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Longtemps, le roman en tant que genre littéraire fut ignoré des «Poétiques». Dans l'Europe chrétienne, on assiste même à de violentes attaques, en particulier de la part du clergé réformé qui ne veut reconnaître d'autre parole écrite que la Bible. Au cours du XVIIe siècle, le genre romanesque est de plus en plus souvent cité dans les ouvrages critiques, surtout depuis la publication de romans aristocratiques et/ou chrétiens. Le Traité de l'origine des romans, de Pierre Daniel Huet, publié en 1670, joua sur ce plan un rôle déterminant. Dans les pays germaniques le combat fut plus long et plus âpre. Le pasteur réformé suisse, Gotthard Heidegger, fut incontestablement l'un des adversaires les plus farouches du roman. Presque trente ans après Huet, dans sa Mythoscopia romantica (1698), il rompt une dernière fois en visière avec ce genre maudit. Il cite à la barre tous les grands auteurs de l'Antiquité, les Grecs et les Romains, Plutarque en tête, les Pères de l'Eglise, les laïcs et les clercs, et même Huet, afin qu'ils viennent témoigner contre le roman. Ce combat d'arrière-garde, mené dans les pays germaniques par un obscur pasteur de la région de Saint-Gall, se révéla certes inutile car moins connus de l'histoire culturelle comparée de l'Europe moderne. C'est en cela que la Mythoscopia mérite d'être étudiée, traduite et commentée.
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