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Revenant dans son pays après la guerre, par un froid matin de décembre 1949, son père est mourant. Il se rend dans ces circonstances à Oradour-sur-Glane. Ce village, étonnant de ressemblance avec celui dans lequel il a grandi, est désormais figé dans le temps. Choqué, s'imaginant à la place de ces disparus, il voit Oradour comme la tragédie de son père, des siens, de ces paysans qui lui ont forgé sa vision du monde et de l'existence. « Dès ce jour, précisera-t-il plus tard, je sus que j'écrirai le livre et je vis très nettement en quelques minutes ce qu'il serait ! ».
Et il l'écrivit. En voici les premières lignes : « Le grondement des camions, ce jour de juin 1944, ne lui parut suspect que longtemps après qu'il l'eut entendu. Les nouvelles de la débâcle allemande, écoutées chaque soir à la Radio, lui avaient semblé aussi peu surprenantes que, quelque trois ans plus tôt, les annonces violemment tambourinées de la ruée vers l'Est : ce n'était pas son affaire. Il avait fait ce qu'il avait pu pour sa famille, pour les réfugiés, pour les affamés de la ville qui s'adressaient à lui ; il avait empli ras bord chaque journée du labeur le plus harassant. Alors, tant pis pour ceux qui avaient joué avec le tonnerre et la mort. Il ne jouait pas, lui, il n'avait pas le temps... ». C'est le roman d'Oradour.
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