Renversant la dynamique consistant à aborder l'Orient avec un regard occidental, cet ouvrage porte sur la relation qu'entretiennent les auteurs arabes avec la France en général et Paris en particulier. Quels sont les rapports de ces écrivains venus d'ailleurs avec les milieux littéraires, politiques et intellectuels français ? Comment la Ville-Lumière apparaît-elle dans leurs oeuvres ? Ville-refuge des exilés, ville-laboratoire des aventuriers, ville-repoussoir lorsque le désespoir gagne, Paris demeure un espace repère, incontournable.
Parcourant quatre siècles jusqu'à aujourd'hui, cette somme à la fois érudite et énergique explore de manière inédite les arcanes et ambivalences de cette relation ancienne, riche, plurielle, révélant aussi Paris comme capitale ex situ des lettres arabes.
Un livre que j'ai lu avec un stylo et mon carnet de titres à lire. Ce livre est aussi un foisonnement de personnages (que d'idées de romans, de films ...). L'auteure nous parle très bien des relations entre Paris, capitale des Lettres et son attrait pour les intellectuels, étudiants, auteurs arabes et la richesse de leur apport pour notre culture et la leur. Nous suivons l'histoire et la géopolitique (des années royales, des croisades, de périodes de colonisation de décolonisation...).
Des premiers traducteurs levantins du Roi de France jusqu’aux auteurs binationaux contemporains, cette somme érudite et passionnante explore une relation tout en ambivalence, révélant ainsi Paris comme capitale ex situ d’une littérature qui puise ses racines de l’autre côté de la Méditerranée.
L'auteure nous parle bien aussi de ce que l'on nomme "arabe", "le Levant", "la Sublime Porte". Elle parle des apports de la culture française, latine aux "arabes" mais aussi leur apport à la culture et vie française (grâce au produit du café et les premiers cafés, que serait Paris sans ces cafés (!!)). Les premières traductions des textes fondateurs, "les milles et une nuits", les créations d'école, d'académie et traduction, d'apprentissage de la langue (des écoles à Rome, à Paris..) et la fameuse école des langues orientales, O, toujours d'actualité et fondée en 1669 par Colbert, les publications de journaux, revues.. Les apports dans les lettres françaises, dans le théâtre, dans la peinture...
Puis des auteurs Egyptiens, algériens, tunisiens, libanais, syriens ... Que d'auteurs et textes à découvrir. Et en déambulant dans certaines rues parisiennes, quelques plaque interpellent et rendent hommage à des "arabes".
Ai une prédilection pour un auteur égyptien mais qui a vécu et écrit principalement toutes ses œuvres à Paris, Albert Cossery (dont j'avais découvert la vie et ses œuvres lors de la projection d'un documentaire). Il a vécu dans un hôtel parisien mais a toujours écrit sur son pays d'origine, l'Egypte.
Un livre qui va me permettre de faire d'autres découvertes et hâte de suivre la prochaine programmation du Festival d'Avignon, de l'année prochaine qui va mettre à l'honneur l'arabe.
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