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« La pièce s'appelait Oxygène : soixante-dix-sept pages qui racontaient, dans une langue pleine d'ellipses, un accident minier en Europe de l'Est... L'espoir subsiste jusqu'à la fin du premier acte ; mais quand le second commence, il est devenu clair pour chacun que l'entreprise est vouée à l'échec... Le désespoir s'infiltre comme un gaz... Un noir progressif se fait dans la salle et le public reste là, tandis que retentissent les coups des deux outils - un bruit à la fois triomphal et moqueur, précise une didascalie. » Un monde qui manque d'oxygène, déboussolé, menacé d'asphyxie. Notre monde. Les rêves de bonheur s'effritent, les perspectives d'avenir s'effondrent.
Ici et ailleurs, Valentine, Larry et Laszló luttent contre le doute. Demeure, au-delà des épreuves, l'inlassable quête de la solidarité humaine comme ultime chance de salut.
Avec ce roman choral, grave et sensible, Andrew Miller a figuré dans les sélections finales du Booker Prize et du Whitbread Prize 2001.
Enseignante anglaise en retraite, Alice souffre d’un cancer assez avancé. Elle a déjà dû subir une lourde chimiothérapie. Elle y a perdu ses cheveux, mais ils ont fini par repousser complètement blancs. Son fils Alec lui rend visite, s’occupe de la maison, du jardin. Son autre fils, Larry, acteur de série B intermittent et ancien joueur de tennis classé, ne va pas tarder à prendre l’avion avec sa fille depuis la Californie pour le rejoindre. Arrivé de Hongrie suite aux dramatiques évènements de Budapest, Laszlo est un auteur dramatique qui commence à rencontrer un certain succès. Sa dernière pièce, intitulée « Oxygène » relate un accident dans une mine quelque part en Europe de l’Est. Un jour, il fait une étrange rencontre et se retrouve chargé d’une mission tout à fait particulière.
« Oxygène » est un roman intimiste qui fait la part belle à la psychologie de toute une galerie de personnages. Le style d’Andrew Miller est quasi pointilliste. L’auteur s’attache aux mille détails de la vie quotidienne et parvient à donner de l’intérêt à une banalité qui devrait ne pas faire rêver, mais qui finit par intéresser quand même. Les développements sur la triste réalité du cancer en phase terminale tout comme le récit de la normalisation de Budapest par l’armée rouge en 1956 sont particulièrement émouvants voire instructifs. Les personnages sont des messieurs ou mesdames tout le monde, de parfaits anti héros. Sans doute est-ce la raison pour laquelle ils nous semblent si proches et finalement bien attachants en dépit de leur médiocrité. Un seul regret : rien ne parvient à un achèvement. Tout reste ouvert. Au lecteur de se substituer à l’auteur volontairement défaillant…
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