"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avoir 10 ans, c'est absolument génial... mais au bout de 300 ans, on commence à s'ennuyer. Petit Vampire, qui vit dans une grande villa du Cap d'Antibes entouré d'une joyeuse bande de monstres et de mort-vivants, s'ennuie ferme, lui qui n'a absolument pas le droit de sortir cette maison protégée. Et d'ailleurs, protégée de quoi ? Quels sont les secrets de sa maman, la belle Pandora ? Puisqu'on ne lui dit rien, il part explorer la ville, et se chercher un copain, un vrai. Mais d'obscures forces se réveillent... et si les vampires pouvaient malgré tout être mort-morts ? Petit Vampire a-t-il mis toute sa famille en danger ?
Je découvre la saga Petit Vampire avec ce premier tome revisité publié aux éditions Rue de Sèvres.
Je dois bien avouer que les premières pages m'ont quelques peu rebutée, je ne suis pas du tout habituée aux traits de dessins flous, qui donne la sensation d'être réalisés avec rapidité voire bâclés. Cependant, m'ôtant les habitudes visuelles de mon esprits acquises au cours de mes dernières lectures, je me suis finalement laissée tenter par les illustrations que j'ai appris à regarder d'un œil différent et auxquelles j'ai trouvé un style original voire une façon d'appréhender les personnages différentes de ce que l'on peut voir aujourd'hui.
Petit point sur l'histoire. Pandora s'apprête à se faire "jeter" dans le trou d'un Dieu du néant par, apparemment, un amoureux éconduit. Elle somme quiconque se trouve présent de sauver son fils en échange de sa propre vie. C'est là qu'apparaît un personnage qui ressemble comme deux gouttes d'eaux (pour ne pas dire d'os) à un célèbre musicien du 18ème siècle et qui la sauve des griffes de l'amant qui fera tout pour assouvir sa vengeance même si cela induit de vendre son âme à la plus infâme créature jamais dessinée. Cependant ce sauvetage a un prix : Pandora et son fils doivent en contrepartie rester immortels à jamais et conserver leur âge pour toujours. Pour certain cela peut représenter un avantage, mais pour le petit garçon qui est donc devenu un "Petit Vampire", les décennies sont longues et l'ennui le taraude. C'est pourquoi il décide d'aller à l'école pour casser la routine et découvrir la vie en dehors du château dans lequel il vit entouré de monstres plus atypiques les uns que les autres (je pense notamment à Marguerite qui prend les traits d'un Frankenstein un peu lourd). Mais l'insouciance et les cachotteries de Petit Vampire vont permettre à l'amant haineux qui répond au nom de Gibbous (qui a revêtu une apparence particulière et qui s'avère entouré d'esclaves ressemblant à des cafards), de retrouver sa trace et de peaufiner sa vengeance...
Au niveau des illustrations les couleurs sont un peu sombres à mon goûts mais se combinent bien avec l'ambiance du livre qui se trouve dans un endroit profond. J'ai trouvé le scénario assez entraînant avec quelques pointes d'humour bienvenues et quelques clins d'oeil aux lecteurs dans les paysages qui m'ont donné le sourire. Les personnages sont attachants, avec de la personnalité et des nuances. Cette bande-dessinée a vraiment un style particulier et casse un peu les genres (principalement au niveau des illustrations) et mérite qu'on s'y attarde ne serait-ce que pour le personnage de Petit Vampire qui est plein d'humanité et d'espérance.
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