"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour satisfaire ses ambitions politiques, qui visaient à dégager ses territoires de l'emprise des Habsbourg, qui venaient d'accéder à l'empire en la personne de Rodolphe Ier (1273-1291), Renaud avait besoin d'argent, de beaucoup d'argent. Dès l'été 1283, il n'hésita pas à accorder aux habitants de Montbéliard une charte de franchises contre espèces sonnantes et trébuchantes : 1000 livres "estevenantes" (monnaie de Besançon). Renaud pouvait ainsi affronter ses adversaires mais restait vulnérable. La guerre qui l'opposa aux évêques de Bâle et les représailles qu'il subit de l'empereur amenuisèrent ses finances. En 1296, il dut affronter le roi de France, Philippe le Bel, à propos du comté de Bourgogne que son frère Otton IV avait promis au monarque. En 1307, espérant renouveler l'expérience de Montbéliard, il accorda à Belfort une charte de franchises contre la même somme d'argent. Cet acte fondait les institutions de la cité et lui assurait son autonomie...
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