Résultat de quarante ans de terrain, un « essai-document » en compassion sur la misère du monde
(en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes) dans une perspective à la fois spirituelle et
politique.
Dans les bidonvilles de Port-au-Prince, de Recife, de Nairobi, du Cap, des centaines de milliers
d'individus vivent dans le dénuement le plus complet. Au total, dans le monde, un à trois milliards
d'hommes sont réduits au rang de misérables. La « lutte contre la pauvreté » est devenue l'objectif
n°1 de la Banque Mondiale ; mais le monde continue de tourner en entretenant une souffrance et
une misère globales.
« Gouverner au nom du peuple qui souffre » : la formule du président Lula, au lendemain de son
élection, fut selon l'auteur la première expression politique de cette souffrance populaire massive.
C'est aujourd'hui le peuple du monde qui est en souffrance. « Cette souffrance, affirme André
Corten, est un mal politique ».
Depuis son premier séjour de recherche et d'enseignement au Chili en 1962, André Corten,
professeur de science politique à l'Université du Québec à Montréal, porte en lui ce cri, qui résonne
aujourd'hui sous la forme d'une vaste enquête en compassion, résultat de plus de quarante ans de
séjours en Haïti, au Brésil, en Afrique du Sud, en Algérie, au Mexique, au Rwanda, au Guatemala,
au Salvador, au Congo, en Argentine, en Bolivie, en Argentine, au Chili...
Dans une écriture inspirée, et sous la forme d'un décalogue, cet essai-document fait un état des
lieux bouleversant mais plein d'espoir sur l'état du monde.
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