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On n'a pas cent fois, dans une vie, l'occasion de gueuler à la face de Dieu. L'âge venu, je prends cette liberté. C'est vrai, je ne risque plus grand-chose ! J'ai délaissé mes pouvoirs, qui sont tombés vains. Je ne dîne plus en ville. Je suis un simple soldat de l'édition. Et j'avance vers une fin que j'espère rapide, sans souffrance, comme celle de mon ami Bodard.
Alors c'est vrai je hurle : contre ce Dieu que j'aime et qui ne cesse de fuir, contre les prières murmurées dans mon lit, au petit matin. Contre le silence des dimanches sans amis. J'insulte Dieu de m'abandonner sans joie, en ce corps qui me lâche. Mon Dieu, que t'ai-je fait ? Ai-je moi aussi mérité cela ? Et pourquoi ?
J'avance, pourtant. Je lis. Je rencontre des auteurs, des talents nouveaux. J'écris un peu. J'espère en Dieu, tout de même. Je lui parle. Et je pleure de l'aimer sans grâce, avec plaisir encore, et de l'aimer jusqu'à la fin, dans l'abandon et la lumière.
Françoise Verny est éditeur. Elle a écrit plusieurs ouvrages : le Plus Beau Métier du monde (1990), Dieu existe, je L'ai toujours trahi (1992), Dieu n'a pas fait la mort (1994), Mais si, messieurs, les femmes ont une âme (1995).
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