Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Un après-midi d'été, alors qu'il se promène à vélo sur une route de campagne, Milo, douze ans, chute et se blesse grièvement. Ses parents Céleste et Lino et sa grand-mère Jeanne se précipitent à son chevet. Très vite, chacun va chercher les raisons de l'accident. Ou plutôt le coupable. Qui était avec lui ce jour-là? Pourquoi Milo n'était-il pas à sa table, en train de faire ses devoirs, comme prévu?
Tandis que l'angoisse monte autour de l'état de Milo ressurgissent peu à peu les rapports de force, les mensonges et les petits arrangements qui sous-tendent cette famille. L'amour que chacun porte à l'enfant ne suffira pas à endiguer la déflagration. Mais lorsque la haine aura tout emporté sur son passage, quel autre choix auront-ils pour survivre que de s'engager sur le chemin du pardon? Un roman choral qui explore la difficulté à trouver sa place au sein de clan, les chagrins et la culpabilité, mais aussi et surtout la force de l'amour.
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Noir, jeunesse, classique, intemporel : les indispensables !
Valérie Tong Cuong nous livre ici l’autopsie d’une famille qui vole en éclats après l’accident du jeune fils Milo, plongé dans le coma suite à une chute de vélo alors qu’il était sous la responsabilité de sa tante Marguerite.
Ce couple dont le ciment était fait d’énormes concessions se fissure dangereusement.
Chaque chapitre donne la voix à un membre de cette famille et à son point de vue sur chacun des autres ainsi que sur la place ou la non-place qu’il y a.
Le récit est divisé en quatre grandes parties qui montrent l’évolution psychologique des personnages : le temps de la colère, le temps de la haine, le temps de la vengeance, le temps du pardon.
Il aura fallu que leur fils se brise pour que vole en éclats les apparences .
Milo, 12 ans est dans le coma suite à une chute de vélo sur une route de campagne, mais que faisait il là alors qu’il aurait dû être en train de réviser sous la surveillance de sa tante Marguerite. Marguerite, 28 ans, une beauté et un corps de mannequin, elle et son neveu Milo sont liés par un amour inconditionnel et fusionnel. Les parents de Milo, Céleste et Lino, tous deux quarantenaires, étaient chez le notaire avec Jeanne qui léguait sa maison à son ainée, Marguerite, la cadette, ne devant rien en savoir. Tous trois étaient censés aller choisir le carrelage de la future piscine.
Lino est issu d’une modeste famille de savetiers dont le père trimât jusqu’au trépas pour élever ses cinq enfants. Famille qu’il a sacrifiée en la reniant et en se reniant par là même. Il épouse Céleste issue d’un milieu bourgeois mais ne sera que toléré par Jeanne, sa belle mère , qui désapprouve cette « mésalliance ».
Voilà, tous les personnages sont en place. En regardant cette famille aisée qui vit confortablement, on se dit qu’ils sont heureux. C’est exact, en apparence…
L’accident de Milo va rompre la digue et va alors se déverser un torrent de haine, où les secrets, mensonges, manipulations, humiliations, compromissions et culpabilités qui ressortent vont faire exploser cette belle harmonie familiale et risquer d’anéantir irrémédiablement chaque membre.
Avec « Un tesson d’éternité », Valérie Tong Cuong passe encore ici les sentiments humains sous la lentille affutées de son microscope.
L’âme humaine n’a plus de secrets pour elle. L’auteur plonge dans sa noirceur aussi bien que dans sa grandeur. Sa plume délicate et poétique se met au service de la vie pour nous entrainer dans un univers où l’espoir est encore permis.
Voici, là encore, un roman lumineux qui nous réconcilie, si besoin, avec l’humain. Ses personnages, aussi tourmentés soient-ils font leur chemin vers la rédemption, le pardon et la réparation. Dans ce magnifique récit se côtoient le chagrin, les erreurs , les blessures et l’espoir.
Milo a douze ans, il dévale à vive allure les routes de campagne sur son vélo avec sa tante, quand tout bascule. C’est l’accident. Autour de lui à l’hôpital, la famille se regroupe, et face au drame, les secrets, les non-dits et les rancunes vont peu à peu éclater au grand jour.
Un à un, les membres de la famille prennent la parole. Père, mère, tante et grand-mère, alternent leurs points de vue et révèlent peu à peu les zones sombres du passé familial. Comme pour un puzzle, le lecteur obtient peu à peu les pièces, et sent la pression monter autour des personnages.
Une histoire simple, mais captivante sur les secrets, et la capacité à pardonner.
Un après-midi d'été, Milo part en promenade à vélo avec sa tante Marguerite. Ils auraient dû rester à la maison, pour que Milo révise. Mais sortir était trop tentant. Et puis, et puis... il y a eu la course et il y a eu l'accident. Milo se bat, entre la vie et la mort. La vie bascule de la lumière à la nuit pour chacun des membres de la famille : Céleste, la mère, Lino, le père, Marguerite, la tante et Jeanne, la grand-mère.
