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Les Mythologies de Roland Barthes appartiennent aux années 50, à la France mouvementée de la IVe République, dont elles donnent une vision critique (la sémioclastie) et sensible à la fois. Inscrit dans son époque, le livre de Barthes nous parle encore, cinquante ans plus tard, par la permanence des sujets, par la pertinence d'un regard qui met les outils de la linguistique au service d'une passion de l'intelligibilité. On connaît mal une autre forme de postérité, il est vrai plus inattendue : le roman. En quoi peut-on parler d'un "devenir-roman" des Mythologies ? Depuis Les Choses de Perec, clairement inscrites dans le sillage de Barthes, le remarquable renouvellement des formes romanesques à la fin du XXe siècle en France témoigne de la fécondité du livre paru en 1957 : des écrivains comme Toussaint, Vargas, Echenoz dialoguent, peu ou prou, avec la sémiologie barthésienne et font du roman l'espace privilégié d'une interrogation sur les mots et les choses. Précédées d'un avant-propos qui contextualise à la fois l'entreprise de Barthes et sa postérité, les analyses organisées selon un ordre à la fois logique (du mythe barthésien à sa réécriture) et chronologique traitent de tous les genres narratifs et de leur hybridation. Entre essai et roman, récit et analyse, la littérature française contemporaine regarde du côté de Barthes comme le garant d'une double exigence à la fois éthique et esthétique.
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