80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
"Le père Roland saisit la manne entre ses genoux, la pencha, fit couler jusqu'au bord le flot d'argent des bêtes pour voir celles du fond, et leur palpitation d'agonie s'accentua, et l'odeur forte de leur corps, une saine puanteur de marée, monta du ventre plein de la corbeille. Le vieux pêcheur la huma vivement, comme on sent des roses, et déclara : - Cristi ! ils sont frais, ceux-là ! Puis il continua : - Combien en as-tu pris, toi, docteur ? Son fils aîné, Pierre, un homme de trente ans à favoris noirs coupés comme ceux des magistrats, moustaches et menton rasés, répondit : - Oh ! pas grand'chose, trois ou quatre. Le père se tourna vers le cadet : - Et toi, Jean ? Jean, un grand garçon blond, très barbu, beaucoup plus jeune que son frère, sourit et murmura : - À peu près comme Pierre, quatre ou cinq. Ils faisaient, chaque fois, le même mensonge qui ravissait le père Roland. Il avait enroulé son fil au tolet d'un aviron, et, croisant ses bras, il annonça : - Je n'essayerai plus jamais de pêcher l'après-midi. Une fois dix heures passées, c'est fini. Il ne mord plus, le gredin, il fait la sieste au soleil. Le bonhomme regardait la mer autour de lui avec un air satisfait de propriétaire." Cette édition a été conçue avec une mise en page et une police adaptées à la lecture pour les personnes dyslexiques. Elle convient à tout type de support.
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