C'est un roman choral : Céleste, Lino, Jeanne, marguerite prennent la parole à tour de rôle. Ils expriment leur point de vue, leur ressenti et leurs sentiments face à l'accident. Petit à petit on en apprend un peu plus sur chacun d'eux, sur leur histoire, sur leur vie. Les pièces du puzzle s'embriquent les unes dans les autres. Un récit présenté comme un huis-clos.
Au fil des pages le destin de cette famille se dessine. Les non-dits montent à la surface. Les liens et les déchirements apparaissent sous les apparences bien lisses. Chacun se rejette la faute avant de s'accuser.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Valérie Tong Cuong. C'est le troisième roman que je lis de cette auteure et j'ai encore été emportée.
Ce roman m'a beaucoup touché et ému. Il est un coup de coeur.
"Je viens des sueurs versées, des doigts troués, enflés, usés, je viens de la puanteur du cuir, des poumons exténués, je viens de la servitude, du contremaître cinglant, de l'effort à peine récompensé par la survie."
"Je te destine au sommet. Je veux te voir voler. Tu es la finalité, l'aboutissement, l'éblouissement."
"Mentir et tromper pour se prouver que l'on est vivant.
Se mentir et se tromper en croyant que l'on est puissant."
J'ai découvert cet auteur avec "Par amour" son avant-dernier roman que j'ai savouré tant par l'histoire narrée que par le style. Je m'étais dit alors que j'irai plus loin avec Valérie Tong Cuong; c'est chose faite avec "Pardonnable, impardonnable", son dixième roman; que j'ai eu raison d'approfondir ma relation avec cet auteur avec ce magnifique roman!
Le jeune Milo, 12 ans, est dans le coma suite à un accident de vélo, alors qu'il faisait la course avec Marguerite, sa tante adorée, auquel il est lié par un amour inconditionnel et une très forte complicité.
Ce drame fait exploser les apparences d'une famille apparemment sans histoire; mais qu'ont à cacher Jeanne, la grand-mère, Lino, le père, Marguerite la tante et Céleste, la mère?
Les sentiments des uns et des autres s'exacerbent, les non-dits affluent et explosent, toutes les digues cèdent les unes après les autres.
Roman choral où chaque chapitre permet à chacun des protagonistes de prendre la parole et d'exprimer ce qu'il ressent sans filtre, au plus profond d'elle-même ou de lui-même. Chacun s'est bâti et enferré dans un mensonge originel qui a perverti toutes les relations, qui a instillé la haine, le rejet, l'indifférence.
Chacun va traverser cinq stades : colère, haine, vengeance, regrets et pardon. Ce pardon sera facilité par l'amour commun porté à Milo et par l'intervention d'un tiers, nom impliqué émotionnellement en la personne de Gustavo, le médecin de Milo.
Ce roman résonne en nous intimement car qui n'a pas connu ou ne connaît pas ressentiment, jalousie, envie dans sa propre famille et qui n'a pas ressenti ou ne ressent pas de douleur face à ces relations tendues ou distendues?
Valérie Tong Cuong pose des mots forts, magnifiques pour donner une réalité poignante à ces sentiments. Elle fouille ce qu'il y a de plus douloureux et enfoui en nous à travers ses personnages. Elle nous dit que le pardon est possible et ce roman agit comme un baume sur nos éventuelles blessures intimes.
Merci à Valérie Tong Cuong pour les émotions ressenties à la lecture du roman; je la retrouverai avec plaisir très prochainement pour son nouveau roman "Les guerres intérieures".
Je n'avais pas tellement aimé l'Atelier des miracles, mais j'ai trouvé ce livre chez ma soeur, et j'ai eu envie de retenter avec Valérie Tong Cuong.
J'ai ouvert Pardonnable, impardonnable sans savoir quel en était le sujet. J'ai découvert un roman choral découpé en cinq parties : le temps de la colère, le temps de la haine, le temps de la vengeance, le temps de l'amertume et le temps du pardon. Tour à tour, Céleste la mère, Lino le père, Jeanne la grand-mère et Marguerite la tante nous livrent leurs sentiments sur leurs vies, mais surtout sur le drame qui vient de se produire. Parce que sans le drame qui vient de fracasser leur vie, les secrets seraient toujours enfouis.
Le drame, c'est l'accident dont a été victime Milo, le fils de Céleste et Lino. Il jouait à faire la course avec Marguerite, à vélo. Mais la chute a été violente et les conséquences très graves.
"Il aura fallu que mon fils se brise pour que volent en éclat les apparences."
