« Qui a peur de la poésie ? » est une question qui ne prend vraiment son sens que dans la perspective d'une méta-anthropoéthique que Robert Tirvaudey entend ici proposer et défendre. La poésie se déploie sur fond d'une ambiguïté : on l'écrit plus qu'on ne la lit ! Ce paradoxe s'explique en partie par la mise en scène d'une « poétique de la fleur », entendons une poésie qui exprime les seuls sentiments. Or la poésie n'est, semble-t-il, ni déversoir ni refuge ni repli ; au contraire, elle est ouverture déstabilisante vers l'autre, car elle a pour ressort l'angoisse d'être.
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