Assise sur le rebord d'un petit bassin, dans les ultimes et pales rayons obliques du jour finissant, une jeune femme attendait. Le clair-obscur donnait de sa silhouette immobile et languide un aspect irréel, fantomatique, parfaitement intégré au silence des colonnes et des pierres. Drùgo la regardait mais ne la voyait pas, croyait à une statue. Il s'était assis dans un angle de la pièce, à quelques mètres d'elle, laissant la nuit doucement imprégner les contours et les formes. Avec la pénombre grandissante, c'était l'écoulement éternel des jours et des nuits, le rythme lent de la ronde du temps, la respiration tranquille de l'univers qui coulaient en lui, se réfugiaient en sa propre respiration, devenue légère, si faible, comme suspendue au déclin inéluctable du monde. Il lui parla doucement pour ne pas risquer de la perdre... Récit allégorique de l'angoisse et du temps, Que dis-tu de la nuit? Propose une interrogation dramatique sur la raison de vivre et sur l'amour.
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