Qui est coupable de ce qui est arrivé ? La question est complexe, et les réponses seront nombreuses. Il n'y en a pas qu'une. Chacun des protagonistes a un rôle à jouer dans ce drame, même s'ils étaient absents lors de l'accident. Marguerite n'est pas la seule responsable.
Chacun leur tour, les membres de la famille de Lino reviennent sur leur passé, décortiquent leurs relations familiales. Tout n'est qu'apparence et manque d'amour dans cette famille. Ils ne savent pas s'aimer, simplement. La communication est difficile. Les non-dits nombreux. Derrière les apparences, il ne sont pas heureux.
"J'entends d'ici les clics des machines, les ronflements, j'entends des coups de hache, j'entends la guillotine, j'entends la possibilité d'un monde qui s'écroule."
Valérie Tong Cuong épluche le fonctionnement de cette famille couche après couche. de la colère au pardon. Dans ce roman, elle analyse les dysfonctionnements d'une famille qui tombe le masque au fil des pages. Pardonnable, impardonnable ? L'accident de Milo est l'élément déclencheur de la remise en question de chacun. L'auteure incite ses personnages à s'interroger sur eux-même et sur leurs relations aux autres. Elle avance dans son cheminement grâce aux cinq grandes parties. Les personnages font un travail sur eux-même et on ressent leur évolution au fil des pages.
"Elle était là, la vérité.
En résumé, il fallait se garder de se réjouir quels que soient les discours réconfortants.
Ne pas se fier aux apparences.
Les ennuis, les vrais, apparaîtraient plus tard. L'incendie était déclaré."
En bref, Pardonnable, impardonnable est l'analyse psychologique d'une famille aux relations dysfonctionnelles, dont les non-dits et les mensonges sont la base de chaque rapport. Cette mauvaise communication est la source de la souffrance silencieuse de chacun. La surenchère de malheurs a cependant un peu gâché mon plaisir de lecture. Mais cette nouvelle lecture m'aura donné envie de continuer à découvrir Valérie Tong Cuong.
https://ellemlireblog.wordpress.com/2018/10/15/pardonnable-impardonnable-valerie-tong-cuong/
J’ai découvert cette auteure avec « Par Amour » et j’ai adoré. J’ai voulu découvrir un autre de ses romans et j’ai lu « Pardonnable, Impardonnable ». J’y ai retrouvé cette écriture douce et fluide malgré la difficulté du sujet. D’autant plus poignant quand nous sommes nous-mêmes une maman. C’est une belle histoire malgré cet accident qui anéanti une famille qui est déchirée, dans laquelle chaque membre y cherche sa place, ce déséquilibre apporte le miracle d’un dialogue et d’une reconstruction, pour Milo et pour chacun !
Au centre de l’histoire : Milo, pré-ado de 12 ans, dans le coma depuis son accident de vélo. Et c’est toute une famille qui vole en éclats : Jeanne, sa grand-mère au lourd secret, Céleste, sa mère et fille adulée de Jeanne, Lino son père et gendre exécré, Marguerite, sa tante et enfant non désirée …
Et puis le passé qui ressurgit au grand jour …
Durant le sommeil de Milo, il y aura le temps de la colère, de la haine, de l’amertume, de la vengeance, mais aussi le temps de décider ce qui sera pardonnable ou impardonnable …
Un très joli roman qui mérite d’être découvert.
Milo est le petit garçon adoré de tous.. Milo est la vie, il est le centre d'une famille qui se déteste... Milo est la lumière parmi les ténèbres.
Et c'est l'accident...
Chaque membre de la famille va alors se débattre avec ce malheur qui les frappe de plein fouet... Une digue va se rompre. Sans Milo, la haine accumulée durant des années va se décupler, les cartes vont alors se brouiller et être redistribuées...
Quelle est la place de chacun ?
Chacun va se débattre avec le passé pour essayer de comprendre le présent. Ce sentiment de perte va mettre à jour les non-dits et les mensonges qui leur permettaient de vivre ensembles jusqu'à l'accident de Milo.
Entre ce qu'ils croient/ne croient pas, ce qu'ils disent/ne disent pas ou encore ce qu'ils inventent... Tous ces simulacres servant à se protéger/à protéger les autres - Pour garder une dignité illusoire... Nous découvrons peu à peu leurs fragilités et leurs brisures, tous ces liens qui les unissent et les éloignent les uns des autres.
Tous ont un immense besoin de reconnaissance et d'amour...
Milo ne pouvant plus être le trait d'union entre eux, leurs coeurs et leurs langues vont parler...
Peut-on tout pardonner, même l'impardonnable ?
L'écriture de Valérie Tong Cuong est délicate, tout y est tendu et touchant, mon coeur s'est serré à milles reprises, j'ai eu peine à lire le dénouement, mes yeux se brouillaient dans mes larmes.
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