoles gratuites fondé par Soeur Marguerite a permis d'instruire plus de 30 000 élèves. Chantal Debain a connu Soeur Marguerite à Brazzaville où elle a vécu, avec son mari et leurs 4 filles, de 1989 à 1991. Après son retour en France, elle lui a proposé de l'aider à faire le récit de la fondation de cette École «très spéciale» et de sa vie de missionnaire en Afrique. Ce qu'elle a fait avec les 500 lettres (1973-2004) envoyées par Soeur Marguerite à sa famille, mais également à partir de longs entretiens oraux à la maison mère des Filles de la Charité, rue du Bac.
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