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De quatre à douze ans, Rashmila n'a pas eu le droit d'exprimer ses sentiments, pas de larmes, pas de rires. Elle était la Kumari royale, la Déesse vivante, une enfant élevée au rang de divinité pour sa beauté parfaite. Vivant dans un palais loin de ses parents, toute la population du Népal la vénérait et se prosternait devant elle... Mais lors de sa douzième année, elle s'est réveillée avec deux gouttes de sang sur le poignet et cela a signé la fin de son règne divin, car la Kumari ne doit en aucune manière saigner. La fillette est renvoyée chez ses parents, une famille de tailleurs, et doit se réhabituer à une vie normale auprès de ses parents, son frère et sa soeur, qu'elle ne connaît presque pas. Et elle refuse de leur dévoiler l'origine de sa blessure...
Heureusement, elle trouve auprès de sa très vieille grand-mère une présence réconfortante. Elle reprend petit à petit goût à la vie, entre les bêtises de son frère et la futilité de sa grande soeur, qui passe son temps devant les feuilletons d'amour de la télé... Il y aussi son ami Narayan, le fils d'une servante du palais, qui voudrait bien redevenir ami avec elle, comme du temps où elle était déesse... Mais Rashmila refuse de le voir : peut-être a-t-il un lien avec sa destitution ?
J'ai beaucoup apprécié cette histoire qui donne envie d'en savoir davantage sur cette tradition népalaise à propos des Kumari, ces fillettes vénérées comme de véritables déesses vivantes au Népal.
Très intéressant et assez terrible pour ces petites filles coupées du monde une bonne partie de leur enfance à qui on impose des contraintes lourdes pour des enfants et qui doivent brutalement revenir à la réalité au premier sang versé lors de leur puberté ou d'une quelconque coupure, car une Kumari ne doit pas perdre une seule goutte de sang.
L'histoire :
Depuis son plus jeune âge, Rashmila a été choisie et n'a vécu qu'en tant que Kumari.
Adorée et vénérée comme une déesse, un jour, durant sa neuvième année, alors qu'on découvre du sang sur son poignet, elle est chassée et ramenée à ses parents.
Du jour au lendemain, elle qui était isolée du monde, la voilà qui doit s'adapter au monde réel, la vie ordinaire et ses tâches quotidiennes.
Avant, sa famille était fière d'elle, maintenant elle a le sentiment de n'être plus rien. Une autre Kumari a pris sa place.
Rashmila est jalouse de la nouvelle Kumari mais aussi des autres jeunes-filles qui auront droit à la cérémonie du mariage parce qu'elle sait qu'on n'épouse pas une ancienne Kumari.
Rashmila est perdue, elle a peur de tout et ne sait à qui se raccrocher. Heureusement il y a grand-mère, douce et silencieuse et qui attend la pleine lune pour partir dans l'autre monde.
Pourquoi tout s'est arrêté ? Qu'a fait Rashmila ? Personne ne comprend ce qui s'est passé, tout le monde veut savoir, mais Rashmila ne dit rien, elle garde son secret.
Cette histoire m'a rappelée "le baume du Dragon" de Silvana Gandolfi , une histoire merveilleuse, belle , vraie ... et terrible en même temps .. se lit très facilement
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J'ai lu votre commentaire hier qui m'a donné envie de découvrir ce livre, la bibliothèque de mon village l'avait et j'ai pu le lire le jour même. Merci pour cette jolie découverte.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire qui donne envie de creuser davantage du côté de cette coutume sur les Kumari. Très intéressant et assez terrible, comme vous dites, pour ces petites filles coupées du monde une bonne partie de leur enfance et qui doivent brutalement revenir à la réalité dès leur puberté au premier sang versé.
J'irai me plonger dans d'autres bouquins pour lesquels vous avez donné un avis car nous partageons le même métier et apparemment l'envie de faire découvrir la littérature jeunesse à nos élèves. :)