"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Parce qu'il appartient à la race ou à la confrérie un peu secrète des piliers basques et qu'il fut, au début des années 1980, un des meilleurs piliers du monde, la carrière sportive de Pierre Dospital valait bien un livre. Lorsque, sous le pilier, il y a un Basque (un Basque considérable), lorsque, sous le Basque, il y a un homme (un monument d'humanité), c'est toute la vie qu'il faut raconter. Après avoir raccroché les crampons, le travailleur manuel, le pilier Pierre Dospital a eu des fréquentations qui attestent qu'il est un homme d'exception, un homme d'esprit. II fut l'ami d'Antoine Blondin et de Jean Castel, il est l'ami de Carlos, de Pierre Richard, de Pierre Barouh. Ces gens-là, il les a reçus pour la plupart dans son village, de même qu'Ilda Guevara, la fille du Che. Pour partir à la recherche d'un tel personnage, il faut faire un peu d'ethnologie, voir toutes sortes de gens (des instituteurs, un curé, un adjudant de gendarmerie, un cardinal, un quartier-maître, un médecin, un boulanger, un charcutier, des internationaux, un tueur des abattoirs, un milliardaire argentin, etc.), il faut faire parler les individus et les événements. C'est ainsi qu'avec Doxpi, colosse au grand coeur, les héros de cette histoire, ce sont des hommes divers, mais c'est aussi Espelette, une perle de village basque - un véritable enchantement, certains dimanches matin de fête, quand un air d'accordéon escorte, sous les platanes, l'odeur du pain frais et des croissants chauds.
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