"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Surnommé « le bagne d'où l'on ne revient pas », le pénitencier de l'île de Poulo Condore, dans la mer de Chine, ouvrit ses portes en 1861 pour ne les fermer qu'en 1993... soit près de 40 ans après la fin de la guerre d'Indochine. Durant plus d'un siècle, 40 000 prisonniers y furent relégués, dans des conditions atroces ; la moitié y trouvèrent la mort. Officiellement réservé aux pirates, membres de sociétés secrètes ou trafiquants d'opium, il fut en réalité un outil de répression politique, destiné à faire disparaître les opposants à l'ordre colonial, qui représentaient plus des deux tiers des détenus. Méconnu des Français de métropole, contrairement à ceux de Guyane ou de Nouvelle- Calédonie, il occupe une place fondamentale dans la mémoire collective vietnamienne d'aujourd'hui.
la france a aussi installé un bagne à poulo condore, petit archipel au large du vietnam, a partir de 1861
Un épisode enfoui dasn les memoires , sauf celles du vietnam. " quand vous évoquez à un vientanmien d evoquer un mot l indochine, il evoquera poulo condore ", souligne l auteur au debut de ce livre qui remet en lumiere cette longue page sombre de l histoire coloniale française
ce bagne n emprisonnait pas seulement les detenus de droit commun. il a été un lieu de detention pour quantité de militants nationalsites engagés dans l independance du vietnam
malnutrition, brimades et punitions corporelles sont le lot des bagnards dont les conditions de survie sont minutieusement decrites dans le livre
si vous avez vu au cinema le beau film " indochine " une scene du film se passe à poulo condore
Ce livre déroule la chronologie du pénitencier de l'archipel de Poulo Condore ouvert en 1961 et fermé en 1993.
Deuxième bagne français, encore moins connu que celui de Cayenne, il a été l'instrument de la répression de la France , isolé du reste du continent, sous l'autorité d'un directeur aux pouvoirs très étendus. Une zone de non droits pour les détenus, incarcérés dans des conditions atroces, pour des motifs parfois très discutables. Certains arrivaient là, sans connaître le motif ni la durée de leur incarcération.
En 1900, l'administration reconnaît que "la situation particulière des exilés, des internés et des déportés " ne correspond pas à ce qui est prévu dans les textes. Ceux qui profitaient de la colonisation y enfermaient , sans retour, le plus grand nombre possible d'opposants, concurrents économiques et politiques.
Il y a eu très peu d'opposition à l'existence de ce bagne. Pas de Victor Hugo, de Clémenceau. Albert Londres qui avait porté haut la contestation sur le bagne de Cayenne est décédé sans avoir pu s'y rendre.
C'est une lecture intéressante qui demande un petit peu d'attention.
Une citation :
"Qui exprimera les douleurs indicibles qui hantent encore ce lieu d'une grande beauté ? Le roman "Riz Noir" d'Anna Moi évoque Poulo Condore au temps de la guerre américano-vietnamienne. Il faudrait un aussi beau roman pour évoquer les drames de la période coloniale de Con Dao.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !