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Fille de l'historien du judaïsme Simon Doubnov, Sofia Doubnova-Erlich (1885-1986) est née à Mstislval en Biélorussie. Epouse de Henryk Erlich, l'un des responsables du Bund, mouvement socialiste juif, elle milita elle-même activement pour le droit des femmes au sein de ce parti. Elle finit sa longue vit à New York où elle fut contrainte de s'exiler pour fuir la Pologne occupée. Dans son autobiographie, elle raconte son enfance à Odessa dont elle restitue l'ambiance cosmopolite, évoquant les soirée où se retrouvaient les grandes figures de l'intelligentsia judéo-russe comme Mendele, Shalom Aleikhem ou Bialik. Elle parle de sa jeunesse à Saint-Pétersbourg, ville tant aimée où débuta sa carrière littéraire et où elle fréquenta les poètes les plus illustres, puis de sa vie de femme et de mère marquée par les événement politiques de la première moitié du XXe siècle. La poésie, dont son père lui donna le goût, joua un rôle central dans son histoire personnelle. C'est ainsi que les vers, qu'elle ne cessera jamais d'écrire, ponctuent une prose nerveuse et vivante. Pain et matza, souvenirs d'une vie riche mais difficile, nous monter le combat d'une femme contre l'arbitraire et l'injustice. Malgré l'exil et les malheurs, Sofia Doubnova-Erlich resta toujours fidèle à la double culture dont elle a été nourrie : le pain russe et la matza juive.
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