Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre.
Ce mois-ci, Jacqueline vous fait découvrir le dernier roman de Valérie Tong Cuong, Pardonnable, impardonnable (Lattès).
Merci Jacqueline !
L’auteur, Valérie Tong Cuong, nous entraîne dans une famille où un accident survenu à l’enfant que tout le monde aime va déclencher une salutaire émergence de non-dits, rancœurs et autres incompréhensions…
Le jour où Milo, confié à sa jeune tante Marguerite, fait une mauvaise chute de vélo et se retrouve hémiplégique est le premier d’une succession de jours où chacun a un compte à régler avec l’autre : la grand-mère dont on comprend vite que sa deuxième fille est la mal-aimée. Elle voulait d’ailleurs la déshériter quand l’accident est survenu. La première fille, mère de Milo, Céleste, la préférée, servilement docile, qui n’a pas épousé celui qui aurait pu faire un gendre parfait, le gendre justement, qui a « renié » sa famille pour « ne pas faire tache » dans celle de sa femme. Tout est faux ou faussé dans cette famille. Mais est-ce bien encore une famille ?
Le roman est bien construit, les personnages, particulièrement Milo et Marguerite, sont intéressants de par leur singularité, leur appétence à vivre dans des conditions qui sont loin d'être optimales. Autour de ces deux- là existe une famille un peu caricaturale: une mère meurtrie qui rejette sur sa fille cadette un double abandon qu’elle a elle-même complètement provoqué, une fille aînée étouffée, sans personnalité, un gendre surfait... Ces accumulations qui ne peuvent conduire qu'à un épisode mélo- dramatique m'ont un peu agacée... Le "happy -end" me convient parce que je n'aime pas les "histoires" tristes, mais il est peut-être un peu trop cousu de fil blanc.
" Pardonnable; impardonnable" reste un roman facile - et agréable- à lire, on en sort réconcilié avec l'existence et même si c'est "trop beau pour être vrai", un peu de rêve ne fait de mal à personne ! Un livre pour un dimanche après-midi, au coin du feu.
Portrait de Jacqueline
Pourquoi je lis ? Comment je lis? J'ai commencé à lire, sur les genoux d'un grand-oncle alors que j'étais une toute petite fille, j'en ai tiré une telle satisfaction qu'il ne m'a plus jamais semblé imaginable d'arrêter...
Je lis des romans, des nouvelles, des poèmes, des magazines, des essais, des contes... il n'y a guère que les revues techniques ou économiques qui ne "parlent" pas. Je lis dès que j'ai une minute ; j'ai besoin de peu de sommeil, je lis donc aussi la nuit , je lis en voiture quand mon mari conduit, au spectacle, pendant l'entr'acte, dans les salles d'attente ( chez mon dentiste, je suis abonnée au Journal de Mickey ) ... Je conte aussi, un peu, à mes petits enfants, aux enfants de la bibliothèque municipale, à ceux de l'école maternelle...
Ces précisions ont-elles valeur de motivation ? Quelle autre motivation que la curiosité, l'envie de partager des idées, des découvertes, des pages d'histoire ?
J'ai envie de terminer en vous disant " L'ai-je bien brossé ? " parlant de ce portrait ( à l'image d'Agnès Sorel qui elle , parlant de l'escalier, demandait si elle l'avait bien descendu ?